Culture & Loisirs

Photo d'art : Cédric Matet, les espaces intérieurs

Fourmillant de projets, le photographe-­urbaniste Cédric Matet cumule les techniques, les sujets d’intérêt et…

Fourmillant de projets, le photographe-­urbaniste Cédric Matet cumule les techniques, les sujets d’intérêt et les résidences d’artiste. L’HJE l’a rencontré fin décembre 2014 à Sète, alors qu’il s’apprêtait à quitter les ateliers Victor-Hugo, mis à sa disposition pendant deux ans par la municipalité de l’Ile Singulière. 

> Découvrez l’article dans son intégralité dans “l’Hérault Juridique & Economique” du 8 janvier 2015.

 

Un parcours atypique

Cédric Matet a suivi un cursus de design graphique à Montpellier, puis est sorti diplômé de l’école de l’image des Gobelins (photographie), à Paris. Il travaille depuis ses débuts sur les portraits, son sujet de prédilection. Illustrateur et photographe passionné par les notions de territoire et de rapport au monde, il a développé parallèlement des compétences de directeur artistique en communication urbaine, concrétisées par son obtention d’un master -d’urbanisme. Mais il ne se ressent pas comme un photographe d’architecture. Il cherche plutôt à « explorer les notions de territoires et -comprendre la ville ». Touche-à-tout, il a également pratiqué la photographie publicitaire de luxe. Il ne travaille jamais avec des modèles professionnels mais avec ses proches ou des personnes qu’il a remarquées.

Des séries phares

En février 2013, Cédric Matet a réalisé la série de photographies Aux cœurs de notre ville. Suite de son travail sur des détails d’architecture commandé par la Ville de Sète autour de la rénovation urbaine du centre-ville (PRQAD), il s’agissait cette fois d’un travail sur l’architecture et sur les portraits retraçant l’évolution des quartiers et de leurs habitants.

En février 2014, le photographe a réalisé, conjointement avec la photographe Helen Martres, un sujet sur le corps et son rapport au monde et à l’autre, intitulé L’étoffe même du corps. Ce travail a notamment été le fruit de sa résidence à Montpellier Danse (Agora) auprès de la troupe de danseurs 2T3M. Pour cette série, il a également fait poser des sportifs, des musiciens et des artisans effectuant des gestes répétitifs. La série supposait un protocole : d’abord l’observation du modèle au travail, puis une séance photo au studio, ensuite la prise de vue d’un portrait et enfin un témoignage filmé du modèle évoquant ses expériences autour du corps. Le tout forme « un constat sociologique et photographique autour du corps ». La série L’étoffe même du corps sera notamment exposée à la Maison des Comtes de Sauve en avril 2015.

De nombreux projets

Parmi les projets plastiques et photographiques en cours de Cédric Matet figure la série Beïdaouis(es), menée en lien avec l’Institut français de Casablanca, au Maroc. Il s’agira d’une vision sociologique des Casaouis (Beïdaouis). En douze portraits verticaux, il créera « un conte moderne sur l’identité marocaine méditerranéenne contemporaine ». Cédric Matet réalise également des portraits sur commande pour des particuliers. Et se tourne de plus en plus vers le dessin à la mine de plomb et l’encre.

Virginie MOREAU

> Pour en savoir plus sur Cédric Matet : http://cedricmatet.blogspot.fr

Légende de la photo : La femme du môle, Cédric Matet

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