LITTORAL - Que faire des épaves de bateaux qui s'accumulent le long de nos rives ?
Près d’un million de bateaux sont immatriculés en France avec un âge moyen de…
Près d’un million de bateaux sont immatriculés en France avec un âge moyen de 35 ans. Faute d’entretien, une bonne partie pourrit doucement dans les ports et les rives de nos communes. Des bateaux oubliés, délaissés et souvent bon pour la poubelle.
Problème ! Beaucoup de ces coques sont en polyester. Un matériau qui reste très difficile à recycler, ce qui coûte plus cher donc. Pour la déconstruction de son bateau, un particulier devra débourser entre 2 000 à 3 000 euros… Une enveloppe qui a du mal à passer.
La puissance publique en action
Régulièrement, la Ville de Sète et l'Agglomération Sète agglopôle procédent à des opérations d’enlèvement d'épaves de bateaux considérés comme des déchets. Ce sera le cas le 4 et 5 juin prochain ou 22 épaves seront retirés de l'eau.
Ces épaves sont situées dans les quartiers du Pont-Levis, Ile de Thau, Barrou, échangeur Marsault, Plagette et parc Aquatechnique.
Préparée de longue date par le service Protection civile hygiène et salubrité de Sète (PCHS), cette opération est menée au nom de la protection environnementale des berges de l'étang de Thau.
Elle ne concerne que les bateaux qui ont été identifiés en tant qu'épaves au terme d'une longue procédure menée auprès des Affaires Maritimes.
Dès le mardi matin, 3 grosses épaves seront collectées à l’Ile de Thau, près du Véradier.
D’autres épaves pour lesquelles les procédures juridiques sont encore en cours feront l'objet d'un prochain enlèvement.
Des épaves également le long de l'Hérault
Sur Agde et ses 4 500 anneaux, les bateaux abandonnés ne manquent pas. Régulièrement, la SODEAL, gestionnaire du port procède à une vente aux enchères des unités délaissées par leur propriétaire mais ayant encore une certaine valeur. Mais que faire des autres ? Le nombre d'épaves de bateaux est important le long de l'Hérault et sur le canal de midi. Une situation plutôt désolante qui n'aura pas échappé à l'oeil de Jean-Louis Cousin, désormais candidat officiel à l'élection municipale agathoise de mars 2020.
Sur sa page facebook, le candidat RN est bien décidé à ne pas faire de cadeaux au maire actuel de la cité agathoise. Il devra tout de même user de tact pour à la fois trouver des arguments de campagne sans pour autant passer pour le fossoyeur de l'image de la ville. ” Il y a un projet de réception de grands yatchs juste à coté, çà serait bien par commencer par nettoyer les rives. L'état actuel est une honte !” précise t-il
Des possibilités de recyclages
Depuis le 1er janvier, une filière de déconstruction a été mise en place. Elle est désormais organisée autour d’éco-organismes qui sont chargés de déconstruire de 20 000 à 25 000 bateaux de plaisance d’ici à 2023.
De quoi donner des idées à des entrepeneurs comme en Pays de Loire où Didier Toqué et Romain Grenon ont créé leur entreprise en 2017 à partir de ce constat : pourquoi ne pas réemployer ces bateaux robustes pour créer des habitats à terre ? Des logements écoresponsables qui permettraient de réduire les déchets tout en générant des revenus via le tourisme. L’idée paraît trop belle. Et pourtant…
Un an et demi après cette création, la place manque pour accueillir voiliers et vedettes. « Des propriétaires qui ne veulent pas voir leur navire détruit nous appellent pour nous le donner. Nous les achetons 1 euro symbolique. »
Une fois récupérées, les épaves sont dépolluées, déquillées, démâtées et ouvertes au niveau du tableau arrière pour accueillir une future terrasse. L’intérieur est ensuite isolé avec du liège projeté puis totalement réaménagé pour devenir une pièce cosy. Bien entendu, chaque bateau s’adapte aux désirs du client, notamment en termes d’énergie: « On fait du sur-mesure ».
Actuellement, six unités sont en chantier et une vingtaine devrait sortir du hangar d’ici la fin de l’année. Les bateaux qui ont été bichonnés pendant 450 heures sont vendus entre 15 000 et 20 000 €, principalement aux professionnels du tourisme. L’entreprise, qui embauche des personnes éloignées du milieu de l’emploi, travaille également à l’élaboration de parcours éco-touristiques le long desquels il sera possible de profiter d’une « croisière immobile ».
Une alternative à la destruction des bateaux de plaisance en fin de vie qui s’appuie également sur une démarche de tourisme durable et d’emploi. Voilà une bonne idée qui pourrait être dupliquée en terre héraultaise !
Alors les épaves, source de pollution visuelle aujourd'hui, sujet polémique pour les municipales de demain, pourraient bien devenir une filière économique après-demain.
Avis aux amateurs !
Bonjour je souhaite faire dons de mon bateau de 5 mètres situé à Palavas les Flots cependant je n’ai plus la remorque et je ne sais pas comment vous fonctionnez et combien cela va me coûter.
En espérant que vous pouvez m’apporter une réponse.
Cordialement
Mr soulie
Déconstruction sauvage d’un bateau sous le pont de la D612 à la tamarissiere a Agde
mais visiblement ça n’émeut pas ( du gasoil au sol des reliefs de démontage sauvage
tout ceci ne gène pas ). bon….
le 18/08/2021 à 16 heure
Bonjour je souhaite enlever mon bateaux mai je ne trouve pas depaviste