Droit

Lettre ouverte aux Grands électeurs ... par Marie-Christien AUBERT

Le 11 Septembre 2014 Madame, Monsieur,  Dans le précédent courrier envoyé à votre attention,…

Le 11 Septembre 2014

Madame, Monsieur, 

Dans le précédent courrier envoyé à votre attention, j'ai principalement mis en avant le déni de démocratie que constitue l'absence de sénateurs Front National en France en faisant appel à votre soutien pour rétablir cet équilibre défaillant au sein de la Haute Assemblée. J'ai reçu en réponse de nombreux courriers, essentiellement des maires de petites communes me demandant, par delà le plan formel du déficit démocratique des institutions, de préciser la position du Front National sur un certain nombre de préoccupations actuelles. Beaucoup de maires se déclarent déçus par les sénateurs qui ont non seulement pour mission de voter les lois de la République, de contrôler et d'évaluer l'action du gouvernement mais aussi de représenter les élus locaux et les collectivités territoriales. Les maires se sentent abandonnés et mal représentés par des sénateurs qui semblent plus attachés à défendre les nombreux privilèges qui découlent de leur mandat, que l'intérêt national ou local.

La situation économique et sociale de la France est catastrophique. L'UMP et le PS ont été incapables de résoudre les problèmes qui rongent notre pays. Leur bilan est nul: explosion de la dette, des déficits publics, des taxes et des impôts, hausse sans fin du chômage, désindustrialisation, insécurité grandissante, immigration massive, disparition des services publics dans les zones rurales, baisse du pouvoir d'achat, des retraites et des pensions, développement du communautarisme, innombrables scandales politico-financiers. Voilà le bilan de décennies d'alternance entre la droite et la gauche.

Nos sénateurs, toutes tendances confondues, n'ont rien dit, rien fait pour enrayer ces dérives.
Les programmes des prétendants au Sénat continuent de vanter la nécessité d'une réforme de l'Etat en profondeur.
Comme si cette réforme n'avait pas fait déjà assez de dégâts dans nos villes et nos campagnes !
Les transferts de charge vers les collectivités locales atteignent un seuil critique. Les maires sont de plus en plus inquiets de la réduction des dotations de l'Etat et cette inquiétude a toutes les raisons de se transformer en angoisse permanente.
Personne ne croit plus que l'UMP ou le PS qui sont directement responsables de la crise actuelle seraient capables de nous en sortir. Ils continuent d’ailleurs à présenter la crise comme un motif de difficulté comme s’ils n'en étaient pas directement responsables. Ils ont le toupet de parler des espaces ruraux délaissés alors même que l'argent public est englouti à pure perte dans les banlieues territoires privilégiés depuis des décennies aussi bien par l’UMP que par le PS au détriment des communes rurales.

Ils n'ont tiré aucun enseignement de la crise de 2008 issue en partie de la libéralisation et de la déréglementation excessives voulues par une classe financière privilégiée qui s'enrichit à outrance en affaiblissant le pouvoir des Etats-nations et appauvrissant les peuples. Pire! Ils continuent à vouloir encore plus de libéralisation sans comprendre que l'abandon de toutes les protections depuis trente ans est la cause directe du démantèlement de l'Etat démocratique auquel nous assistons. Après nos pêcheurs, nos petits entrepreneurs, nos agriculteurs qui sont relégués au RSA ou acculés au suicide, ils s'attaquent maintenant aux notaires et aux pharmaciens qui sont les derniers à se maintenir avec le maire dans certaines communes.

La disparition des gendarmeries, des écoles, des bureaux de poste, des tribunaux, des hôpitaux et de tous les services de proximité dans nos communes a été pensée, organisée et réalisée par les gouvernements UMPS avec le consentement de leurs élus qui font semblant de s'en plaindre au moment des élections mais se gardent bien d'agir le reste du temps.

Les députés et les sénateurs ont voté en accord avec les gouvernements successifs de droite comme de gauche des lois qui ont changé le profil du système économique français en privilégiant les importateurs au détriment des producteurs. Ils ont favorisé la conversion de toutes ces entreprises qui ont choisi de remplacer leur production par des importations et ont ainsi pu s’enrichir sans avoir besoin de délocaliser.

