PECHE D’ORGUEIL OU AVEUGLEMENT ?
PECHE D’ORGUEIL OU AVEUGLEMENT ? Lors du dernier conseil municipal, nous avons dû…
Cela pose un vrai problème.
En effet, la SODEAL gère sous forme de DSP (délégation de service public) des équipements municipaux : les ports, les berges de l’Hérault et le centre nautique, les campings de la Clape et de la Tamarissière. En ce qui concerne le camping de Baldy, il s’agit d’un équipement privé seulement pris à bail par la SODEAL.
Ce camping ayant été en déficit en 2012 (et pour les cinq ans à venir selon le président de la SODEAL Sébastien Frey), ce sont donc les résultats d’équipements publics municipaux qui renflouent (et renfloueront pendant cinq ans au minimum) un équipement privé. En l’occurrence, ce sont essentiellement les usagers des ports par leurs abonnements, principale recette de la SODEAL.
Ce problème de destination de fonds d’origine publique a de fortes chances d’être relevé par la Chambre Régionale des Comptes, avec toutes les conséquences qui peuvent s’ensuivre. Notons par ailleurs que les investissements réalisés sur place, à hauteur de 2,2 millions d’euros, en particulier pour réaliser un espace aquatique dont un bassin de 28 mètres de long, financés par le recours aux emprunts, ont contribué fortement à alourdir de 75% la dette de la SODEAL en 2012.
C’est un état de fait coutumier dans notre conseil municipal. Par exemple, pour rester dans le domaine de la SODEAL, le maire s’est entêté à maintenir une délibération instituant un nouvel avenant avec cette société (avenant n°6), alors que je lui faisais remarquer que le conseil portuaire n’ayant pas été consulté au préalable, comme le code maritime l’exige, il valait mieux sursoir.
Résultat, le contrôle de légalité de la Préfecture a rejeté cette délibération, et la procédure a dû être reprise à zéro, avec un avenant n°7 reprenant tous les avenants depuis l’année 2008 (ce qui en dit long sur la validité des avenants précédents).
Les interventions, quelles que soient leurs natures, sont qualifiées d’opposition, et il faut entendre en quels termes pour en apprécier la rare élégance.
Ce comportement, outre qu’il dénote un grave manque de sérénité dans la gestion de nos institutions locales, a malheureusement aussi pour effet de compliquer les affaires municipales, avec des conséquences négatives à tous niveaux, y compris au niveau financier et donc pour les usagers et les contribuables. A défaut de modestie, un minimum de logique aurait pu éviter ce gâchis.
Ce n’est manifestement pas pour aujourd’hui