LE CAP D'AGDE - Les agresseuses de l'institutrice placées sous contrôle judiciaire
L'affaire a un retentissement national. Il faut dire que le contexte est particulièrement délicat…
L'affaire a un retentissement national. Il faut dire que le contexte est particulièrement délicat dans l'éducation nationale suite au suicide la semaine dernière de la directrice d'une école maternelle à Pantin, en région parisienne.
Jeudi dernier, des rassemblements ont eu lieu dans toute la France, y compris à Montpellier, Nîmes, Alès ou Perpignan pour honorer sa mémoire.
48 h avant, une violente altercation opposait la famille d'un enfant scolarisé à l'école Jules Verne au Cap d'Agde à une professeur des écoles qui avait interrompu la bagarre de cet élève avec un autre.
Une intervention qui n'aura pas du tout était du goût de la famille de l'enfant mis en cause. Le jour même, la mère et la grand mère venaient agresser verbalement et physiquement l'institutrice dans le bureau du directeur. Une scène qui avait été filmée par la victime et qui ne laissait aucun doute sur la violence verbale et physique de l'agression.
Lundi matin, les deux femmes mises en cause étaient interpellées et placées en garde à vue au commissariat d'Agde.
Lors de leurs auditions, elles n'ont eu d'autres choix que de reconnaître les faits.
“Tant au cours de leur garde à vue que devant le magistrat du parquet, les deux femmes ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, disant regretter fortement leur comportement et répétant vouloir s’excuser auprès de la plaignante” précise un communiqué le Procureur de Béziers, Raphaël Balland
Présentées ce mardi après-midi au Tribunal de Grande Instance de Béziers, elles ont été placées sous contrôle judiciaire jusqu'à leur jugement qui devrait intervenir le mercredi 4 mars 2020.
D'ici là, elles ont la ferme interdiction de rentrer en contact avec la victime et de fréquenter le milieu scolaire capagathois.
Poursuivies pour violences volontaires aggravées pour l'une et menaces de mort pour l'autre, elles encourent jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amendes.