La Valasse : Vraie fausse proposition de traitement des déchets !
Dans Agde, le traitement des déchets ménagers ne soulève pas l’enthousiasme des foules! Il…
Dans Agde, le traitement des déchets ménagers ne soulève pas l’enthousiasme des foules! Il faut assister au Conseil municipal pour en entendre parler. Et si dans les rangs de l’opposition on n’est pas dupe du leurre lancé par le préfet, la vraie solution souhaitée par le Maire est la Torche à Plasma. Nous avons déjà eu l’occasion, et nous n’étions pas les seuls, de dire tout le mal que nous réserve une telle voie de traitement.
Nous en sommes donc à dire notre point de vue sur la Valasse, grande décharge comme personne de raisonnable ne souhaite plus en voir et subir, à une poignée de kilomètres de chez nous. Et pour cela le Préfet de l’Hérault a lancé une enquête publique au cours de laquelle tout le monde peut s’exprimer.
Voici notre contribution au débat que nous voulons constructif. Il ne sert à rien de dire non à telle ou telle solution si nous ne proposons pas de solution intelligente, à savoir un Parc à Ressources qui valorise le maximum de déchets et par la même occasion qui contribue à créer de l’emploi local. Alors que la torche à plasma n’existe nulle part dans le monde pour les déchets hétéroclites que sont les déchets ménagers, les parcs à ressources fleurissent sur tous les continents.
Remarques écrites sur le cahier d’observations de l’enquête publique :
Je ne porterai pas de jugement sur les risques de pollution aérienne et du sol d’une telle installation, d’autres personnes, plus informées que moi, l’ont fait par ailleurs.
Ce projet me parait en contradiction totale avec les recommandations de la loi Borloo. Que devient la notion de développement durable quand l’essentiel des déchets ménagers (en attendant de voir arriver des déchets industriels) est enfoui dans le sol. D’autre part, la concentration des tous les déchets ménagers de l’Ouest Héraultais vers ce site est une autre aberration quant aux déplacements de camions producteurs de CO2. Il est urgent de multiplier les sites de traitement.
En fait c’est toute la chaîne du ramassage et du traitement qui doit être revue.
Chez l’habitant, le tri n’est pas suffisant.
Les grands immeubles et cœurs de villes ne trient que les verres.
Pour les autres résidences, sont ramassés à part les verres seuls et ensemble les papiers, cartons, emballages métalliques et plastiques récupérables. Tout ce qui n’est pas apparemment récupérable, fermentescibles, plastiques et polystyrènes sont ramassés également ensemble.
Il conviendrait de séparer ces derniers, voire inciter à un compostage domestique partout où c’est possible. La population est prête à le faire. Ainsi le volume réel des poubelles serait considérablement réduit.
Pour les ramassages d’immeubles ou de cœurs de ville, il conviendrait de procéder aux séparations (mécaniques et manuelles) en usine de traitement.
L’installation finale pourrait être un « parc à ressources » dont l’essentiel des rebus seraient recyclés, les fermentescibles restant seraient compostés et seuls les déchets ultimes seraient alors enfouis en balles pour des quantités beaucoup plus faibles.
Ce dispositif devrait être reproduit sur plusieurs sites du département pour éviter les transports inutiles. Argument supplémentaire, des emplois pourrait être conservés voire créés.
Les économies de transport et de stockage dans des décharges éloignées devraient largement compenser les dépenses occasionnées par ce traitement plus fin mais moins polluant.
Louis-Paul DELPECH,
Vice-Président de CiViC