Culture & Loisirs

Que "la vie est sauvage", à la Galerie Boisanté !

Pour son exposition actuelle, la galeriste montpelliéraine Clémence Boisanté a choisi de présenter des…

Pour son exposition actuelle, la galeriste montpelliéraine Clémence Boisanté a choisi de présenter des œuvres de deux jeunes artistes – la peintre Aurélie Piau et le peintre plasticien Thibault Franc – aux côtés d’objets d’art africain, autour d’une thématique commune : la vie sauvage, titre de l’exposition. Au total, une soixantaine d’œuvres dialoguent entre elles sur les plans formel et/ou thématique et évoquent la nature ou la violence de la vie. Les assemblages vieillis de Thibault Franc se marient à la perfection avec les œuvres africaines, qui elles-mêmes font écho au concept du bon sauvage développé par Aurélie Piau. Des thèmes communs, comme Robin des Bois ou la nature, accentuent la cohérence de l’accrochage.

La vie sauvage

Des femmes en prière, des Robin des Bois prêts à défendre l’intérêt des plus pauvres, la nature vécue comme hostile ou accueillante, lieu de bataille ou de réconfort, refuge ou danger, le feu… La viesauvage, dans l’imaginaire d’Aurélie Piau et de Thibault Franc, se décline de diverses façons.

Thibault Franc (voir photo) est intéressé par le chamanisme, la spiritualité, la vie au naturel. Résultat de sa récente résidence à la montagne Sainte-Victoire, il intègre la Victoire de Samothrace aux paysages provençaux, comme une allégorie de la nature. Ses cabanes rappellent l’insouciance de l’enfance. « Sa peinture joviale, ludique, gaie et pleine de couleurs, exalte la touche. La matière et la technique de ses tableaux sont puissantes et riches. Ses assemblages d’objets patinés montrent une certaine proximité avec la collection d’objets d’art africain du XXe siècle présentée », estime la galeriste.

Pour leur part, les tableaux à l’huile d’Aurélie Piau laissent une grande part à l’imagination, au mystère et à l’onirisme. Une certaine tension règne dans ses toiles, complétée par une sensation d’inachevé et d’indéfini. « Elle effectue un travail de superposition : sous chaque tableau se cachent une multitude de tableaux. Mais elle garde une matière très fine. Son rapport à l’espace est très particulier : tantôt très architecturé, tantôt vide », indique Clémence Boisanté. Nombreux sont les détournements chez Aurélie Piau. Les deux peintres ont en commun les superpositions de couleurs et la recherche de la vibration. « Nous voulons croire à la vie malgré la noirceur de l’être humain », conclut Aurélie Piau.

 

Les expositions de 2017 à la Galerie Boisanté

• Du 17 décembre 2016 au 14 janvier 2017 : Si on se faisait une toile ? Accrochage collectif d’œuvres d’Abel Pradalié, Jacquie Barral, Ganaëlle Maury et des artistes de la galerie, à l’occasion des fêtes.
• En janvier 2017 : la Montpelliéraine Ganaëlle Maury et un artiste mystère.
• En février et mars 2017 : une exposition puissante réunissant des œuvres d’Abel Pradalié (issu d’une grande famille de peintres), Simon Pasieka, Nazanin Pouyandeh (ex-élève du peintre néerlandais Pat Andrea), Romain Bernini et Leopold Rabus (dont le travail a fait l’objet d’une expo monographique au Carré Sainte-Anne début 2015).
• En avril 2017 : le peintre argentin Antonio Segui.
• En mai 2017 : le peintre « sétois » André Cervera.

Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com

 

Informations pratiques

 

> « La vie sauvage », Aurélie Piau et Thibault Franc autour d’une collection d’art africain
> Galerie Clémence-Boisanté – 10, boulevard Ledru-Rollin – 34000 Montpellier
Tel. : 04 99 61 75 67 – Site internet : http://www.galerieboisante.com
> Exposition visible jusqu’au 17 décembre 2016, du mardi au samedi, de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h00.

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