Culture & Loisirs

La Demeure du Chaos / Saint-Romain-au-Mont-d’Or (69)

Dans la banlieue ouest de Lyon, àSaint-Romain-au-Mont-d’Or, près du restaurant de Paul BOCUSE, est implanté un lieu d’art…

Dans la banlieue ouest de Lyon, àSaint-Romain-au-Mont-d’Or, près du restaurant de Paul BOCUSE, est implanté un lieu d’art contemporain étrange, propriété du milliardaire Thierry EHRMANN, parrainé ” par l’artiste niçois BEN. Un hymne à la noirceur protestant contre les problèmes de ce monde. Les villageois souhaitent son démantèlement. Article à lire dans son intégralité, publié sous le titre “La Demeure du Chaos, un musée d’art contemporain inclassable et menacé” dans l’Hérault Juridique et économique n° 2886 du jeudi 3 mai 2012.

A signaler, dans la banlieue ouest de Lyon, au coeur du paisible village propret de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, près du restaurant de Paul BOCUSE un lieu d’art contemporain étrange, sombre et empreint de mysticisme, installé sur un ancien relais de poste du XVIIe siècle, lui-même bâti sur les ruines d’un temple protestant. Propriété du milliardaire Thierry EHRMANN et “ parrainé ” par l’artiste niçois BEN, ce lieu expose des carcasses de voitures et d’hélicoptères calcinées, des containers bardés de slogans… Semblant un hymne à la noirceur au premier abord, il réunit en fait de nombreuses oeuvres protestant contre les problèmes de ce monde : les antidépresseurs, le nucléaire, la pollution, etc. Si les visiteurs affluent pour découvrir ce lieu si particulier, les villageois, pour leur part, souhaitent son démantèlement.

Les serveurs du groupe ARTPRICE

Si elle semble simple à première vue, la “ déconstruction ” volontaire de sa propriété de

12 000 m2, située sur les ruines d’un temple protestant, a coûté plusieurs millions d’euros depuis 1999 à Thierry EHRMANN, juriste de formation, président du groupe Serveur (spécialisé dans les banques de données judiciaires, juridiques et économiques) et à la tête d’Artprice (leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art). Avant même l’entrée, sur les murs d’enceinte peints en noir et comme calcinés, des slogans dénonçant les malaises mondialisés s’affichent. Au- dessus des murs extérieurs, on peut distinguer des éléments en métal rouillé ou encore d’immenses vanités (crânes) de couleur argentée. En entrant, un spectacle de désolation s’offre aux regards, comme si un incendie s’était produit sur place, à moins qu’une guerre ne s’y soit déroulée, dévastant tout sur son passage.

Attentats, émeutes et milliardaire

Les nombreuses installations impressionnent, rappelant des scènes de catastrophes, d’attentats et d’émeutes, l’artiste milliardaire ayant été choqué par les attentats du 11 septembre 2001, qui symbolisent selon lui la fin du XXe siècle. La bien- nommée Demeure du Chaos pourrait se borner à être un exutoire pour des artistes marginaux en mal de protestation, mais certains de ses messages sont porteurs d’espoir et se tournent vers l’avenir. Elle est un lieu de réflexion et véhicule des valeurs. Ainsi, si les portraits de dictateurs côtoient ceux d’hommes de paix – l’Abbé Pierre, le dalaï lama – ce n’est sans doute pas par hasard. De même pour les logos de Greenpeace et du WWF – placés non loin du symbole du nucléaire et du mot Fukushima – qui incitent à protéger l’environnement. L’avenir de ce lieu d’art pas comme les autres est désormais entre les mains de la justice…

Article à lire dans son intégralité, publié sous le titre “La Demeure du Chaos, un musée d’art contemporain inclassable et menacé” dans l’Hérault Juridique et économique n° 2886 du jeudi 3 mai 2012.

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