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PEZENAS - « Le projet de Bonneterre est une erreur manifeste d’appréciation »

« Le projet de Bonneterre est une erreur manifeste d’appréciation » Clairement et simplement,…

« Le projet de Bonneterre est une erreur manifeste d’appréciation »

Clairement et simplement, le Tribunal administratif de Montpellier, dans son jugement du 28 mai 2015, présente le projet de centre commercial de Bonneterre comme une erreur manifeste d’appréciation. Il annule ainsi le refus de la commune de Pézenas d’abroger la délibération créant la zone de Bonneterre et porte donc un coup fatal à la révision du POS.

Si le juge administratif disposait de nombreux motifs de forme pour asseoir sa décision, c’est bien sur le fond qu’il a, au final, délibéré, soit sur le bien-fondé du projet.

Ainsi, il conteste les dimensions du projet, l’évaluation de la zone de chalandise, le potentiel de consommation issu de l’attractivité touristique, l’estimation portée à 150 000 habitants/consommateurs éventuels ainsi que l’occultation de l’offre et de la concurrence environnantes (Agde, Béziers, Clermont-l’Hérault, Mèze…).

De plus, le positionnement même du projet, de l’autre côté de l’autoroute A75, est remis en question par le fait que son accès ne se fait que par véhicule, c’est le principe du « tout voiture » qui est ici contesté.

Fondée à ester en justice, l’association Bien Vivre à Pézenas ainsi que certains de ses membres avaient depuis près de trois ans contesté le refus du maire de Pézenas d’abroger la délibération en date du 17 décembre 2009 par laquelle le Conseil municipal de Pézenas a approuvé la révision simplifiée du POS valant PLU pour l’ouverture à l’urbanisation d’une zone IVNAa à vocation commerciale aux lieux-dits « SAINT MARTIN/BONNETERRE ». En effet, saisi par courrier en date du 9 mai 2012, le maire de Pézenas n’avait pas apporté de réponse aux requérants et ainsi occasionné une décision implicite de refus en date du 9 juillet 2012.

Présidée par Georges Lopez, l’association Bien Vivre à Pézenas voit ainsi ses combats et ses arguments trouver un écho en justice. En effet, depuis près de quatre ans, elle a su décrypter le projet, l’expliquer, le contester et mobiliser la population au travers de rencontres et d’une pétition recueillant plus de 6 500 signatures. Depuis sa création, ses membres n’ont pas compté ni leur temps, ni leur énergie pour dénoncer cette folie urbanistique et économique que certains présentaient comme une « opportunité historique ». Non, pour eux, il était impensable d’imposer deux fois l’Odysseum de Montpellier (90 000 m2) sur 30 hectares de terres agricoles et viticoles et ainsi de menacer le cœur de ville et le tissu commerçant de Pézenas.

S’ils remercient les citoyens, les mouvements et associations qui les ont soutenus, ils estiment que cette décision de justice n’est pas un aboutissement mais un commencement. Un commencement à sortir de l’erreur et du déni pour ceux qui s’y sont enfermés ces dernières années. Un commencement pour, ensemble, offrir un avenir commercial et économique à Pézenas. Aux côtés de tous ceux qui veulent réfléchir, agir et construire, ils y sont prêts !

Georges LOPEZ, président de l’association Bien vivre à Pézenas 

 

 

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