Entreprises — Montpellier

Lunel-Viel, Montpellier : Rêve de Vélo (ex-Cyrpeo) ouvre de nouveaux magasins

Nouvelle marque, ouvertures de magasins et développement de l’activité tourisme : Rêve de Vélo, implanté à Lunel et Mauguio, change de braquet.

Ne dites plus Cyrpeo, mais Rêve de Vélo. Cette solide entreprise de 65 salariés, spécialisée dans la vente, la réparation et la location de vélos, également tour-opérateur, change de nom. Et de braquet. “Nous avons réuni l’ensemble de nos activités sous la marque ombrelle ‘Rêve de Vélo’ : ‘bike shop’ pour l’activité retail, ‘travel’ pour l’agence de voyages et ‘events’ pour la partie agence événementielle”, résume Thomas Boutin, ancien moniteur de vélo, fondateur de Cyrpeo en 2007.

2 000 km d’itinéraires proposés

Avec 600 vélos disponibles en location, et disposant de sa propre flotte de véhicules, Rêve de Vélo concocte les escapades les plus originales, notamment pour une clientèle américaine, en proposant 2 000 km d’itinéraires : ViaRhôna, Vaucluse, Canal du Midi, Canal des deux mers, Loire à vélo… Transferts de bagages, réservation des hébergements, accompagnement par un guide professionnel : rien n’est laissé au hasard.

Autre expérience pour les mordus de petite reine, la plongée dans la vie d’une équipe professionnelle, via un partenariat avec Groupama FDJ. Les clients peuvent ainsi vivre de l’intérieur une étape du Tour de France, ou des séances d’entraînement des pros pendant l’hiver. “Le retail représente 50 % de l’activité, et l’autre moitié est générée par l’expérience du voyage à vélo et l’événementiel. Cette pluralité fait notre particularité”, indique Thomas Boutin.

Deux nouveaux magasins au nord de Montpellier et une levée de fonds imminente

Dans les magasins, où se trouvent des marques reconnues, telles que Trek, Moustache, Gazelle, Scott, Pinarello, les ventes explosent. L’engouement pour la pratique du vélo est lié à une prise de conscience environnementale, et aussi aux aides à l’achat (État et métropole de Montpellier). “Le Covid a amené un besoin de découvrir son environnement proche et l’envie de se déplacer autrement, plus librement, pour se balader mais aussi pour aller au travail. Le marché est porté par les vélos à assistance électrique, qui amènent une nouvelle clientèle, qu’il est intéressant de conseiller.”

En clair, ce n’est pas le moment de freiner. Rêve de Vélo va ouvrir un nouveau point de vente à la fin de l’année, à Saint-Dionisy dans le Gard, entre Nîmes et Calvisson. Trois autres magasins sont programmés, un à Lunel-Viel (transfert-extension de l’unité de Lunel) et deux au nord de Montpellier.

Toutes activités confondues, Rêve de Vélo prévoit un chiffre d’affaires de 8 M€ cette année (au lieu de 5 M€ en 2020) et projette 15 M€ en 2025. Entre 30 et 40 collaborateurs seront recrutés à cet horizon. Pour financer cette croissance, Rêve de Vélo, accompagnée par l’agence de développement économique régionale Ad’Occ, devrait procéder à une levée de fonds “significative” au prochain semestre, confie Thomas Boutin, qui est à ce jour l’unique actionnaire.

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“Se déplacer à vélo reste compliqué”

“La création de pistes dédiées et la volonté politique forte affichée par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, vont dans le bon sens. Mais pas encore assez loin”, décrypte Thomas Boutin, lui-même cycliste au quotidien. La pratique du vélo est, selon lui, encore freinée par des craintes liées à la sécurité routière, du fait du manque de continuités des itinéraires cyclables, et au risque de vol, du fait du manque de parkings aménagés. 

“Aujourd’hui, se déplacer à vélo reste compliqué. Les voies dédiées ne sont pas toujours pensées par les gens qui les utilisent. Il faut se rapprocher davantage des pratiquants pour comprendre les besoins des cyclistes. Les aménagements fleurissent vite, mais pas toujours de manière coordonnée, et cela créé des crispations avec les automobilistes.”

Le plan vélo du gouvernement de 250 M€, annoncé fin septembre ? “C’est bien, mais cela représente 1 % des investissements réalisés sur les infrastructures routières…” Il invite aussi les entreprises à jouer davantage le jeu. “Installer des vestiaires et des douches, ce n’est pas très coûteux, mais c’est un détail très important pour développer la pratique du vélo”.

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