RUGBY OLYMPIQUE AGATHOIS Thomas JANIK, puissance et vélocité -Interview d'Henri GEOFFROY

RUGBY OLYMPIQUE AGATHOIS

Thomas JANIK,  puissance et vélocité.

Thomas, vous portez le nom d’un illustre troisième ligne du Stade Toulousain. Vous êtes parent ?

Plus que parent, c’est mon papa Karl Janik.

Aussi, je me disais qu’il y avait une certaine ressemblance. Votre papa était un des meilleurs troisièmes lignes en France mais il n’eut jamais la consécration suprême, être international.

Mais si ! Il eut une cape contre la Roumanie en 1984 mais il ne s’est pas pris la tête pour autant.

Donc avec un Karl Janik, comme papa, on ne va pas jouer au Foot ! Racontez-nous votre enfance.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, mon père me laissa le choix en matière sportive. J’ai pratiqué le foot, le judo, le basket et même la course de fond. Mais quand on est au « Sept Deniers » tous les week-ends dans les vestiaires du Stade Toulousain et qu’on côtoie de grands joueurs comme Maset, Cigagna, Charvet, Bonneval, on ne peut qu’aimer le rugby.

Et vous venez dans l’Hérault comment ?

Je dois vous dire qu’avant l’Hérault, j’ai commencé le rugby à Rouen en F3, puis le Stade Toulousain en juniors et espoirs. Et je retournais à Rouen en F1. Ensuite, j’ai fini mon périple à Bobigny durant deux saisons avant de migrer vers le sud et Agde.

Et vous vous inscrivez au ROA.

C’est Jean-Luc Fabre qui me fit confiance et ma foi, cela fait quatre ans que je joue sous les couleurs agathoise. Je dois apporter satisfaction.

Donc depuis quatre ans, vous avez participé à la montée en F1, la descente en F2 et de nouveau les délices de la F1 !

Oui, c’est un beau challenge surtout pour une petite ville comme Agde qui doit faire face à de grosses cylindrés. Mais j’ai la conviction que le ROA va s’installer durablement dans l’élite amateur. Nous avons les capacités humaines et sportives.

Vous avez un gabarit supérieur au papa et pourtant, vous avez fait le choix de jouer derrière.

Pourquoi ?

Et non ! Mon papa était un troisième ligne de 1m90 pour 110Kgs alors que je fais 1m83 pour 93Kgs.

Actuellement mes mensurations correspondent plutôt à des arrières. Quoi qu’il en soit, ayant toujours un ballon ovale dans mes bagages même en pratiquant d’autres sports, j’étais porté sur un poste de prédilection, l’ouverture. Puis, j’ai glissé au centre, poste qui me convient aussi très bien.

Vous semblez bien intégré dans le dispositif mis au point par Laurent Valle qui parfois, vous met à l’ouverture.

Oui, j’ai toujours une préférence pour ce poste à responsabilités mais je peux vous dire que je m’éclate au centre.

Votre association avec le tongien Kaufana fut exemplaire et notamment en défense. Graulhet n’a jamais pu franchir alors qu’ils étaient gavés de ballons surtout en 2ème mi-temps.

C’est vrai qu’on a fait un gros match en défense et dans le combat. Et oûtre Karnécius (1) qui nous apporte sa grande expérience de joueur de haut niveau, j’englobe Dirk Haghedooren, Flo Cantau, Romain Guiraud. Nous sommes tous complémentaires.

On n’est pas encore fixé sur le niveau de l’équipe car bien que 5ème au général, nous avons -2 au britannique. Nous avons reçu 3 fois et cette poule avec les deux plus grosses écuries de la F1 sera vraiment coriace. Votre sentiment ?

On a vraiment vu ce que c’était le haut niveau à Aix. La défaite à la maison devant Bagnères nous pénalise au classement britannique  mais je suis persuadé que nous allons plus que survivre dans cette poule 4. Pour cela, il nous faut une victoire à l’extérieur et grappiller des bonus défensifs.

Vous êtes une bande de copains donc pas de souci pour la cohésion et la solidarité.

Oui, on est une bande de potes. Nous partageons souvent des repas en commun ce qui resserre des liens très forts.

 Même les spectateurs (NDLR : on souhaiterait plutôt des supporters) peuvent se rendre compte qu’on ne lâchera jamais rien.

Merci Thomas et bon courage pour affronter un autre grand club, Lannemezan, perché sur un plateau froid et venté.

Henri GEOFFROY

(Karnecius KAUFANA, centre tonguien venu de Narbonne)