Philippe Saurel veut rapprocher la Culture des Montpelliérains
Les ZAT (Zones artistiques temporaires) reprendront au rythme normal (deux ZAT par an) dès…
Les ZAT (Zones artistiques temporaires) reprendront au rythme normal (deux ZAT par an) dès 2015 et jusqu’à la fin du mandat de maire de Philippe Saurel. Pascal Lebrun-Cordier ne sera plus aux commandes des ZAT, qui changeront désormais de gouvernance à chaque ZAT. La prochaine Zone Artistique Temporaire, qui aura pour thème la danse, se déroulera dans le quartier Grizettes au printemps. Sa programmation sera mise sur pied par Jean-Paul Montanari. Globalement, les ZAT auront désormais la danse pour fil conducteur. Chaque année, une Zat sera organisée dans un parc de Montpellier, et l’autre sera dans un quartier urbain. Pour mémoire, les précédentes ZAT ont été organisées à Antignone, au Parc Méric, à Port Marianne, à celleneuve, aux Arceaux, à la Mosson, à Malbosc et à Boutonnet/Beaux-Arts. A la fin du mandat de Philippe Saurel, tous les quartiers de Montpellier auront accueilli une ZAT.
Pas de changement concernant l’Agora des Savoirs.
Les archives municipales de Montpellier seront liées à celles de l’agglomération de Montpellier, et seront conservées à la place des anciennes archives départementales, avenue de Castelnau. Le bâtiment fait l’objet d’une acquisition par la Ville. La Chapelle des Récollets (notre photo) attenante, vidée de ses archives, sera transformée en salle d’exposition. Un peu plus petite que le Carré Sainte-Anne, elle aura une vocation similaire d’accueil de l’art contemporain et de lieu dédié à la mémoire.
Les médiathèques de l’agglomération vont poursuivre leur travail sur le numérique. Certaines resteront ouvertes en été, pour que l’accès à la culture et au savoir ne soit pas interrompu. Leurs horaires d’ouverture seront réexaminés.
Le théâtre Jean-Vilar, inondé lors des intempéries de fin septembre-début octobre, sera restauré sous la supervision de son directeur, Frantz Delplanque.
La salle Louis-Feuillade, sur le grand mail, deviendra un lieu de culture (contrairement au souhait d’Hélène Mandroux, maire précédent, qui souhaitait que cette salle soit dévolue à l’association Musique Sans Frontières). La place sur laquelle elle est située, à la Mosson, sera entièrement reconfigurée autour de cette salle, avec l’accord de l’Anru Paris.
Un pôle cinématographique sera fondé autour du cinéma municipal Nestor-Burma, du Bureau d’accueil des tournages, et si la volonté du maire aboutit, “la friche de l’EAI abritera une grande officine cinématographique”.
Le Conservatoire pourrait être transféré à l’ancienne maternité avenue du Professeur Grasset, selon Philippe Saurel. Seul point noir, d’après lui, le directeur du CHU, qui y est opposé, ne se décide pas à lui fournir l’estimation des Domaines (qu’il lui a pourtant demandée il y a deux mois) afin de mettre en route l’acquisition de ce lieu. Philippe Saurel explose : “Le directeur du CHU n’a pas à faire de la politique territoriale. Ce n’est pas son rôle ! Je demande à Philippe Domy de réviser sa position en urgence et de me fournir l’estimation des Domaines. Je ne souhaite pas utiliser le droit de préemption, mais dialoguer”. “Si ce projet venait à se concrétiser, le Conservatoire disposerait d’un écrin magnifique et serait desservi par le tramway”, a ajouté le premier magistrat de Montpellier.
Concernant l’Opéra Orchestre National de Montpellier, Philippe Saurel souhaite sa réorganisation interne afin que sa survie soit assurée, ce qui est nécessaire, au vu des quatre rapports qui lui ont été rems sur le fonctionnement de l’orchestre. “Le changement doit venir de l’intérieur”, a assuré Philippe Saurel, ajoutant : “L’Agglo a versé les fonds pour apurer sa dette, ainsi que sa subvention”. Le premier magistrat de Montpellier, qui a rappelé que les orchestres de Rome et Barcelone ont été supprimés, annonce vouloir que l’orchestre de Montpellier soit sauvé.
Pour sa part, le Rockstore continuera à être soutenu. Sa programmation et ses coûts feront néanmoins l’objet d’une discussion.
Philippe Saurel propose “que Tohu-bohu se tienne désormais sur le parvis du nouvel hôtel de ville, place Georges-Frêche”. “Cette place doit être dédiée à la culture, elle doit être animée”, a indiqué le maire de Montpellier. NOUVEAUTE : chaque samedi, toute l’année sauf durant l’été, des animations autour de la danse se tiendront sur la place Georges-Frêche.
Pour que la culture ait sa place dans les quartiers, certaines Maisons Pour Tous seront dédiées à des domaines particuliers.
Virginie MOREAU