LE CAP D'AGDE - Jean-Pierre Virgil chante Michel Sardou au môle le 15 juillet 2019
L’homme, pas plus que l’artiste, ne cède un pouce d’enthousiasme pour la passion de…
L’homme, pas plus que l’artiste, ne cède un pouce d’enthousiasme pour la passion de la chanson. Virgil a poussé, très tôt, sa voix très haut, au sein des plus grandes formations. Parcours fidèle, professionnel, initiatique, élégant : “la scène forge l’artiste”…
De voyages en tournées, de galas en soirées, Virgil s’est affirmé. Tout naturellement, il a enregistré de nombreux disques, dont beaucoup de chansons portent des signatures de renom : Barbelivien, Delanoë …
Les premiers pas de Virgil sont des foulées de géant : télévisions et concerts se succèdent. A cet égard, sa traque de la perfection le conduit, au hasard de ses pérégrinations, de croiser les plus grands, d’Iglesias à Lama. Mais l’homme, pas plus que l’artiste, n’est pas du genre à se laisser griser.
Il possède, au plus haut degré, une sensibilité rare d’homme voué, et tout entier centré sur son art, ce qui l’a conduit à croiser des milliers de regards, et, autant de destins, mais, en dépit de tout, il demeure néanmoins, un artiste.
Il pourrait, fort bien, jouer au blasé, balayer d ‘un revers de la main ou d’un geste distrait, toutes ces images et ces clichés, qui hantent ou habitent son passé et sa vie professionnelle.
Il pourrait, aussi, fort bien repousser, d’un geste indifférent ou faussement nonchalant, poser sur la table ou évoquer, encore, une pléthore de souvenirs prestigieux, glanés en sept années de complicité, aux côtés ou dans l’ombre de Michel Sardou, dont il a été le doubleur de voix de génie, histoire de revendiquer un passé glorieux.
Mais cet être sait faire preuve d’humilité, de réserve, et a su, au moment où leur collaboration a cessé, se tourner, résolument, vers une carrière « solo », qui, tout naturellement, venait s’inscrire dans le droit fil de son cheminement musical, ayant conduit, à cet égard, une réflexion exhaustive.
Avec Virgil , la scène se transforme et se mue en un creuset bouillonnant, un lieu magique, où l’alchimie du verbe et des sons fusionnent et se fondent en un subtil compromis entre représentation et interprétation. L’homme, au même titre que l’artiste, se nourrit de partage.
Il est devenu, en quelques années, un médiateur de la lumière, celui par qui la vérité et l’authenticité passent.
Alors que le rideau s’ouvre, que les lumières scintillent de mille feux et que le « chanteur » entre en scène pour un moment de toute éternité.