RO AGDE : la belle aventure continue .. La feuille de match par Henri GEOFFROY

RO AGDE : la belle aventure continue.

A Castanet-Tolosan :  Agde bat Bergerac 10-7 (0-0)

Agde : 1 Essai de pénalité (69e) 1T, 1P –Amoros (69e, 79e)

Bergerac : 1 Essai de pénalité (48e) 1T Bertin (48e)

Arbitre : M. Rouquet (Midi-Pyrénées)

Bon terrain – 2000 entrées environ.

Vent d’autan avantageant Bergerac en première période.

Les supporters de Bergerac avaient envahi les tribunes et faisaient savoir qu’ils jouaient chez eux.

Les huées et sifflements à l’adresse du groupe agathois n’étaient guère en leur honneur d’autant qu’aucun contentieux n’existait entre les deux clubs.

Avec de tels comportements, le rugby va peu à peu ressembler à un certain sport de masse.

Les agathois avaient amené une pena et une centaine de supporters noyés dans une marée venue de Dordogne. Mais, ils se firent entendre comme s’ils étaient mille.

D’entrée de jeu, on sent que Bergerac s’appuie sur une charnière expérimentée et sur des avants, adeptes du groupé-pénétrant. Mais, c’est Agde qui peut ouvrir le score sur une pénalité manquée par Amoros (11e)

Le ballon porté étant apparemment une spécialité de Dordogne, Bergerac ne s’en prive pas et sur l’un deux,  à la 15e, Droitecourt écope d’un carton rouge pour une brutalité sur Lakouit. On ne donne pas cher des chances des agathois à un tel niveau de la compétition.

Bergerac enchaîne les touches au lieu de buter,  mais n’arrive pas à forcer le verrou agathois. Des agathois qui se sont encore plus soudés après le carton rouge et qui le démontrent par une défense implacable.

Le puissant Ortéga réussit même, au cours d’une domination bergeracoise,  à récupérer un ballon dangereux sur les 22 et poursuit une course spectaculaire devant l’amener en terre promise. Rattrapé par le maillot il donne un coup de pied à suivre qui ne trouve aucun attaquant.

Peu après, Bergerac fait une énorme pression par ses avants. Le pilier Pons s’extrait et file à l’essai mais lâche le ballon avant d’aplatir.

Avant les citrons, énorme charge de Changeat qui donne à Parmène lequel pris pas la patrouille donne un beau coup de pied en touche que n’a pas désavoué, l’ancien international biterrois Didier Cambérabéro, présent sur la touche.

C’est la mi-temps sifflé sur un score nul mais si le jeu n’atteint pas des sommets, il est beau par son  combat féroce.

Après la reprise, Amoros manque une pénalité pour un tenue au sol.

A la 46e, une pénalité rapidement jouée à la main par le feu-follet Bertin coûte un carton jaune à Chabardès qui le gêne dans la zone des 10 mètres. Fidèles à leur tactique,  les bergeracois organisent un pénal-touche et sur le ballon porté, l’arbitre inflige un essai de pénalité. A 7-0 avec la transformation et face à treize agathois, les gens de Dordogne retrouvent de la vigueur en tribunes et sentent le parfum de la victoire.

Mais, les agathois font front avec un courage admirable malgré un déficit en conquête et notamment en touches. Et c’est sur le point fort de Bergerac qu’ils vont porter le fer par un ballon porté. L’arbitre très cohérent, inflige un essai de pénalité pour plusieurs fautes. A 7-7 avec la transformation d’Amoros, les supporters agathois, à leur tour, exultent. Il reste dix bonnes minutes à jouer et malgré la chaleur, les deux équipes se livrent à fond.

On s’achemine donc vers des prolongations selon l’avis des supporters et de la presse, fortement représentée pour ce ¼ de finale.

Mais les valeureux agathois font un pressing énorme et Amoros crucifie les ambitions des dordognots par une pénalité à la 79e. 10-7 à quelques minutes de la fin.

Et pourtant Bergerac a l’occasion d’égaliser dans les arrêts de jeu mais le ballon passe légèrement à côté. On sait  maintenant pourquoi Bergerac n’a pas tenté les pénalités en première mi-temps. Il n’y a pas de buteur dans cette équipe et cela ne pardonne pas.

Ne reste plus qu’à la belle équipe du Président Dominguez ému aux larmes, de faire une haie d’honneur à des adversaires très abattus mais qui a pêché par l’absence de buteur.

L’aventure continue pour les hommes de Macurdy et Valle pour la demi-finale du championnat de France face à Graulhet, dimanche prochain.

Un niveau jamais atteint par le RO AGATHOIS.

Henri GEOFFROY