Droit

MUNICIPALES 2020 - Le RN vit une campagne plus compliquée que prévu

A 15 jours des élections municipales, le scrutin s’avère peut-être plus difficile qu’il en avait l’air pour…

A 15 jours des élections municipales, le scrutin s’avère peut-être plus difficile qu’il en avait l’air pour le Rassemblement National habitué à rafler les premiers places lors des dernières élections nationales et européennes. 

Difficultés à monter des listes, zones sans candidats, Marine Le Pen essaye de rattraper le déficit d’implantation locale de son parti en multipliant les déplacements dans des zones où les chances d’enregistrer de hauts scores sont fortes.

Dernièrement, la présidente du RN était dans l'Hérault, plus précisément à Sète pour soutenir la candidature de Sébastien Paccul, transfuge des républicains.

Les chances sont également réelles sur la commune voisine de Frontignan où Gérard Prato, Inspecteur des finances, travaille le terrain depuis de nombreuses années. Un boulevard semble aussi attendre Robert Ménard dont le dernier sondage le donnait gagnant à 61 % au 1er tour sur Béziers.

Nous essayer, c’est nous adopter !

C’est un argument que ne cesse de répéter les têtes de liste RN sur sur chaque marché. «Les villes RN sont bien gérées ! La preuve, tous nos maires seront réélus. Nous essayer, c’est nous adopter, il n'y a qu'à voir à Béziers à Robert Ménard » 

Jean-Louis Cousin, délégué départemental RN et candidat sur la ville d'Agde est sur le même registre. Pour lui, “l'exemple de Béziers peut être reproduit sur Agde !” 

La prime aux sortants

Dans un entretien accordé au Figaro, Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’institut de sondage Ifop indique que le scrutin municipal est le scrutin de la stabilité. “La norme est de reconduire les sortants. Robert Ménard et les 11 maires RN en France en bénéficient. Lors des élections municipales de 2014, 80% des maires ont été reconduits à l’échelle nationale», souligne le politologue. 

Un souci de stabilité qui ne fait pas les affaires de Jean-Louis Cousin sur Agde. S'il n'a pas eu de mal à monter sa liste, il se heurte au maire en place, Gilles d'Ettore dont le bilan du dernier mandat semble avoir convaincu une partie de l'électorat, notamment en matière de sécurité ou de rénovation de la station balnéaire du Cap d'Agde.

Dans d'autres communes héraultaises, le parti n'a pas souhaité aligner des candidatures où il était pourtant présent en 2014, notamment sur Bessan et Vias. ” Cette année, nous jouons la gagne et nous avons privilégié la qualité à la quantité” prévice le délégué départemental.

Ailleurs, il s'est heurté au difficile exercice de composition des listes complètes et a du finalement reculer sur Balaruc les Bains, Bédarieux, Laures, Marseillan et Portiragnes où pourtant des candidats RN étaient positionnés. “C’est compliqué parce que les gens ont peur d’éventuelles conséquences. On me dit: ‘le maire va me refuser le permis de construire, de raccorder mon terrain à l’électricité, l’emploi à la mairie… L’autre problème, c’est qu’on n’a pas les commerçants, qui ont l’habitude de travailler étroitement avec le maire sortant”, souligne un candidat ayant du renoncer.

Sur Montpellier, il n'y a plus de liste soutenue par le Rassemblement National. Le parti de Marine Le Pen a décidé de retirer son soutien à la liste menée par Olaf Rokvam. En cause, la présence sur la liste en 3eme position de Djamel Boumaaz dont “les comportements scandaleux ne sont pas compatibles avec les valeurs de notre parti” explique Jean Louis Cousin. Une découverte tout de même un peu tardive alors que l'intéressé menait une campagne très active depuis plusieurs mois et notamment en gérant la communication sur les réseaux sociaux de la tête de liste. 

Au regard de ces difficultés, le parti d’extrême droite compte désormais sur l’obtention de succès symboliques comme à Perpignan où Louis Aliot confirme sa bonne forme. Un signal fort pour le parti puisqu'il pourrait s'agir de la première préfecture gérée par le RN depuis Toulon (1995 à 2001).

 

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