[TRIBUNE]

Montpellier : Le Collectif du Coteau de Malbosc interpelle Michaël Delafosse, maire-président de la Métropole de Montpellier 

[TRIBUNE] Le Collectif du Coteau de Malbosc, qui regroupe des habitants du quartier Malbosc et des riverains des quartiers Père Soulas, Alco, Cévennes, Château d’Ô, Hauts-de-Massane et Louis Ravas, interpelle le président de la Métropole de Montpellier sur l’aberration que constitue l’artificialisation d’une des dernières zones naturelles du nord-ouest de Montpellier pour créer un prétendu « éco-quartier » d’un millier de logements.

Un premier plaidoyer de notre collectif avait été adressé en octobre 2023, mais est resté sans réponse. Notre position vient d’être rappelée au président de la Métropole par courrier du 24 janvier 2024. Notre collectif demande la sanctuarisation en zone naturelle, dans le cadre du PLUi-C1, de la trentaine d’hectares de la zone dite du Coteau, menacée par un projet de construction d’un millier de logements dans le cadre d’une ZAC. Il s’oppose à la disparition de ce dernier grand espace de pleine terre de la partie nord-ouest de Montpellier sous les engins des promoteurs et des bétonneurs. 

Qui peut encore contester la nécessité vitale pour les habitants des villes de préserver les rares espaces encore non artificialisés, sanctuaires de biodiversité, qui contribuent à prévenir les inondations, permettent le rechargement des nappes phréatiques, atténuent considérablement les émissions de CO2, et restituent air pur et fraîcheur lors des chaleurs estivales de plus en plus fortes ? Ces dernières zones de nature constituent d’inégalables régulateurs hydriques et thermiques de la ville, tant en coût qu’en efficacité. Par ailleurs, faut-il encore rappeler l’importance pour la santé physique et mentale de la population urbaine des liens et contacts avec la nature, dont regorge la littérature scientifique et médicale ? 

Les habitants de ce secteur s’étonnent également qu’à leur connaissance il n’existe aucune réflexion globale sur l’impact cumulé de l’intensification de l’urbanisation au nord-ouest de la ville (ZAC de Gimel, Euromédecine II, secteur Croix Lavit sud/rue de la Carriérasse, etc.). Outre la disparition de zones naturelles, ce cumul concerne particulièrement la saturation de la circulation automobile et des transports en commun, ainsi que les eaux de ruissellement génératrices d’inondations en aval (par exemple sur Louis Ravas et Père-Soulas). 

Le Collectif du Coteau interroge M. Delafosse sur l’habitabilité de la ville de demain : celle-ci devra relever les défis du dérèglement climatique et de la disparition de la biodiversité. 

Une pétition papier en faveur de la sanctuarisation du Coteau a d’ores et déjà recueilli plus de 1400 signatures (essentiellement des habitants des quartiers riverains du Coteau) et une pétition en ligne a quant à elle rassemblé plus de 4400 signataires (principalement des habitants de la Métropole). 

Le Collectif du Coteau regrette le silence de la Métropole en réponse à ses observations et revendications légitimes et demande à être reçu par ses élus en charge de l’urbanisme durable et de la maîtrise foncière dans le cadre de la procédure de concertation du PLUi-C. 

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