RUGBY : Yannick ORTEGA, puissance et vitesse au sein des ¾ agathois.

RUGBY :

Yannick ORTEGA,  puissance et vitesse au sein des ¾ agathois.

Yannick, le moins qu’on puisse dire c’est que vous ne passez pas inaperçu sur le terrain. Dès que vous touchez un ballon, on ressent une fougue et une détermination qui vous permettent d’avancer et d’aller loin au cœur des défenses voire de  les contourner, comme cet essai de la gagne contre Libourne.

Tout petit déjà, j’avais ce style de jeu. J’ai toujours été avantagé par mon gabarit qui est inhabituel pour le poste d’ailier. Mais à l’instar du haut niveau, je retrouve aussi sur ma route des ailiers puissants. On est loin des joueurs filiformes qu’on mettait jadis  à l’aile.

Vous êtes vous aussi passer par l’école biterroise. Racontez-nous les étapes qui vous amènent à la F1.

Comme vous le savez, Montpellier et sa proche banlieue ont fait un effort énorme pour la formation des jeunes. L’Ecole de rugby du Pic Saint-Loup en est un parfait exemple. J’ai commencé dans cette pépinière avec deux copains qui sont actuellement au plus haut niveau. Ouedraogo et Trind’Huc, entr’autres.

J’ai poursuivi à Jacou en catégorie « junior » et je retrouvais en catégorie « Crabos » à Montpellier mes deux copains cités plus haut.

Un entraîneur de Béziers m’a demandé d’intégrer le Centre de Formation de l’ASBH. Je ne pouvais refuser connaissant le riche passé de ce club légendaire. C’était vraiment gratifiant pour moi d’autant que les résultats furent à la hauteur puisque on s’inclinait en ½ finale contre Bourgoin. J’avais comme équipiers Mathieu Amoros qui nous a rejoint cette année, Jonathan Bousquet , François Ramonéda, Franck Villaz, Sébastien Alabarbe.

Et puis je passais en catégorie « espoirs »  avec un ¼ de finale de championnat de France.

C’est alors que Jean-Luc Fabre m’a appelé par l’intermédiaire de Sébastien Alabarbe. La suite, vous la connaissez : F2 puis F1, retour en F2 qui nous voit en ½ finale du Championnat de France !

Votre implication et votre sens de l’amitié font plaisir à voir. D’ailleurs, il émane du groupe un formidable élan d’amitié et de solidarité renforcé par la blessure de Kevin mais aussi par l’injustice ou l’hostilité des supporters adverses. On a encore vu Dimanche quelques irascibles  vous chambrer.

Le groupe est plus qu’une équipe, c’est une belle bande de collègues ! (NDLR : Yannick insiste particulièrement !) C’est vraiment un régal de se retrouver tous ensemble. C’est une belle aventure que nous vivons car on est en train d’écrire notre histoire et celle du ROA.

Pour ce qui est du chambrage, rassurez-vous, j’adore ! Et je le comprends par rapport à mon gabarit. Et puis, je vous avoue que plus je me fais chambrer, plus je me régale ! La preuve, j’ai toujours demandé de jouer côté tribune. Cela me stimule au grand dam des supporters adverses.

Dimanche, la demi-finale contre un des ténors de cette F2 semble plus compliquée. Graulhet qui fut un grand club de 1ère division et qui était toujours présent dans les fameux seizièmes de finale, nourrit une forte ambition et veut le « Brennus » de la F2. Les supporters graulhétois en sont persuadés.

S’ils sont en demi, c’est qu’ils sont bons. Maintenant, il y a en lice quatre équipes et le rôle d’outsider nous convient parfaitement depuis le début des phases finales.

Je pense à Libourne qui nous a manqué de respect à travers une presse sectaire et Bergerac en fit de même. Et cela nous renforce de jour en jour. C’est dans l’adversité injuste que nous trouvons des motifs pour nous surpasser.

Vous avez préparé comment cette demi-finale ?

Hier, piscine, aujourd’hui, vidéo puis entraînement normal. On ne change rien. Beaucoup de sérieux. Nous n’avons pas d’informations sur Graulhet donc pas de tactiques en fonction de l’adversaire. On va jouer notre jeu sans pression. Vendredi, on mange entre nous en toute sérénité. On n’est pas favoris et cela nous convient parfaitement.

Les supporters agathois seront encore plus nombreux en terre audoise et vous pouvez compter sur eux,  même si la colonie tarnaise sera très importante.

Je pense que du monde va nous suivre. Dimanche, nous avons eu un manque de supporters  en raison du Tournoi des Petits Corsaires. Au nom des joueurs, je tiens à dire un Grand Merci à ceux qui ont fait le déplacement.

 Nous espérons que la Ville d’Agde va se mobiliser derrière nous. Le public, c’est le 16ème homme et c’est très important.

Yannick, merci à vous et que vous ayez beaucoup de ballons pour nous faire lever, les bras au ciel.

Rendez-vous Dimanche à Quillan ou Limoux. On n’en sait encore rien à l’heure actuelle !

Propos recueillis par Henri GEOFFROY