LAMALOU LES BAINS - GRAISSESAC - " Tiery " un grand résistant nous a quittés
LAMALOU LES BAINS - GRAISSESAC - " Tiery " un grand résistant nous a…
LAMALOU LES BAINS – GRAISSESAC – ” Tiery ” un grand résistant nous a quittés
Jean Rodriguez « Tiery » de son nom de Résistance a été emporté par cette longue maladie contractée à la mine. Mineur à Graissessac, militant syndicaliste CGT de la première heure, grand Résistant, engagé dans la première armée Rhin et Danube, il restera aussi de lui son esprit combatif permanent, son calme et son large sourire sécurisant, comme un pied de nez qui relativisait les circonstances difficiles de sa vie dans cette période dure et troublée de la guerre.
Il a su prendre ses responsabilités en stoppant et empêchant avec ses camarades mineurs la production du charbon destinée à l’armée d’occupation en faisant sauter les compresseurs à la mine de Padène avant de rejoindre le maquis de Vernazoubres.
Son père immigré espagnol était décédé à 40 ans de la silicose à la même mine de Graissessac, sans aucune pension, et Tiery avait dû travailler à 13 ans ½ en 1941 pour soutenir sa mère et ses sœurs.
Il s’engage dans la résistance à 15 ans, plus jeune résistant combattant de France disait-il, et sera de tous les coups durs des hauts cantons, attaque de la colonne allemande sur le pont de la mine du Bousquet, sabotage des tunnels des Cabrils et de Latour. I
l fait face à l’attaque du QG du maquis de Vernazoubres à Séries le 1 juillet 1944 puis il attaque la caserne GMR de Lodève le 26 juillet 1944, Il est des Combats de Peytafi et de Puimisson des 20 et 21 août 1944. Pendant l’attaque de Colombières, il est en soutien des maquis de la région de Millau qui subissaient une contrattaque des allemands en retraite.
Il rejoint la première armée De Lattre Rhin et Danube dans la 3e division d’infanterie algérienne et pourchasse les occupants nazis en Alsace et jusqu’en Allemagne.
Malgré tous ces sacrifices et ses médailles militaires et résistantes, il n’obtiendra la Légion d’Honneur dont il était très fier qu’en 2005, elle lui avait été refusée une première fois.
L’Institut d’Histoire Sociale CGT 34 Marcel Caille présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.