Faits divers

Jacky BONNIEU - Un grand portrait signé Paul Eric Laures

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année…

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année Le Magazine du Cap d'Agde 2009 qui vient de paraitre aujourd'hui édite, sous la plume dun talentueux journaliste, Paul Eric LAURES les grands portraits des personnalités marquantes de la cité.

Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l'année 2009. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap “ qui vous présente désormais prés de 800 personnalités locales.
Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2009  du Magazine du Cap d'Agde 2009 en poursuivant cette semaine par :

Jacky BONNIEU

Jacky BONNIEU : Un sétois autodidacte qui a créé et géré des dizaines d'affaires entre le Cap d'Agde et Montpellier. Accent typique, flegme nonchalant et décontraction permanente, l'antithèse du patron de boite de nuit qui a pourtant inventé les plus belles. Il se régale de créer, construire, financer et vendre des discothèques ou des restaurants dont il remplit les salles en très peu de temps. Aventurier sachant s'entourer, il enchaîne les tranches de vie partagées avec des associés, des clients, des relations et des amis. Jacky Bonnieu est une gueule d'ici, icône du business et meilleur ami de beaucoup de monde. Père de trois enfants, ce visionnaire des affaires a pourtant bien les pieds sur terre, rêveur juste ce qu'il faut pour construire les projets les plus beaux.

 

Du “Corsaire” de Sète au “Liberty's Beach” du Cap…

Il a grandi près du château d'eau, à Sète. Et même si les trois écoles qu'il a fréquenté étaient dans un rayon de 500 mètres autour de chez ses parents, cela n'a pas suffit à le motiver ! Deux ans de comptabilité au collège technique auront raison de sa scolarité dès la 3ème.
Le bambin prendra alors la voie du travail au “Corsaire”, restaurant construit sur la plage de Sète par son père, Jean Bonnieu. Une bonne vingtaine d'années ensemble, Jacky y apprendra les méandres de la restauration avant qu'une tempête balaye l'établissement un jour de 1982. Mais il n'avait pas attendu cette fatalité pour concrétiser ses premiers projets.
Jacky Bonnieu n'a pas trente ans quand il s'associe à Jean-Claude Tringa, patron du “Black Pirate”, discothèque en vogue à Frontignan-plage. Ensemble, ils reprendront le “Bar des Jouteurs” en plein centre ville de Sète, associés pendant 4 ans avant que Jacky ne lui revende ses parts pour créer “le Brasero” au Cap d'Agde avec George Millarès. Commence alors une véritable saga des affaires, un cas à part faisant autant dans la quantité que dans la qualité.
Après avoir travaillé avec André Boudou au “Petit Liberty's” sur le port, ils créent ensemble le “Liberty's Beach”, deuxième discothèque érigée sur une île des loisirs balbutiante. “L'Arche” n'était plus seule, le disco dansait ses heures de gloire et la boule à facettes se vivait sans portier à l'entrée. Jacky laissera sa place à Christian Villa trois ans plus tard, au moment où il fait construire sa maison sur les hauteurs du Cap, au petit pioch. Mais l'idée qu'il a derrière la tête est toute autre.

… L'Amnésia, Latipolia, les plages privées…

La création du “Liberty's Beach” a impulsé l'implantation de discothèques sur l'île des loisirs. Impliqué dans les réflexions d'aménagement avec la SEBLI, bâtisseur du Cap d'Agde, Jacky va alors construire l'”Amnesia”, où 2000 personnes pourront danser à ciel ouvert, un concept unique en France. Escorté de Michel Arnal, Robert Calvet et Alain Serres, la discothèque se déclinera en trois boutiques sur le port et en pizzeria sur l'avenue des sergents.
A l'entrée de la discothèque, les 300 mètres de file d'attente dès la première année profiteront finalement à toute l'île des loisirs, et l'Amnésia fera surfer le Cap d'Agde sur les pistes des hauts lieux nocturnes en Europe pendant toute une décennie, si ce n'est encore aujourd'hui. Mais Jacky n'y restera que 4 ans, cédant sa place à André Boudou et préférant se lancer avec Martial Apoula à la conquête de plages privées.

“Ne pas perdre sa vie pour la gagner”

On est au début des années 90, la commune d'Agde compte 26 discothèques au total, et Jacky part vers Montpellier construire “Latipolia” avec Marcel Salerno et Alain Serres. Une des plus grandes discothèques européenne, employant cinquante personnes et pouvant accueillir jusqu'à 4000 noctambules.
Six mois après l'ouverture, l'immensité et l'énergie demandée lui feront peur (ça lui arrive !), il divisera l'espace en trois, faisant naître le “Matchico”, la “Croisière” et “la Nitro”.

