Sans-Domicile-Fixe par Michel SABATERY
Les articles relatant l'accueil des “Gens du voyage” sont nombreux, surtout l'été. Mon…
Les articles relatant l’accueil des “Gens du voyage” sont nombreux, surtout l’été. Mon point de vue rejoint celui de la majorité des personnes qui se sont exprimées sur le site Hérault-Tribune. Ce n’est pas sur ce sujet que je souhaite intervenir.
Il y a, dans le domaine de l’accueil, des personnes bien plus nécessiteuses. Ce sont les “Sans-Domicile-Fixe”. Depuis une trentaine d’années, je fais part, à droite et à gauche, sans grand succès, d’une idée que je voudrais voir se réaliser.
L’Etat impose, aux communes de plus de cinq mille habitants, des aires pour “Gens du voyage”. Pourquoi, de la même façon, ne décide-t-il pas la construction, dans chaque commune, de locaux pour “Sans-Domicile-Fixe”. Locaux dont le nombre pourrait être calculé au prorata des habitants ; Par exemple 1 par tranche de 5000 habitants pour commencer.
Celà donnerait 1 local à Bessan, 2 à Vias et à Marseillan, etc. Ces locaux seraient utilisés épisodiquement, lorsqu’un S.D.F est de passage dans nos villages ; Les centres d’accueil étant concentrés dans les villes. Ils éviteraient que ces personnes couchent dehors. Il y a moins d’un siècle, chaque commune disposait d’un local-prison où les “clochards” de passage étaient contents de pouvoir passer la nuit.
La clef du local que je propose, pourrait être remise au S.D.F, pour quelques jours, en échange d’un papier d’identité garantissant la récupération de la clef. Le S.D.F aurait le droit de disposer du local toute la journée, et pourrait y accueillir son animal de compagnie.
Le local serait construit et équipé de façon à : 1/ Résister au vandalisme, 2/ Pouvoir être nettoyé facilement, par un employé municipal ou des bénévoles ; Murs en béton lavables au jet, chauffage par le sol, éclairage et pomme de douche sécurisés, WC à la turque. Le local serait équipé d’un point cuisson simple et facile d’emploi, d’un sommier métallique sur lequel le S.D.F pourrait étendre son matelas en mousse s’il le souhaite, etc.
Enfin, ce local, qui pourrait être différent de ce que je propose – ce n’est pas là l’important -, permettrait aux associations caritatives de mieux localiser les personnes dans le besoin.
En espérant une discussion sérieuse sur le sujet.
Michel Sabatéry