Immobilier métropole de Montpellier, rééquilibrage des mises en vente mais tension sur les prix
Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers d’Occitanie Méditerranée et son président Laurent Villaret, cette…
Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers d’Occitanie Méditerranée et son président Laurent Villaret, cette fin d’année 2019, voit poindre un élément positif pour le logement neuf : un rééquilibrage de la baisse des mises en ventes. Les prix augmentent sensiblement. Ils atteignent 4 186€ le m2 hors parking, soit une augmentation de 178€ le m2 en neuf mois.
Statistiques. Au troisième trimestre 2019, les mises en vente augmentent de 15 % sur l’ex Languedoc-Roussillon et de 76 % sur la Métropole montpelliéraine, comparé au 3e trimestre 2018. Sur l’ensemble des trois premiers trimestres, les mises en ventes sur la métropole de Montpellier sont toutefois en diminution de 15% en 2019 par rapport à 2018. Cette diminution représente 675 logements qui n’ont pas été mis sur le marché. Pour la FPI OM, cette augmentation des mises en vente est le fruit du déblocage de nombreuses opérations (lenteur des montages, fiscalité sur le permis de construire, recours…). Côté ventes, elles diminuent de 17% sur la métropole montpelliéraine par rapport à 2018. Ce qui représente 417 logements vendus en moins. Le recul des ventes nettes suit donc celui des mises en vente. « On constate une réduction de la présence des investisseurs de 18% sur la métropole. Ici aussi, il y a corrélation avec la baisse des mises en vente et des ventes » a expliqué Laurent Villaret.
Baisse des ventes en ex L-R
Sur l’ex Languedoc-Roussillon, la baisse des ventes nettes est plus importante que sur la métropole de Montpellier (1 167 logements vendus au cours des neufs premiers mois de 2019 soit -24% par rapport à 2018). L’explication repose sur les reculs énormes enregistrés sur les marchés secondaires de Béziers et Narbonne portés par le zonage en B2 de la Loi Pinel : -80% sur la Communauté d’Agglomération de Béziers représentant 360 logements en moins et seulement 94 logements vendus ; -53% sur la Communauté d’Agglomération de Narbonne, soit 102 logements vendus au cours des neuf premiers mois de 2019 contre 2016 en 2018. Les marchés « B1 » de Nîmes et Perpignan viennent juguler l’érosion des ventes nettes sur la région avec respectivement +30% et +8%. «C’est bien ici la preuve que ces marchés « B1 » entraînent une dynamique saine pour l’équilibre du marché immobilier neuf régional», souligne le président de la FPIOM.
Tension sur les prix de vente
Autre constat, la baisse enregistrée sur les mises en ventes et les ventes nettes entraîne une tension constante sur les prix qui augmentent progressivement sur la métropole de Montpellier de 3,5% au 2e trimestre et de 6,6% au 3e trimestre 2019 par rapport aux mêmes périodes de 2018. Ils atteignent 4 186€ le m2 hors parking, soit une augmentation de 178€ le m2 en neuf mois. Cette tension sur les prix se vérifie pour les mêmes raisons, à l’échelle de l’ex Languedoc-Roussillon avec une augmentation de 258€ au m2 au 3e trimestre 2019 comparativement à 2018, soit +7,2%. Ces résultats confirment toutefois une bonne dynamique des marchés secondaires. Cette tension sur les prix en ex Languedoc-Roussillon est en effet dopée par la forte raréfaction de l’offre immobilière neuve sur les communautés d’agglomération de Béziers et Narbonne. Dans ce contexte, la FPI Occitanie Méditerranée lance un appel aux services de l’Etat afin que les ex marchés B2 (Béziers et Narbonne) de la région, puissent bénéficier d’un dispositif de renouvellement du Pinel B2 au travers d’un quota de logements à l’année.