Société — Montpellier Méditerranée Métropole

Montpellier : l’avenue Clemenceau sera-t-elle accidentogène pour les vélos et les piétons en 2025 ?

Vélocité Montpellier prévient « on se doit d’être vigilant, c’est une question de sécurité », certes on ne pourra pas leur reprocher d’avoir manqué d’expertise sur la question. L’alerte est faite : quartier Clemenceau ligne de tram L5 sur les plans de la Métropole, les cyclistes vont devoir circuler sur les voies de tram ou sur les trottoirs.

346 M€ d’investissement de la Métropole sur un coût d’opération total de 440 M€, et il manque 240 mètres pour que le REV reste sur la bonne voie.

Inquiétudes sur l’axe majeur du sud-ouest de la ville, du centre-ville et du tunnel de la Comédie, en arrivant sur l’angle Clémenceau-Gambetta à hauteur de l’église Saint-Denis, la véloligne est coupée, inexistante. Claire Jourdan membre du CA de Vélocité Montpellier explique « dès que l’on apaise un quartier, il y a de plus en plus de vélos […] Clemenceau est un quartier de mobilités actives […] ne pas y faire de piste cyclable, c’est créer un environnement infernal pour les conflits piétons-vélos. »

Évaluation du flux, Claire Jourdan et Nicolas Le Moigne, président de Vélocité précisent : « sur Clemenceau, et par jour c’est entre 2500 et 3500 vélos qui circulent, et on projette que ça ça va monter à 4000, 5000, 6000 ! » Alors interrompre la piste cyclable devient de fait « un véritable problème de sécurité, » inutile de rappeler l’accident mortel du Docteur Traian Savu en descendant l’avenue de Lodève.

Sécurité pour tous, confort, et continuité

Pour le président de Vélocité c’est un problème à traiter maintenant, car ce qui l’inquiète : « c’est que les aménagements sur Clemenceau, on ne pourra pas revenir dessus. Là, on fait des aménagements de la ville pour les dix ans, vingt ans, trente ans à venir. » Il existe des solutions pour éviter une rupture du projet REV, Réseaux Express Vélo, promesse de campagne de Michaël Delafosse : « il y a des villes qui ont fait le choix, justement à cause du caractère très important de certains axes, de choisir le tramway en monovoie, » explique Nicolas Le Moigne, « Strasbourg par exemple s’est adapté au besoin des modes actifs de mobilité sur une portion de 450 m, pour préserver ses pistes cyclables. »

Les tendances sont là, difficilement contestables, entre ZFE et pédalier, la mobilité change de paradigme. La métropole de Montpellier reste ambitieuse pour accompagner cette « vélorution. »  Les vélolignes se concrétiseront, mais ne resteront viables qu’avec la sécurité pour tous, le confort, et la continuité. Pour Nicolas Le Moigne, le caractère direct des trajets est essentiel,  « il faut donner aux gens les moyens de sortir de leur voiture. » 

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