Passage à niveau route de Bessan par Louis-Paul DELPECH
Passage à niveau route de Bessan. Sujet délicat s’il en est ! Depuis des années,…
Passage à niveau route de Bessan.
Sujet délicat s’il en est ! Depuis des années, pour ne pas dire des décades, la SNCF est en recherche d’une solution convenable de suppression de ce tracas permanent pour la circulation automobile et surtout pour les grands risques d’accident. Rappelons-nous la catastrophe de ces dernières années qui a entraîné la mort de plusieurs jeunes de retour de boîte de nuit ; en cause, le non-respect du feu rouge clignotant et le franchissement à contresens d’un véhicule lancé à bonne vitesse. Technicien de bureau d’études en direction régionale de la SNCF, j’ai donc assisté à toutes les propositions possibles de suppression de cette situation, très intéressé puisqu’agathois fortuit puis permanent depuis 1963.
Passage au-dessus des voies, passage au-dessus du Canalet, passage sous les voies et, timidement, passage au-dessus des voies avec déviation de la route vers l’Ouest, toutes ces études révélaient des contraintes différentes certes, mais peu acceptables pour les divers protagonistes. Encore aurait-il fallu prendre en compte les récriminations des riverains de ce site.
Il semble qu’aujourd’hui la solution enterrée prévaut ! A-t-on définitivement abandonné le franchissement de l’obstacle par les camions et autres fourgons ? Car il faudrait descendre très bas, probablement plus de 6 m, sous le niveau du rail pour satisfaire cette prestation. Et là, la difficulté est la présence permanente de la nappe d’eau souterraine prompte, par-dessus le marché, à élever son niveau, à la moindre pluie !!! Autrement dit on substituera à la contrainte actuelle, une autre puisque le passage enterré sera inondé en temps de pluie. Pourquoi inondé ? Parce que ce diable d’Archimède ne veut pas céder à la volonté humaine ; c’est-à-dire à son intraitable poussée qui ferait monter, et violemment, l’ensemble de l’ouvrage en soulevant dans son élan les voies ferrées. Je vous laisse de loisir d’imaginer l’impact financier d’une telle rupture de trafic pour la SNCF : plus de liaison ferroviaire pendant de nombreux jours sans possibilité de déviation des circulations autres que par Toulouse ou Bordeaux !! Il est facile d’être convaincu de ce que j’avance en observant, dans le passage souterrain de la gare des voyageurs, les barbacanes situées dans les murs latéraux pour laisser s’inonder le dit passage en cas d’élévation du niveau de la nappe.
Dans ces conditions quelle solution ? Il faut passer au-dessus des voies ferrées mais hors du site à protéger du Canalet. Si le maire actuel et le futur maire élu en 2014 arrivent à convaincre la SNCF et le Conseil Régional de créer enfin une gare digne de ce nom pour la première station touristique d’Europe, alors le franchissement aérien pourra se faire à l’Ouest de la gare actuelle. Il faudra, bien sûr, conserver un passage le long du Canalet et sous le pont ferroviaire pour les piétons et vélos avec la protection appropriée.
Tout cela doit être mis à plat dans le cadre plus général d’un aménagement du quartier de la Gare et de la réactivation du site entre voies ferrées et Canal du Midi comme le suggère Fabrice Mur, candidat aux élections municipales de Mars 2014. A moins que le PPRI en gestation ne vienne troubler notre volonté d’animation malgré le vote unanime d’opposition aux injonctions de l’Etat, lors du dernier conseil municipal
Louis-Paul DELPECH
Vice-président de CiViC
Pour Réussir Agde Ensemble