Transports — Région occitanie

Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan : l’enquête publique, enfin

Certes, ce n’est pas le lancement des travaux, et cela ne concerne qu’un premier tronçon, entre Montpellier et Béziers, dans l’Hérault. Mais le lancement par SNCF Réseau, ce 14 décembre, de l’enquête publique relative au projet de ligne nouvelle ferroviaire Montpellier-Perpignan (LNMP) est une étape administrative décisive, après une longue attente.

En effet, elle pourrait aboutir, courant 2022 a priori, à une déclaration d’utilité publique. Se déroulant jusqu’au 27 janvier, l’enquête publique verra des commissaires enquêteurs* recevoir le public lors de permanences. Le public pourra aussi prendre des rendez-vous téléphoniques, ou envoyer des courriers ou des mails pour transmettre leurs propositions.

51 km de ligne nouvelle

Concrètement, ce tronçon entre Montpellier et Béziers prévoit la création de 51 km de ligne ferroviaire à double voie et de 7 km de raccordements ferroviaires aux réseaux ferrés existants. Elle se raccordera au contournement de Nîmes et Montpellier au nord, et à la voie ferrée existante, immédiatement à l’est de Béziers, à Villeneuve-les-Béziers.

« Plus qu’une simple ligne ferroviaire supplémentaire, le projet crée avec la voie ferrée existante un doublet de lignes efficient pour satisfaire les besoins de capacité, de robustesse et de qualité de services ferroviaires sur l’arc méditerranéen », décrypte l’avis d’enquête publique. La LNMP permettra notamment de libérer la capacité sur la ligne classique pour développer un RER littoral, et de renforcer la desserte ferroviaire des ports régionaux – Sète et Port-la-Nouvelle.

Cette ligne nouvelle sera mixte : elle pourra accueillir à la fois des trains de voyageurs à grande vitesse (TGV à 320 km/h) et des trains de marchandises (environ 110 km/h). Le projet ne prévoit pas de création de gare nouvelle : la desserte sera assurée par la gare de Montpellier Sud de France (Cambacérès) et par la gare existante de Béziers, qui sera reconfigurée et transformée en pôle d’échanges multimodal.

Mise en service vers 2032

Le début des travaux est prévu en 2029, pour un coût prévisionnel de 2,04 milliards d’euros, financé par l’État (40 %), les collectivités (40 %, à travers un groupement où la Région Occitanie investit environ 40 %) et l’Europe (20 %). La mise en service est espérée à l’horizon 2032. La réalisation du tronçon entre Béziers et Perpignan n’est prévue qu’ultérieurement

(*) Le tribunal administratif de Montpellier a désigné Bernard Comas comme président de la commission d’enquête. Membres de la commission : Jean-Pierre Chalon, André Hiegel, Richard Auguet et Nelly Riou.

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Commentaires

  1. BONJOUR.TOTALEMENT INUTILE.IL FAUT RENOVER LES LIGNES DEJA EXISTANTES.ET EN PUIS TRAVERSER L ETANG DE THAU ET LES AOC DE PICPOUL C EST VRAIMENT PAS UN BON CHOIX.CDLT

  2. C’est d’utilité publique , la destruction de l’écosystème de la Gardiole et de l’étang de Thau, du cadre de vie ??? SIC!!!
    au lieu d’investir
    * dans une VRAIE desserte de la région, qui permettrait aux travailleurs et étudiants d’utiliser les transports en commun
    * dans la création de travail sur TOUT le territoire

  3. BONJOUR.UN DESASTRE ECOLOGIQUE.SUPPRIMER UNE PARTIE DU PICPOUL ET DENATURE L ETANG DE THAU C EST UNE HONTE .JE CROIS QUE MME DELGA N A AUCUN SOUCIS DE TOUT CELA.CDLT

  4. Aucune utilité pour la ville de Sète qui au contraire subira des préjudices importants – c’est un non-sens de mettre un des pôles d’attraction de la région à l’écart des lignes TGV

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