MARSEILLAN - Yves MICHEL : l’ambition plutôt que les convictions
Le 29 septembre, Yves Michel, maire de Marseillan, a annoncé sa candidature à la…
Le 29 septembre, Yves Michel, maire de Marseillan, a annoncé sa candidature à la députation sur la 7ème circonscription de l’Hérault. Circonscription qui comprend les anciens cantons d'Agde, de Florensac, de Pézenas, de Servian et de Sète.
Il s’agit là d’un défi jeté à Gilles D’Ettore, maire d’Agde, qui brigue aussi le même mandat.
En effet, ces deux élus appartiennent au même parti, Les Républicains.
Comment en est-on arrivé là ? Simple. La commission d’investiture des Républicains a adoubé Gilles D’Ettore contre son concurrent interne, Yves Michel. Sans que les militants de ce parti soient appelés à s’exprimer.
D’où colère de Yves Michel, qui annonce qu’il rend sa carte du parti et présente sa candidature en dissidence.
De la part d’Yves Michel, rien d’étonnant. Son adhésion aux Républicains (ex UMP) a toujours été à géométrie variable :
Il avait accusé le Parti Socialiste de Marseillan « d’atteinte à la vie privée » lorsque celui-ci avait révélé qu’il était membre des instances de l’UMP alors qu’il se disait « apolitique » avant 2008 ;
Puis il avait annoncé rendre sa carte lorsqu’il n’avait pas été choisi par l’UMP lors des municipales 2008 ;
Puis avait fait campagne en dissident sur le thème « mon adhésion à l’UMP est connue de tous » lors de ces mêmes municipales ;
Puis avait annoncé par voie de presse, une fois élu maire, ne pas reprendre sa carte à l’UMP ;
Puis s’était ravisé, tout en déclarant qu’il était à la tête d’une majorité apolitique, puisque certains de ses élus majoritaires n’étaient pas encartés à l’UMP (sic).
De toute façon, on ne peut pas dire que son engagement pour l’UMP ait été poussé : si quelqu’un possède dans ses archives un appel à voter de sa part pour les candidats de son parti au moment des présidentielles, des législatives, des régionales, des départementales ou des sénatoriales, nous sommes preneurs.
Si les candidatures sont officialisées, à droite nous aurions, outre Yves Michel, le revenant Gilles D’Ettore, maire d’Agde, qui a été battu lors des élections législatives 2012, encore et toujours choisi par les instances des Républicains, qui persistent à adouber des perdants.
Ce même Gilles D’Ettore avait été épinglé pour absentéisme répété à L’Assemblée Nationale, du temps où il était député entre 2007 et 2012.
S’il avait été un peu plus présent, peut-être aurait-il appris qu’il était inéligible lors de sa candidature pour le renouvellement de son siège en 2012, puisqu’il avait choisi François Commeinhes comme suppléant, alors que ce dernier, à l’époque sénateur suppléant, ne pouvait pas être les deux à la fois…
Nous avons parlé ici de ce qui les séparait. Parlons maintenant de ce qui les rassemble : dans leur gestion respective de leurs villes, Yves Michel et Gilles D’Ettore cumulent 2 601 euros de dettes par habitant pour le premier, et 2907 euros de dettes par habitant pour le second, soit 3 fois plus que la moyenne nationale. Ce qui les classe parmi les villes les plus endettées de France. Pour un parti qui prétend faire des réductions financières à tous les étages, cherchez l’erreur !