Economie — La Grande-Motte

La Grande-Motte : 40% de salariés en moins à la Voile Bleue cette année à cause du déménagement

Alors que les trois paillotes installées depuis plus de 25 ans sur la plage du Grand Travers sont contraintes de déménager, Joël Ortiz, propriétaire de La Voile Bleue, raconte les conséquences attendues sur son restaurant.

Jeudi 11 avril, la décision est tombée pour les trois paillotes installées sur la plage du Grand Travers : la cour administrative d’appel de Toulouse a rejeté le sursis à exécution réclamé par la commune de La Grande-Motte pour La Voile Bleue, la Paillote Bambou et l’Effet Mer (voir la réaction du maire de la commune). Saisi par les associations Grande-Motte Environnement et Riverains et amis du Grand Travers, le tribunal administratif de Montpellier avait annulé, le 23 décembre dernier, la construction de ces restaurants saisonniers, la zone étant classée “espace remarquable”. 

[VIDEO] Interview de Joël Ortiz, propriétaire de la Voile Bleue

“On ne s’y attendait pas, confie Joël Ortiz, l’un des deux frères propriétaires de La Voile Bleue. Il ne nous restait qu’une saison à cet endroit, on pensait qu’on aurait le droit de s’installer. Ca fait 27 ans que La Voile Bleue était au Grand Travers, maintenant c’est l’inconnu.” C’est sur la plage du couchant, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau de son ancienne adresse, que la nouvelle Voile Bleue s’installe actuellement. La surface restera la même, 1500 mètres carré transats compris.

40% de masse salariale en moins

“Mais la distance à parcourir ne sera pas la même pour nos clients, regrette Joël Ortiz. On sera moins proche de Montpellier de 4km environ et la sortie à prendre n’est pas la même, ce sera plus compliqué de venir. On sait déjà que nous n’aurons plus la clientèle montpelliéraine sur le service du midi.” Les conséquences sont donc nombreuses, sur le chiffre d’affaires mais aussi sur le nombre d’emplois saisonniers.

La Voile Bleue embauchait l’an dernier 80 personnes, cette année, il y aura seulement 47 saisonniers. “Nous avons prévu 40% de masse salariale en moins. Quant au chiffre d’affaires, on estime une perte de 50%”, ajoute le paillotier qui regrette de devoir “faire tout ça pour un an seulement puisqu’on devra sûrement bouger encore en 2025.”

“C’est comme si je recommençais tout à zéro alors même si j’ai le nom, les clients ne sont fidèles que si on leurs donne ce qu’ils veulent. Et ce n’est pas 30 minutes de plus pour venir qu’ils veulent. Donc on verra bien, l’avenir est flou pour le moment, que ce soit pour cette saison ou les suivantes”, conclut Joël Ortiz.

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