Montpellier Territoires : une démarche prospective pour l'aménagement de la métropole

Cette démarche prospective définit les grands principes d’organisation spatiale du territoire métropolitain. Elle vise à prévoir l’urbanisation et les déplacements, pour donner à la Métropole les grandes orientations en matière d’aménagement de son territoire à long terme.

Pour élaborer cette démarche, la Métropole s’est appuyée sur l’expertise de plusieurs partenaires urbanistes, ingénieurs, paysagistes, aménageurs ou encore experts en mobilité. Ont ainsi pris part à la concertation : François Leclercq, architecte et urbaniste ; Bertrand Vignal, paysagiste de l’agence Base ; l’agence de stratégie urbaine “Une Fabrique de la Ville” ; Franck Boutté, ingénieur-architecte environnementaliste ; l’agence de développement économique Katalyse ; le groupement de compétences en conseil en sociologie urbaine, en aménagement, management urbain et en maîtrise d’ouvrage “La Condition urbaine” ; et Roland Ribi & Associés, spécialistes des questions de mobilité.

4 défis

Ils devaient répondre à un objectif général : préserver et valoriser les deux tiers des espaces naturels existants et limiter le développement urbain sur un tiers du territoire. Ce constat a permis de déterminer 4 défis pour le développement de la Métropole : adapter le territoire aux changements climatiques, renforcer l’attractivité de Montpellier Méditerranée Métropole autour de 7 piliers stratégiques, soutenir le développement économique, faire la métropole au quotidien.

5 axes de développement

Pour développer le territoire métropolitain selon des logiques structurantes visibles, un plan en 5 axes a été identifié :
– 1. / Le grand parc métropolitain,
– 2. / L’appropriation du risque,
– 3. / Les dynamiques de développement urbain (avec 7 portes identifiées),
– 4. / Organiser le rabattement des flux quotidiens,
– 5. / Une métropole compacte, une métropole efficace.

1 – Le grand parc métropolitain

Il s’agit de révéler le paysage de la métropole comme bien commun. La Métropole de Montpellier dispose de paysages naturels riches et variés, à la fois agricoles et littoraux. Le projet propose de valoriser les espaces agro-naturels à travers la figure d’un grand parc métropolitain structuré autour des 3 principales vallées du territoire que sont le Lez, la Mosson et le Bérange, pour faire du paysage un agent actif de la structuration et de l’animation du territoire. Via cette démarche, il s’agit de valoriser ce dernier comme un bien commun, comme un atout, de revitaliser la fonction agricole dans toute sa diversité et de renouveler le rapport ville-nature.

2 – L’appropriation du risque

Une stratégie pour acclimater la Métropole. Le territoire de la Métropole de Montpellier est soumis à des risques naturels importants (incendies dans l’arrière-pays notamment, pluies cévenoles…). Ainsi, le projet a pour ambition de faire de Montpellier Méditerranée Métropole un territoire de référence en matière d’anticipation des risques. Il s’agit ici tout autant de se protéger que d’apprendre à s’adapter pour mieux vivre avec ces derniers. Cela suppose d’aménager et de construire autrement, mais aussi d’habiter, de produire et de consommer différemment.

3 – Les dynamiques de développement urbain

Il s’agit de structurer l’urbanisation pour préserver l’équilibre du territoire. L’organisation des fonctions métropolitaines à l’échelle du territoire et de son aire d’influence doit se réaliser tout en maintenant des équilibres entre la ville centre et le réseau périphérique des villes et des villages. En ce sens, le projet met l’accent sur la valorisation des espaces d’interface entre la ville centre et les communes de la première couronne. Il définit, en particulier, un ensemble de « portes métropolitaines » installées sur l’axe du contournement routier, qui concentrent aujourd’hui une grande partie des flux perpendiculaires entre Montpellier et les communes de la première couronne. L’objectif est de développer, sur ces 7 « portes métropolitaines », une offre de transport multimodale optimisée et efficace, pour qu’elles deviennent, à terme, des lieux de centralité.

7 « portes métropolitaines » ont ainsi été identifiées :

– la porte « Saint-Roch »,

– la « porte nationale et internationale », située sur les communes de Montpellier et Lattes autour du nouveau pôle d’échanges multimodal Montpellier – Sud de France,

– la « porte de Sète » sur les communes de Montpellier, Saint-Jean-de-Védas et Lattes,

– la « porte de la Vallée de l’Hérault » sur les communes de Juvignac et de Montpellier,

– la « porte du pic Saint-Loup » autour du pôle d’échanges multimodal Occitanie et du carrefour de la Lyre,

– la « porte de Sablassou », à Castelnau-le-Lez, autour du pôle d’échanges multimodal Sablassou,

– la « porte de la Vallée du Bérange », à Baillargues.

4 – Mobilité : organiser le rabattement des flux quotidiens

Grâce à un réseau de transports efficace et autonome. Le projet vise à développer un réseau de transports collectifs adapté aux densités urbaines. Un réseau de transport qui s’appuie sur le TER – colonne vertébrale à l’échelle du grand territoire – et sur le réseau de tramway existant étoffé, avec, en complément, un maillage de transports collectifs efficaces et adaptés à l’armature des villes et des villages.

5 – Une métropole compacte, une métropole efficace

Une stratégie économique pour accroître l’attractivité de la métropole. Au-delà d’une nécessaire diversification des tissus d’activités économiques de la métropole, estiment les experts, le projet propose de conforter les grandes dynamiques spatiales du développement économique métropolitain localisées le long du corridor des grandes infrastructures, pour offrir à la Métropole “une véritable vitrine urbaine” et de valoriser, au Nord de Montpellier, au niveau de l’axe du savoir « Agropolis-Euromédecine », “richesse scientifique du territoire”.

(Source M3M) / HJEWDesk : DC