PARTI DE GAUCHE - FRONT DE GAUCHE: À Sète comme Athènes, unir anti-austéritaires et écologistes pour gagner
Un arc alternatif à l’austérité a gagné les élections législatives en Grèce. Pour la…
Un arc alternatif à l’austérité a gagné les élections législatives en Grèce. Pour la première fois le peuple, dans un pays européen, a porté à la tête de son gouvernement un parti de l’autre gauche pour se débarrasser de l’austérité.
La fin du martyre grec
S’il est une souffrance que nous partageons avec nos amis grecs, ce sont les effets de la « nuit néo libérale ». En Grèce, avec la Troïka, le chômage est passé de 12,6 % en 2010 à 27, 5 % en 2014, les salaires et les retraites ont baissés très fortement (30% pour les retraites).
Les potions libérales de la Troïka ont détruit la richesse productive de la Grèce. Elles auraient pour seul but de réduire la dette. Celle de la Grèce est passée, avec les diktats de la Troïka, de 113 % du PIB en 2008 à 175 % d’un PIB très diminué en 2014. De 346 milliards de dollars en 2008, le PIB de la Grèce s’effondre à 282 milliards en 2012.
Le peuple grec est le premier en Europe à rompre avec l’austérité. La victoire de Syrisa est un jour historique pour l’autre gauche : elle voit crédibiliser son désir de former des majorités et de gouverner avec tous ceux qui veulent rompre avec les fausses solutions qui ne profitent qu’à un très petit nombre.
Syrisa est issu de l’union de multiples composantes. On compte parmi ses fondateurs le Synaspismos, les Citoyens Actifs proches de Manólis Glézos, la Gauche du renouveau écologique et communiste (AKOA), la Gauche ouvrière internationaliste (DEA), une scission du Parti Communiste grec (Mouvement de la gauche unifiée dans l'action ou KEDA)…
L’union s’est faite avec les Verts grecs aussi. Vingt-deux candidats des Verts grecs ont intégré les listes de Syriza, contribuant à assurer cette victoire de janvier 2015.
Changer la Grèce, changer l’Europe
Changer à Sète
Unir les composantes d’un large arc anti-austéritaire et écologiste contribue à rendre au peuple l’envie de voter… de voter contre une politique qui l’appauvrit, l’exclut et le diminue. On le voit en Grèce.
A Paris, le 20 janvier 2015, un meeting de la vraie gauche, en soutien à Syriza, s’est tenu au gymnase Japy. On y retrouvait, entre autres, Jean-Luc Mélenchon, les responsables des partis qui composent le Front de Gauche (PG, PCF, Ensemble…) et d’EELV (Cécile Dufflot et Françoise Alamartine de Sète). On pouvait faire le vœu de la création d’un véritable arc alternatif à l’austérité en France.
Pour les élections départementales dans l’Hérault, un arc alternatif à l’austérité semblait se dessiner début janvier. Favorable à cette démarche unitaire à Sète, le Parti de Gauche lançait dès le 7 janvier son « Appel citoyen pour les élections départementales à Sète ». Il précisait notre position. Pouvons-nous être en retrait d’un tel élan, alors qu’il prend forme dans plusieurs cantons de l’Hérault pour les élections départementales ? Pouvons-nous être en retrait d’un tel élan alors que l’avalanche des articles du projet de loi Macron, anti social et anti écologique, est soumise au Parlement, alors qu’elle suscite une opposition large des salariés, des syndicats, de écologistes et de l’autre gauche ? Le Parti de Gauche veut œuvrer à Sète pour un large et clair rassemblement anti austéritaire.
Pour nous, le PS et ceux qui dirigent l'État en son nom préfèrent les affaires et la finance. Ils tirent leur logique et leurs consignes des chargés d'affaires des multinationales avec lesquels ils entretiennent les meilleures relations du monde. Élu pour en finir avec la politique de Sarkozy, François Hollande et Manuel Valls la poursuivent et ne font que l’aggraver.
Comment ne pas oser un large arc anti-austéritaire et proposer plusieurs listes à Sète ? Les projections à partir des élections passées montrent que les représentants unis d’une alternative à l’austérité pourraient accéder en bonne place au 2ème tour. Nous devons affirmer nos convictions pour éviter de nombreuses victoires des tenants des recettes libérales et du FN dans le département.
Dans son appel du 7 janvier, le Parti de Gauche appelait le PCF à l’assemblée citoyenne du lundi 12 janvier et EELV, à tout mettre en œuvre, à Sète, pour bâtir cet espoir d’un autre avenir. Sans réclamer de place pour le PG dans ce cadre, nous proposions de soutenir deux titulaires et deux suppléants incluant des membres du PCF, d’EELV et de la société civile.
Aujourd’hui, nous regrettons que le PCF et EELV aient choisi de soutenir leur liste respective. Le dépôt des listes se clôturant le 16 février, il est encore temps d’être à la hauteur des besoins, en France comme en Grèce.
Une alliance large peut redonner aux laissés pour compte de la politique libérale l’envie de voter pour ceux qui représentent un sursaut social et écologique. Pour incarner cette vraie politique de gauche, et pour préparer l’avenir à Sète, nous mettrons tous nos efforts pour que cette alliance soit possible.