Les sociétés qui importent ont tous les avantages quand celles qui fabriquent sur le territoire ont toutes les charges et les inconvénients. Quels investisseurs seraient désormais intéressés à créer des lieux de production sur nos territoires quand il est toujours plus rentable d'importer que de produire.
Une société qui arrête de fabriquer ses produits en décidant de les importer, ferme ses .ateliers et licencie ses ouvriers, n’a plus de taxes locales, de frais d’entretien des bâtiments, de rémunérations à payer, ni de charges sociales. Elle fait disparaître les contraintes liées au droit du travail et à la gestion des ressources humaines. Au lieu de les fabriquer elle-même, elle achète les produits qu’elle fait fabriquer à des prix défiant toute concurrence dans des pays à bas coûts de production qui ne protègent pas leurs salariés. Elle n’a besoin que d’une équipe de représentants pour commercialiser ses produits en France et à l’étranger. De plus, le coût du transport des marchandises a considérablement diminué, les dossiers de dédouanement s’établissent en quelques minutes par Internet, les droits de douane et taxes d’effet équivalent ont pratiquement disparu et il ne reste plus que la Tva à payer qui fait ensuite l’objet d’une déduction.

La compétitivité bien comprise permet de réduire les coûts et d’augmenter les marges en se débarrassant des ouvriers, des employés, des impôts locaux et des charges sociales. On comprend pourquoi le déficit public ne peut que s’accroître du fait de la perte de tant de ressources. Il est possible aussi de bénéficier des aides publiques à l’exportation offertes généreusement à ces entreprises par les collectivités locales et l'Etat sans aucune contrepartie. Les sociétés qui importent ont tous les avantages quand celles qui produisent ont toutes les charges et les contraintes. C’est pourquoi on assiste à la disparition des productions et à leur substitution par les importations. Ce qui explique que les discours sur la compétitivité et la nécessité pour l'Etat de se réformer pour accroître cette compétitivité n'est qu'un discours trompeur que nos élus UMPS nous servent à toutes les élections pour nous faire accepter des changements qui sont en réalité des régressions et qui annoncent une France sans agriculture, sans industrie, sans service public et sans avenir.

Le protectionnisme intelligent et les droits de douane que nous proposons de rétablir, étaient encore en vigueur il n'y a pas si longtemps et assuraient la protection et l'essor de notre industrie et de notre agriculture comme c'est d'ailleurs encore le cas dans les autres pays du monde à l'exception de l'Europe. Aujourd’hui, on assiste à des pénuries de médicaments en France car les produits chimiques nécessaires à la fabrication des médicaments ne sont plus fabriqués en France et les pays producteurs privilégient la livraison aux laboratoires étrangers qui paient mieux. Du fait de la désindustrialisation, de nombreuses productions essentielles ou stratégiques ne sont plus assurées en France et représentent des menaces futures potentielles.

Dans l'Hérault, la forte métropolisation sur l'agglomération de Montpellier risque de vider d’immenses territoires de notre département de leurs activités et de leurs habitants. Il est temps de donner la priorité à un système économique cohérent, et à un aménagement de nos territoires équilibré, respectueux de notre histoire et de notre identité. Les discours de tous ces prétendants au Sénat n'arrivent plus à nous convaincre car ils sont basés sur des analyses qui ont démontré leurs résultats désastreux et leur inanité.

Ces élections sénatoriales, à quelques mois des élections départementales et régionales peuvent être pour vous un moyen d'exprimer votre refus profond des dérives actuelles de la politique française. En votre qualité de grand électeur, vous êtes le représentant du peuple et non d'un système de privilégiés. Soutenir la liste Bleu Marine , c'est nous donner la possibilité de vous prouver que c'est possible et de juger sur les actes et les résultats la sincérité et l'efficacité de notre engagement.

C'est aussi l'occasion de corriger l'injustice qui prive des millions d'électeurs français d'une réelle représentativité au Parlement.

Il en va maintenant de votre responsabilité de Grand Electeur le 28 septembre prochain. Votre vote peut contribuer à tout changer avant qu'il ne soit trop tard.

Recevez, Madame, Monsieur, mes salutations les plus cordiales.
 

Marie-Christine AUBERT
Liste bleu Marine pour nos villes et nos villages
5 quai d'Alger
34200 SETE

 

 

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