Pour Agde Gagnant LA SECURITE Un principe républicain de base par Serge JENE
Pour Agde Gagnant LA SECURITE Un principe républicain de base. Comme il l’avait fait…
Pour Agde Gagnant
LA SECURITE
Un principe républicain de base.
Comme il l’avait fait sur la scène du Palais des Congrès du Cap il y a quinze jours, pour ce qui concernait la baisse des taxes, le développement économique source d’emplois et pour le tourisme, Henri COUQUET a répondu à nos questions sur la sécurité, la propreté, la santé et le logement, dans la grande salle comble de la Maison des Services Publics du Grau d’Agde.
Henri COUQUET a une nouvelle fois précisé que, même si de sérieux problèmes de sécurité existent dans notre commune, celle-ci n’est toutefois ni Chicago, ni Marseille. On ne se tire pas à la kalachnikov dans les rues. C’est bien pourquoi la demande de classement en zone de sécurité prioritaire avancée par notre député, évidemment disproportionnée chez nous, apparaît clairement comme une manœuvre politique visant à aider le candidat aux municipales qu’il soutient ouvertement. Pour autant on ne peut se satisfaire des seules statistiques, comme le fait le maire sortant, car le vécu de la population est très différent. Les cambriolages dans les commerces, comme dans les habitations, exaspèrent la population et l’atmosphère est pesante, en particulier dans le centre-ville, avec ses voitures brûlées par exemple. Tout cela n’engage pas à l’optimisme. Au total, le niveau de sécurité n’est vraiment pas brillant.
Ceci dit, Henri COUQUET a rappelé qu’il ne fallait pas mélanger les genres. La police nationale, pilier de la sécurité, mériterait que les 10% d’effectifs manquants et non remplacés dans son commissariat soient rapidement affectés par le ministère de l’Intérieur. La mission de la police pourrait alors s’accomplir dans de meilleures conditions.
Bien sûr la police municipale a aussi un rôle à jouer, mais c’est un rôle complémentaire. Ce ne sont pas les démonstrations pré-électorales actuelles, avec de nombreux policiers accumulés dans les rond-points à certaines heures, qui vont changer la donne. Les contrôles des conducteurs lambdas que nous sommes, même s’ils sont démonstratifs, ne vont pas faire vraiment frémir les délinquants. Autant de postures plutôt dérisoires, comme les fameux « rappels à l’ordre » à la Maison de la Justice, destinés à réprimander les auteurs d’incivilités ou les petits délinquants, alors que ceux-ci sont continuellement abreuvés d’images d’hyper violence dans les films, les jeux vidéos et sur leurs smartphones. A ce jour où on n’a même plus le droit d’administrer une fessée, le décalage est bien trop important.
Et que dire du message extrêmement négatif qui sera adressé à la population quand celle-ci constatera la disparition de la gendarmerie dans notre commune, quand celle de Marseillan sera très prochainement installée. Voilà un fait particulièrement signifiant qui est passé sous silence. Et rien n’est fait pour maintenir cette institution chez nous !
Pour autant, nous ne devons pas baisser les bras. L’attitude municipale, et donc celle du maire, doit être claire, déterminée et durable. Nous devons mettre fin une bonne fois à l’application des règles à géométrie variable selon les personnes ou selon les groupes auxquels elles appartiennent. Ce genre de comportement entraine des effets nocifs et entretient une atmosphère irrespirable. Il en est de même en ce qui concerne l’habitat sauvage dans certaines zones de notre commune, en dehors de toute règle d’urbanisme. Rien n’est fait dans ce cas, alors que l’on traîne en justice des agathois afin qu’ils démolissent leurs « baracots » issus d’une ancienne tradition. Où est la logique ?
Par ailleurs, Henri COUQUET envisage de spécialiser une branche de notre police municipale dans le traitement des problèmes inhérents à la fréquentation touristique estivale. Des difficultés particulières apparaissent alors, avec une fréquence et une ampleur multipliées. Cette section, que l’on pourrait qualifier de « police touristique », serait formée dans ce sens et prête à réagir rapidement.
Henri COUQUET a aussi souligné que les policiers municipaux devaient être davantage respectés. Quand ils sont contestés, insultés ou même molestés, comme cela n’est pas si rare dans notre commune, leur éventuelle plainte doit être soutenue par la puissance publique. Il propose que la mairie se porte systématiquement partie civile dans ces cas-là, pour amener plus de force à leur défense. On peut même envisager d’étendre cette résolution à l’ensemble du personnel municipal et peut-être même de la population quand celle-ci est prise à partie sur la voie publique municipale.
Pour répondre plus précisément aux problèmes de cambriolages, Henri COUQUET pense qu’il est devenu absolument nécessaire d’actualiser le parc de notre vidéo surveillance dont la vétusté amoindrit l’efficacité. Ce n’est certainement pas le remplacent progressif des caméras, pour un coût de 15 000 euros l’unité, qui ruinerait notre budget municipal. Il est devenu aussi nécessaire de faire l’acquisition de quelques caméras « nomades » qui, comme leur nom l’indique peuvent être déplacées à peu près partout, et dont la mission est de surprendre le malfaiteur. Notons que si nous les équipons d’un logiciel de lecture de plaques associé, le repérage des voitures volées, suspectes ou signalées, serait automatique et quasiment immédiat.
Pour ce qui concerne les cambriolages spécifiques aux habitations, Henri COUQUET envisage d’organiser la police municipale afin que la surveillance soit plus présente. Les patrouilles doivent devenir, surtout en certaines périodes, beaucoup plus fréquentes. C’est une question d’organisation et le résultat sera dissuasif.
Henri COUQUET conclut son propos de la manière suivante : « Au total, je pense que nous n’avons pas besoin chez nous de mesures exceptionnelles, mesures que nous n’obtiendrions pas de toute manière. Toutefois, un des principes républicains de base est d’assurer la sécurité publique. Elle doit donc être assurée. Pour cela, la mairie a un rôle complémentaire à jouer. Nous devons pleinement l’assumer. Soyons clairs et déterminés face à tous et tout le temps. C’est ainsi, tous ensembles, nous les agathois, que nous nous ferons respecter. Vous pouvez me croire, les fauteurs de troubles se calmeront vite. Ils iront voir ailleurs s’ils sont mieux accueillis ! »
Serge JENE, conseiller municipal, formateur.
Liste « Pour Agde Gagnant » menée par Henri COUQUET