L'interview : Laurent Ramon, DG de Cap Santé et de la clinique Saint-Jean

Un nouvel écrin héberge depuis le 20 août la clinique Saint-Jean, à Saint-Jean-de-Védas, en sortie de l’A709. L’établissement devient plus que jamais le vaisseau amiral du groupe privé régional Cap Santé, implanté à Pézenas. Le point sur la stratégie et les projets du groupe privé d’établissements de soins avec Laurent Ramon, son directeur général.

Propos recueillis par Hubert VIALATTE

Cliniques chirurgicales, clinique psychiatrique, service d’hospitalisation à domicile, établissements de soins de suite et de réadaptation, Ehpad… Le groupe régional Cap Santé, basé à Pézenas, prend en charge toutes les pathologies. Laurent Ramon, son directeur général, nous explique sa stratégie…

HJE : Quel est le chiffre d’affaires prévisionnel de la clinique Saint-Jean ? Et son poids dans l’activité du groupe Cap Santé ?

«Nous tablons pour un CA de 50 M€, avec une marge comprise entre 2 et 3 %. 45 à 50 % de nos charges sont la valeur humaine : soins aux patients, nettoyage, entretien des locaux… Aujourd’hui, la clinique Saint-Jean représente 20 % du CA du groupe Cap Santé, qui compte 18 établissements. C’est le premier établissement du groupe, son vaisseau amiral. Il rassemble toutes les spécialités médicales et chirurgicales classiques. À terme, il devrait représenter entre 25 et 30 % du CA du groupe, à périmètre constant. Cap Santé reste à l’écoute d’opportunités d’acquisitions.»

Cette nouvelle clinique va devenir un pôle économique à l’ouest de Montpellier…

«En effet. 1 000 personnes y travailleront à partir de fin septembre, entre les professions libérales, leurs employés et les salariés de la clinique. Plusieurs équipes – dermatologues, endocrinologues, cardiologues, médecins du sport… – n’étaient pas sur site dans l’ancienne clinique. Le fait qu’elles soient désormais sur place amène une dynamique que l’on n’avait pas. Désormais, le patient ne perdra pas de temps. Cela peut être très important en cas de pathologie grave diagnostiquée. Le déménagement occasionne aussi le recrutement de 65 personnes dans les métiers du nettoyage, de l’accueil, des soins et du management.»


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Qu’entendez-vous par métiers du management ?

«Il ne faut pas négliger l’information au patient, d’où la création de référents de parcours ambulatoire. Ces ‘super infirmières et infirmiers’ s’assurent à tous les moments de la prise en charge du patient. Concrètement, par exemple, chaque temps d’attente doit être expliqué. Ce sont de nouveaux métiers : nous n’avions que deux référents de ce type à l’ancienne clinique, ils seront quinze dans la nouvelle. Avec l’augmentation de la prise en charge en ambulatoire (dans la journée), nous n’avons plus le temps de nous attacher au patient. La durée de l’aventure se raccourcit. Avec ces nouveaux métiers, nous nous assurons que toute question du patient obtient une réponse.»

Trouver des médecins, est-ce difficile ?

«Trouver de bons médecins, c’est difficile (sourire). Il faut rendre les conditions de travail attractives pour les faire venir. D’où l’effort mis par Cap Santé sur la qualité de l’architecture et de l’hôtellerie. Le site est pour eux valorisant, confortable et fonctionnel. Le fait qu’il y ait 26 salles d’opération permet aux chirurgiens de disposer d’un volant d’action.»


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Quels sont vos projets pour les 17 autres établissements ?

«On reconstruit ou rénove chacun de nos établissements chaque année. Nous venons de terminer une extension de l’Ehpad de Cournonsec, avec la livraison d’une résidence senior médicale et sécurisée de 30 appartements. Autre actualité, la livraison d’une maison de retraite à Pinet (capacité d’accueil : 70 lits), qui déménage depuis Pomerols. En projet, la reconstruction de la clinique Saint-Louis à Ganges. Nous en sommes au stade du permis de construire. La construction sera lancée au printemps 2021, pour un investissement compris entre 30 et 40 M€ et une surface bâtie d’environ 13 000 m2. L’architecte est également A+.»


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