Patrick LOSTE peint la fureur du désir…
Pour sa cinquième exposition à la Galerie montpelliéraine Hélène-Trintignan, le peintre Patrick LOSTE a choisi d’aborder plusieurs thèmes qui lui…
Pour sa cinquième exposition à la Galerie montpelliéraine Hélène-Trintignan, le peintre Patrick LOSTE a choisi d’aborder plusieurs thèmes qui lui sont chers.
> Lire l’intégralité de l’article dans l’Hérault Juridique & Economique n° 2884 du jeudi 5 avril 2012.
Comment mieux décrire la relation entre une prostituée et son client qu’en la comparant à la fable du Petit Chaperon Rouge confronté au grand méchant loup ? C’est en tout cas le parti pris de Patrick LOSTE, qui peint sur toile libre, sur papier et sur bois des scènes où la violence du désir animal – voire bestial – masculin s’exprime en rouge et noir.
La femme, grise, sans visage reconnaissable, n’est qu’une marchandise sans identité. L’homme-loup, à la noirceur profonde, pose ses pattes-mains sur son corps, la barbouillant de rouge sang. Si le rouge peut dans certaines oeuvres évoquer la couleur des tenues provocantes des “ femmes de petite vertu ”, dans d’autres, semblable à une “ pluie ” ou une éclaboussure de sang, il symbolise sans détours les blessures intimes, physiques ou psychologiques, endurées par les prostituées.
Souvent représentée de dos par rapport à son client prédateur, la prostituée semble réduite à une position d’impuissance. Certains tableaux peuvent parfois la représenter en séductrice, lorsqu’elle montre sa nuque, comme pour mieux susciter le désir. Un tableau la montre moins docile, alors qu’elle repousse le loup, qui aussitôt lui mord le bras. De chaque scène de prostitution se dégage une impression de tension due à la force du désir et à la violence…
Virginie MOREAU