POLÉMIQUE - Injurié par Daniel Cohn-Bendit, Deux "Didier Raoult" lui répondent
L’ancien élu écologiste Daniel Cohn-Bendit a demandé ce matin au professeur Didier Raoult de…
L’ancien élu écologiste Daniel Cohn-Bendit a demandé ce matin au professeur Didier Raoult de «fermer sa gueule».
«Qu’il ferme sa gueule et qu’il soit médecin! (…) Il y en a marre. Il y en a marre des gens comme lui».
La charge contre l’infectiologue, professeur de microbiologie, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, éminent scientifique dont les travaux sont connus et reconnus dans le monde entier, est assez violente.
Le directeur de l'Institut Méditerranée Infection de Marseille Didier Raoult est au coeur d'une polémique depuis plusieurs semaines, après avoir assuré que l'hydroxychloroquine constituait un remède au coronavirus.
Une position un peu trop hâtive pour un certains nombres d'experts en matière de santé mais qui a tout de même le mérite d'exister.
Le 16 mars, le Pr. Raoult a annoncé avoir obtenu un pourcentage de guérison de 75% en utilisant de la chloroquine sur 24 patients de son hôpital à Marseille.
Le 25 mars, il publiait une seconde étude, cette fois basée sur 80 patients. Le résultat serait assez significatif : 65 des 80 patients sont sortis sans aggravation de leurs symptômes. 12 ont dû recourir à une thérapie à l'oxygène mais ont également pu être guéris. Trois sont passés en unité de soins intensifs (deux sont guéris et un, âgé de 74 ans, s'y trouve encore). Enfin, un patient de 86 ans est mort. L'étude souligne également une rapide diminution de la charge virale des malades. Au huitième des dix jours de suivi, 93% d'entre eux étaient négatifs au test permettant de détecter la trace du coronavirus. Selon le professeur Raoult, ces nouveaux résultats prouvent “l'efficacité de [son] protocole”.
Les États-Unis et la Russie ont également décidé de l’utiliser pour traiter leurs patients hospitalisés. La Grèce s’est lancée dans la production de cet antipaludique, tandis que le Maroc a va y recourir pour «les cas confirmés».
Il sera bien temps de chipoter, de faire la fine bouche et de «tester pendant 6 mois sur des souris» (comme le faisait remarquer avec drôlerie Christian Estrosi) une fois le pic épidémique passé, mais pour le moment, tout ce qui fonctionne est bon à prendre.