HÉRAULT - Soutien à sabine, convoquée devant le tribunal
Le rendez-vous judiciaire est fixé au 1er décembre Sabine Raynaud, institutrice et Gilet Jaune.Sabien Raynaud,…
Le rendez-vous judiciaire est fixé au 1er décembre Sabine Raynaud, institutrice et Gilet Jaune.
Sabien Raynaud, institutrice dans l’Hérault, spécialisée depuis 20 ans auprès des enfants porteurs d’un handicap mental, avait participé, le 15 juin 2019, à une action « péage gratuit », dans le cadre de la mobilisation des Gilets Jaunes de l’Hérault. Visage dissimulé, l’institutrice syndicaliste avait alors été interpellée par les forces de l’ordre.
Il lui est reproché des faits d'entrave à la circulation, de tractage sur un domaine privé ( Vinci autoroutes), de dégradations volontaires, de dissimulation du visage et de rébellion en bande organisée et de dissimulation de visage.
C'est aux côtés des Gilets Jaunes du rond-point des Près d’Arènes qu'elle s'est fait connaitre avant de participer à différents mouvements des gilets jaunes dans l'Hérault jusqu'au jour de son interpellation. Par ailleurs, elle milite syndicalement pour l’amélioration des conditions de travail dans l'éducation nationale. Chaque semaine, elle a pour habitude de faire la tournée des écoles afin d'aider les personnels à défendre leurs revendications et donner des conseils juridiques.
Face à la justice, cette mère célibataire de trois enfants, risque jusqu'à deux ans de prison et 15 000 euros d’amende. Lors de baisser la garde, l'institutrice crie à l'erreur judiciaire. « Je représente le début de ce qu’ils craignent le plus, le début de la convergence des luttes et c'est pour cela que j'ai été interpellé » déclare t-elle.
Un mouvement de soutien
Une pétition a déjà été lancée pour demander la levée des poursuites. Pour les initiateurs de la pétition, « l’État veut clairement faire un exemple pour terroriser les citoyens, et faire payer leur audace à ceux qui se sont mobilisés ». Sabine Raynaud a aussi reçu le soutien de nombreuses personnalités, partis, syndicats et mouvements citoyens, dont la députée de l’Hérault, Muriel Ressiguier.
Pour sa défense, la mise en cause indique qu’à cette époque, les foulards devant la bouche symbolisaient la volonté du Ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer de museler les enseignants. “Quant à la circulation, les quelques rares voitures présentes recevaient un tract et repartaient” indique t-elle.
Une page facebook
Un mouvement de soutien s'est créé autour d'elle. La page facebook ” soutien à Sabine” compte déjà près de 500 sympathisants. “Nous appelons les organisations de toute nature ainsi que les citoyens attachés à la défense des libertés démocratiques à envoyer leur message de soutien à cette adresse : gj.34@yahoo.com ” précise cette page.
Une réunion devrait se tenir prochainement afin d'étudier les moyens d’une mobilisation et de soutien à cette institutrice.