MONTPELLIER - Manifestation contre le Congrès français de psychiatrie ce samedi 26 novembre 2016
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Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme
Manifestation contre le Congrès français de psychiatrie samedi 26 novembre de 13h à 15h devant le Corum de Montpellier.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme dénoncera les pratiques inhumaines et dégradantes de la psychiatrie ainsi que la dangerosité des « nouveaux » traitements promus comme « innovants » par certains psychiatres grassement payés par l’industrie pharmaceutique.
La CCDH rappellera que les organisateurs de ce congrès travaillent en partenariat avec de nombreux laboratoires pharmaceutiques comme Lilly, Lundbeck, Janssen etc.
Au cours des trois jours de congrès (du 23/11 au 26/11), les psychiatres se réuniront autour des grands sujets de la psychiatrie comme l’hyperactivité des enfants, la schizophrénie, les troubles bipolaires, les conduites suicidaires, les électrochocs, le stress post-traumatique, les déviances sexuelles etc.
Suite aux récents scandales sur la dangerosité des antidépresseurs, benzodiazépines et autres psychotropes, les psychiatres constatent que les français sont de plus en plus méfiants quant à l’efficacité de ces traitements.
Pour redorer le blason de leur profession, les psychiatres reviennent quelques années en arrière et remettent au gout du jour les électrochocs.
Lors de ce congrès, plusieurs psychiatres travaillant en partenariat avec de grands laboratoires pharmaceutiques feront la promotion des électrochocs (ou électro-convulsivothérapie). C’est le cas par exemple du Professeur Marion Leboyer, directrice de la fondation Fondamental, ayant signé 11 conventions de partenariat avec les laboratoires Janssen-Cilag, Lilly France, Merck, Servier, Astrazeneca…
Au cours de la manifestation de samedi, les membres de la CCDH rappelleront les propos du co-fondateur de l’association, le Professeur émérite de psychiatrie, Thomas Szasz, au sujet de l’électrochoc :
“C'est de la barbarie. Je ne l'ai jamais utilisé et je ne voudrais jamais l'utiliser. Je ne peux même pas imaginer que je pourrais le recommander. Si quelqu'un me questionnait à ce sujet, j'avancerais que les neurologues font tout leur possible pour empêcher des attaques chez les personnes qui sont atteintes d’épilepsie, car chaque fois qu'une personne a une attaque, son cerveau est endommagé. Cependant, les psychiatres affirment que le fait de provoquer une attaque est une forme de traitement. Mais alors, l'histoire de la médecine est remplie d'exemples de ce qu'on appelle des cures qui étaient en fait nuisibles”.
Toujours lors du congrès, le psychiatre Jean-Philippe Boulenger, conférencier, ira même
jusqu’à encourager ses confrères dans l’utilisation des nouvelles techniques comme « la stimulation cérébrale profonde ».
Il affirme même dans son ouvrage « Les troubles anxieux » que la lobotomie est efficace dans 40 à 60% des cas mais qu’en raison des lésions irréversibles, elle n’est plus autorisée. Il promeut désormais la « lobotomie du 21ème siècle » : la stimulation cérébrale profonde !
La stimulation cérébrale profonde consiste en l'implantation d'électrodes de stimulation dans le cerveau pour induire un courant électrique à haute fréquence (100 à 200 Hz). À ces fréquences, la stimulation réalise le même effet qu'une lésion.
Le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) a été saisie sur les implications éthiques de ce traitement et a émis de nombreuses réserves au vu de sa dangerosité.
La CCDH reçoit de nombreux témoignages de personnes victimes des traitements inhumains et dégradants de la psychiatrie. Les abus doivent cesser. L’association alerte les pouvoirs publics sur l’inquiétante augmentation de ces pratiques dignes d’un autre temps. Plus de 73.000 personnes sont internées sous contrainte chaque année. Plusieurs milliers d’entre eux voient leur vie détruite à cause des traitements psychiatriques.
Nous demandons le respect des droits fondamentaux en psychiatrie.
Pour toute information, contactez la Présidente de l’association, Mylène Escudier, qui sera sur place lors de la manifestation.