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La revendication du millier

La revendication du millier - Question orale à la séance du Conseil municipal du…

La revendication du millier – Question orale à la séance du Conseil municipal du 28 septembre 2009

«On classe les inondations parmi les catastrophes naturelles mais elles résultent de l’imprévoyance des hommes dans l’aménagement de l’espace» (1)

Dans les colonnes de «l’Agathois» de cette semaine, Michel Sabatéry rappelle d’intéressants faits historiques à connaître, expose ses propositions, interroge sur l’avancement (ou l’inertie) du projet de digue.

Il s’avère que les bas quartiers de Bessan ont souffert d’aménagements réalisés en Agde par les constructions de la route sur remblais reliant Bessan à Agde (années 1770) et de la digue de Mermian (1912). Ces ouvrages ont incontestablement leur place aujourd’hui et il ne serait pas pensable d’y porter atteinte.

En revanche, si l’on en croit notre historien local et les habitants des bas qaurtiers, «les eaux arrêtent de monter dans Bessan dès qu’elles sautent la route d’Agde». Cette donnée qui relève d’un état des lieux appelle à reprendre à notre compte ce que les Bessanais des années 1770 demandaient à l’administration et qu’ils n’ont pas obtenu : réaliser des ponceaux sous la route d’Agde à Bessan, notamment entre la sortie du village et St Mathieu (côté Bessan) comme cela est fait entre Mermian et le canal du Midi (côté Agde)

Observons que cette doléance s’est exprimée par la voie des Bessanais et de leurs élus durant trois siècles consécutifs, en autres par Ernest Coste.
Etes-vous favorable à cette doléance ? Appuierez-vous cette revendication?

Notons par ailleurs qu’à Bessan, les eaux d’inondations sont stagnantes et non déferlantes. Il s’agit donc plus de dégâts et de désagréments que de dangers. C‘est pourquoi, sur des points précis, les habitants des bas quartiers ressentent comme exagérés les effets du classement des zones à risque.
Il est des rues classées «zone rouge» qui ne sont jamais inondées et qui de surcroit ne sont pas inondables. Globalement, la sévérité de l’Etat et des PPRI se comprend car depuis Vézon- la- Romaine (1992) il est de nouvelles catastrophes naturelles qui se sont répétées. Cela étant, localement, l’exagération de la précaution devient inutilement contraignante à certains endroits.
La gestion des débordements appelle un traitement par quartiers. Pour servir au mieux les riverains affectés par les crues, nous devrions compléter l’information par l’action. Penser à un «plan solidarité» est une nécessité. Partagez-vous ces faits et quels moyens comptez-vous employer?

Depuis des années, l’édification d’une digue de protection du village est annoncée. Où en est la volonté politique tant au niveau communal qu’inter-communal? Quel est l’état du projet tant au plan technique qu’au plan financier?

Il y a prés de 40 ans, le barrage du Salagou a été érigé pour écrêter les crues de l’Hérault. Avec le recul, cet ouvrage -réussi et magnifique- a plus une vocation touristique qu’agricole, contrairement à l’objectif initialement présenté. Nul doute que le barrage est d’une solidité à toute épreuve mais dans l’absolu, la gestion de ce barrage a-t-elle une incidence sur une possible évolution de la carte des zones du PPRI ?

Quand le Salagou reçoit un excès de volumes et pour en éviter les conséquences, est-il imaginable de penser que les vannes du barrage soient ponctuellement ouvertes, ce qui pourrait avoir pour effet en aval, d’augmenter les crues de l’Hérault? C’est de la prévisibilité des risques éventuels que dépend leur caractère irrésistible. C’est pourquoi, la réalisation des ponceaux demandés par la population des années 1770 est aujourd’hui d’autant plus nécessaire que le barrage du Salagou n’existait pas à cette époque. A Bessan la question des inondations concerne un bon millier d’habitants. Leur revendication est légitime.

Olivier Goudou,
Conseiller municipal
(1) Citation de Robert Kandel, directeur de recherches au CNRS

Pièce jointe pour information et transmission:
«Inondations du fleuve Hérault et digue de protection à Bessan» par Michel Sabatéry (l’Agathois, 24 septembre 2009)

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