… les Lézards, l'America's Cup, Sète

Alors que l'on célèbre les JM 93, Jacky crée seul la “Lézard Beach” à Carnon -ouest, première plage privée sur le littoral Montpelliérain. Suivront “le Petit Lézard” à Palavas et une deuxième “Lézard Beach” à Villeneuveles-Maguelone. Il viendra aussi lézarder au Cap, prés de la base nautique, après avoir racheté la “Pizza Latipolia“ à Liliane Serres pour y faire “les Halles” sur l'avenue des Sergents. Un restaurant restant l'affaire qu'il a gardé le plus longtemps, 11 ans d'exploitation avant de la revendre à un autre Sétois, Patrick Artaud.
Par Claude, une cliente de Latipolia devenue la femme de sa vie, il fera l'acquisition du “Carrousel salon”, manège sympathique installé sur le port du Cap à l'année.
Et après 30 ans d'absence sur l'île singulière, c'est par “l'América Club” qu'il reviendra aux affaires sur Sète.
Entre le môle Saint Louis et le théâtre de la mer, il engage du personnel de haute volée pour se lancer autour de la cuisine de prestige dans un cadre idyllique. Trois ans après, il vendra d'ailleurs l'affaire aux frères Pourcel et préférera son convivial “Bistrot du port” sur la marine.
Depuis l'été dernier, voici Jacky aux Pierres Blanches, sur le sommet du Mont Saint-Clair, servant brochettes en tous genres à “l'endroit”, plein tous les soirs d'été dés l'ouverture et sans aucune publicité.
Son aura sétoise lui a d'ailleurs valu d'être élu vice-président du Football Club l'an dernier

… et le reste…

Au chapître des projets, il y a encore ce restaurant en bas des pistes à Puyvalador l'année prochaine, et l'envie de retourner à la plage un jour, quelque part.
Et à ce parcours s'ajoute un tas d'expériences plus ou moins inattendues, voire farfelues, dont la liste ne peut être exhaustive. La bijouterie “Cartier” passage Donjon à Montpellier entre 1983 et 1990, la gestion des arènes du Cap de 85 à 88 avec Jean-Pierre Roussel, la création d'un magazine “Cap Hebdo” en 1985 avec Jacky Fourny, l'implantation de “Roc-Eclerc à Nîmes, 1000m2 de commerce mortuaire exploités un an avant de revendre à “Roblot”, ou encore “les cinglés de la nuit”, la discothèque de Courchevel exploitée avec Martial, Bernard Redon et Alain Serres l'espace d'une saison.
Jacky a eu jusqu‘à une centaine d'employés au même moment, à plusieurs endroits différents. Sachant s'entourer des meilleurs, il a toujours fait une totale confiance à ses collaborateurs, conscient que le succès d'une affaire dépend aussi de la qualité de son équipe.
Remises en question permanentes en tachant de ne pas être prisonnier, il a eu plus d'une vingtaine de business entre le Cap, Sète et Montpellier dont certaines sont encore de véritables institutions aujourd'hui.
Une constante à deux exceptions prés “les Halles et le Manège” : il ne les exploite qu'un maximum de trois à cinq ans avant de les revendre.

Et ça lui vaut mal d'étiquettes, jalousé dans sa réussite
.

Lui qui a hébergé Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Carlos, Vincent Lindon, Richard Anconina, Roland Magdane ou Sacha Distel, a également subi une bonne quinzaine de contrôles fiscaux personnels ou sur ses affaires, ne comptant plus les perquisitions et les gardes à vue ordonnées par le procureur via la
brigade financière.
Mais les faits sont là, et cet homme de la nuit qui ne s'est jamais drogué ne picole pas (ou presque), pouvant se vanter de n'avoir jamais été mis en examen ni condamné à quoi que ce soit. Aucun de ses établissements n'a connu de fermeture administrative, ni de faillite ou autres dépôt de bilan. Un homme qui compte dans le monde des affaires, au capital sympathie énorme et hors norme, qui sait reconnaître les siens.
Bourlingueur mais pas flambeur, un sacré personnage persévérant qui avoue s'être toujours régalé, une des clés de ses réussites. C'est visiblement loin d'être terminé, à Sète ou Puyvalador pour les affaires, et en voyage ou sur le golf du Cap d'Agde pour les loisirs.
 

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Légendes photos

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Cet article de notre rubrique Trombinoscap a été publié avec l'aimable autorisation du :

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” Magazine du Cap d'Agde ” de Georges Renault
d'après un texte de Paul-Eric Laurès

Les illustrations sonores sont choisies par la rédaction à titre purement humoristique et illustratif.

Elles sont totalement indépendantes du signataire de l'article
 

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