Monique LOPEZ - Un grand portrait signé Paul-Eric Laures
Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année…
Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l’année Le Magazine du Cap d’Agde 2009
qui vient de paraitre aujourd’hui édite, sous la plume dun talentueux
journaliste, Paul-Eric LAURES les grands portraits des personnalités
marquantes de la cité.
Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l’année 2009. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap “ qui vous présente désormais prés de 800 personnalités locales. Si vous ne figurez encore pas dans ce ” TrombinosCap “, envoyez nous votre photo, quelques lignes sur votre parcours …
Vous entrerez dans les jours qui suivent dans cet annuaire télématique de notre vie locale Agathoise.
Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2009 du Magazine du Cap d’Agde 2009 en poursuivant cette semaine par :
Monique LOPEZ
Rien ne prédisposait Monique Lacugue à venir faire sa vie au Cap d’Agde, si ce n’est un concours de circonstances.
Née
avec la pêche, cette fille de bouchers biterrois émigrée un temps à
Toulouse s’est forgée une patate d’enfer au fil des années. Toujours la
frite, c’est en nourrissant des milliers de personnes depuis 25 ans
qu’elle s’est fait connaître ici. Mais pas seulement, car Monique Lopez
n’a pas la langue dans sa poche, le mot implication prenant tout son
sens quand elle se lance ; et ses investissements personnels sont aussi
multiples que plébiscités.
Béziers – Toulouse – Cap d’Agde
Scolarité
sans faille à Béziers, c’est bac en poche qu’elle partira vers la ville
rose pour apprendre le métier d’esthéticienne, hésitante entre une vie
professionnelle à y faire et un chéri du moment vivant à
Lieuran-les-Béziers désireux de la voir revenir dans l’ouest
héraultais. Créditée d’un C.A.P, elle succombera aux volontés
amoureuses et quittera Toulouse pour s’inscrire à l’ANPE de Béziers.
Dossier
à peine rempli, elle se voit proposer une place “aux Parfums de
Brescou”, salon d’esthétique ouvert à l’année allée de la flânerie. Aux
abords de la place de l’Europe (plus connue “place de la grenouille” !)
et ses deux seules enseignes ouvertes l’hiver (une superette et le
restaurant “le Flash”) ! On ne peut pas dire que l’ambiance soit à la
fête et à l’euphorie des années 80 naissantes, mais Monique se plait
tout de suite dans ce quartier de la flânerie. Et c’était sans compter
sa rencontre avec un homme qui fait le même métier que ses parents,
André Lopez, un boucher saisonnier fraîchement installé en face du
salon, et en plein divorce.
Alors que Yannick Noah gagnait Roland
Garros, Monique apprend que son employeur fermera dorénavant l’hiver.
Elle créera alors le restaurant “la Table au Boeuf” avec André, juste à
côté de sa boucherie, toujours à la flânerie.
La Flanerie pour la vie ?
Quatre
ans plus tard, une grossesse difficile entraînera la vente du
restaurant, Monique et André oeuvrant désormais ensemble à la
boucherie, de Pâques à Toussaint, 7 jours sur 7 et au moins 12h sur 24 !
Une
boucherie dont elle développera l’activité traiteur, lui faisant une
solide réputation avec les paëllas référentes, puis des entrées et des
desserts à succès, entraînant l’ouverture de celle-ci toute l’année,
fermée le dimanche après-midi, uniquement hors saison !
On est au
début des années 90 et Monique commence à s’impliquer dans la vie
locale en succédant à Mme Miquel pour assumer la Présidence de
l’association des commerçants du Môle et de la Flânerie. Egalement
membre du conseil syndical gérant “Mare Nostrum”, la résidence où elle
a ses locaux commerciaux, son travail de persévérance se verra
récompensé, entre autres, par l’ouverture du passage entre la Flânerie
et le centre port, profitant à tous, commerçants comme promeneurs.
Car le consensus fait partie intégrante de Monique, si c’est bien pour tout le monde, ce sera bien pour elle !
La vie est belle…
Implication associative et sociale
Quand
elle se lance avec André dans l’ouverture d’un traiteur-snack à
Viasplage, c’est pour permettre à deux employés de se lancer, des
fidèles qui sont aujourd’hui ses associés “au Palais”.
Entre-temps,
elle s’est impliquée aux côtés de Francis Pont, Christian Lemée et
Claude Guénaud au sein du “Team Cap Aventure”, dont elle assumera la
présidence 6 ans durant. Randos 4X4 au programme, et voici Monique
rouler en Toyota alors que le club organise le rallye des 1 000
rivières, la ronde des hauts cantons ou la balade de Saint-Chinian,
attirant plusieurs dizaines d’équipages en provenance de toute la
France.
Peu après, elle prendra place au conseil d’administration de
l’Office de Tourisme du Cap, travaillant tour à tour sur l’animation,
la promotion et la réhabilitation de l’immobilier de loisirs.
Impliquée, elle le sera d’autant plus en s’engageant avec Christian
Lepeytre et Claude Clavel au sein du groupement des Professionnels de
la Commune d’Agde (GPCA).
Elle effectue actuellement son quatrième
mandat à la présidence. Un “cumul des fonctions” qui ne fait que
motiver et décupler ses idées. En marge de cette vie sociale riche,
elle doit gérer une activité professionnelle débordante, enchaînant
mariages, banquets, réveillons et manifestations en tous genres,
servant jusqu’à 1 000 personnes en 1 heure pour les coccinelles, le
trophée Clairefontaine ou Jazzinade… à tel point que des problèmes
d’organisation apparaissent en saison, avec un magasin qui battait son
plein allée de la flânerie et une activité traiteur qui montait en
flèche.
Le Palais et les coups durs
L’espace
restreint et l’arrivée des normes européennes seront deux bonnes
raisons pour s’intéresser au local vendu par la famille Arrufat à
l’entrée d’Agde, route de Sète. 600 m2 dont 350 de laboratoire
deviennent “André Traiteur”. La salle de réception s’appelle désormais
“le palais”, et aux douze samedis de l’année ponctués par des mariages,
s’ajoutent bon nombre de fêtes et des repas dansants à succès tous les
vendredi soirs et dimanche après midi.
La belle vie, quoi. Jusqu’à ce qu’elle se transforme, après une visite de contrôle chez le gynéco.
S’enchaînent
alors prises de sang, scanners et 14 heures sur le billard à la
clinique Val d’Aurelle de Montpellier. Chimiothérapie, neuf mois de
lutte et rémission annoncée. Après deux ans de tranquilité relative, la
récidive se pointe et les batailles continuent, forgeant un peu plus
une volonté de fer aimant la vie, les gens.
Avec une énergie sans
borne décuplée par les souffrances, Monique pousse la chansonnette dès
qu’elle en a l’occasion, enchaîne les pas de danse lorsqu’elle peut.
Dynamisme à toute épreuve, c’est escortée
d’une petite équipe fidèle et solide au “Palais” qu’elle vit le présent et prépare l’avenir. Un futur cerné par la maladie, et une ambition sans limite qui lui permet de la voir toujours belle, la vie.
Respect.
Cet article de notre rubrique Trombinoscap a été publié avec l’aimable autorisation du :
” Magazine du Cap d’Agde ” de Georges Renault
d’après un texte de Paul-Eric Laurès
Les illustrations sonores sont choisies par la rédaction à titre purement illustratif.
Elles sont totalement indépendantes du signataire de l’article