Droit

Hôpital d'Agde : Ouvrira-t-il ?

Un collectif de conquête de moyens pour le futur hôpital d'Agde et des communes…

Un collectif de conquête de moyens pour le futur hôpital d’Agde et des communes environnantes, regroupant quelque soixante citoyens, s’est réuni, pour la deuxième fois, le samedi 1er avril, à Agde.

Notre collectif se bat pour l’ouverture, en septembre, dans les meilleures conditions de sécurité, de la structure hospitalière de service public, construite face au lycée d’Agde. Cet hôpital doit fournir, à terme, une offre de santé publique de qualité à l’ensemble du bassin de vie (Vias, Bessan, Florensac, Marseillan…) .
Initié par le député François Liberti, le collectif s’est créé. Il fédère largement au-delà des clivages politiques tant le sujet est grave pour les futurs usagers de l’hôpital public.

C’est que l’hôpital qui doit ouvrir ses portes en septembre n’a que très peu de chances de pouvoir le faire tant les informations qui remontent des personnels sont inquiétantes.

Nous avons relaté, dans un précédent article, les conditions dans lesquelles, devrait se réaliser le passage de l’hôpital actuel à la future structure.
Rappelons-en les grandes lignes : aujourd’hui, la population hivernale d’Agde est de 22000 habitants mais son espérance de croissance laisse penser que le nombre de 30 000 habitants sera bientôt atteint, à cela, il faut ajouter la fréquentation estivale de l’ordre de 250 000 personnes.

La réponse médicale à de tels chiffres se devrait d’être quantitative mais aussi qualitative. Or, le projet agathois qui inclut la prise en charge des urgences n’en prend pas le chemin. D’ailleurs, le choix des mots en dit long sur la volonté des décideurs : les urgences de l’hôpital agathois sont appelées « secteur de consultations non programmées ». Cela permet de ne pas vraiment le considérer comme un véritable service d’urgence et, donc, de ne pas lui attribuer les moyens nécessaires. C’est une ruse que nous déjouerons !
Sans les moyens adéquats, la future structure ne sera qu’une coquille vide si les Agathois et tous les usagers du bassin de vie ne se mobilisent pas très vite.
C’est un très mauvais coup porté aux usagers du service public, même si l’inauguration des murs, se fera, sans doute, en grande pompe, par Gilles D’Ettore soi-même, en tant que maire d’Agde et président du conseil d’administration du dit hôpital.

Le problème ne concerne pas que l’offre de soins. La maison de retraite « Les Oliviers » à Agde disparaît d’un coup de chiffon et ne sera jamais reconstruite. La structure de Vias, prévue en remplacement, est d’ores et déjà trop petite, on dénombre trente personnes sur une liste d’attente ne comprenant que des Viassois. La maison de retraite des Oliviers abritait 76 lits, celle de Vias n’en accueille que soixante, le déficit va laisser les vieux agathois sans solution.

Quatre commissions ont été constituées :

La première est chargée de prendre rendez-vous avec les décideurs (directrice de l’Agence régionale d’hospitalisation, président du conseil d’administration) pour obtenir des informations voire des garanties concernant les moyens mis en œuvre pour l’hôpital.
La seconde est chargée de rédiger une lettre ouverte à la population concernée sur les conditions de création du collectif de conquête des moyens pour le futur hôpital, situé à Agde.
La troisième est chargée des contacts avec la presse locale, afin de prévenir les populations mais aussi les élus des petites communes.
La quatrième est chargée de rédiger le texte de la pétition qui sera soumise à tous les usagers potentiels du futur hôpital et de mettre en place des équipes de citoyens pour distribuer des tracts, coller des affiches. Le collectif doit devenir visible et même omniprésent dans tous les lieux de vie.

Toute personne souhaitant participer à ce collectif peut se faire connaître en écrivant à l’adresse suivante : Collectif hôpital d’Agde, 25, rue des Pipistrelles, 34300 Agde ou par courriel genevieve.sabathe@wanadoo.fr

Nous sommes tous concernés alors que l’offre de soins publique diminue comme peau de chagrin. La complémentarité de la médecine libérale et de la médecine publique est plus que jamais nécessaire. N’oublions pas, par exemple, que les médecins n’interviennent plus aujourd’hui, après minuit, sur le bassin de vie d’Agde et les environs.
Une structure d’urgence est indispensable, elle doit être publique pour répondre véritablement aux besoins de la population.

Geneviève Confort-Sabathé, Bertrand Depontual
Pour le Collectif

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