Série découverte d'un métier : Portrait de Christine BOEHME, chef de service au restaurant scolaire de Sérignan
Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire…
Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire afin de les faire découvrir et éventuellement susciter des vocations.
Cette semaine, nous vous proposons de partir à la découverte de Christine BOEHME, Chef de service au restaurant scolaire Paul Bert (Service EJE) à Sérignan.
Bonjour Christine, peux-tu nous dire quelles sont tes missions ?
J’en ai plusieurs. Tout d’abord, je suis chef de service du restaurant scolaire à l’école Paul Bert.
Je m’occupe aussi de l’accueil périscolaire à la maternelle Ferdinand Buisson le matin et le soir après l’école.
Pendant les vacances scolaires, je suis animatrice à l’accueil de loisirs extra-scolaire Maternel à l’école Ferdinand Buisson.
Je suis parfois de permanence pour les mariages, à tour de rôle avec d’autres de mes collègues, aussi. C’est-à-dire que je lis le texte de l’état-civil à côté de l’élu qui marie les époux.
Et enfin, je suis la « référente de l’organisation et du fonctionnement des réceptions » que donne la ville. C’est-à-dire, je me charge des buffets pour les réceptions que donne la ville : les inaugurations, les commémorations comme le 14 juillet, la Saint Roch… Je fais les courses, je mets en place, je décore les tables en lien avec la thématique s’il y en a. Et enfin, au moment venu, nous servons les invités avec Danielle.
Quelle est ta journée type ?
Ah, elles sont bien remplies, les journées !
Le matin, de 7h30 à 9h, j’accueille les enfants et les parents dans le restaurant scolaire de la Maternelle où j’ai mon bureau. C’est l’accueil périscolaire. Je prends les réservations des parents pour les repas et les « garderies » du matin et du soir. Je note les enfants qui arrivent, et je prépare des listes qui seront distribuées aux ATSEMs dans chaque classe.
À 9h, je vais à l’école Paul Bert et je passe dans toutes les classes, il y en a 8, pour faire l’appel et vérifier que les enfants qui vont à la cantine ont bien été inscrits. S’il y a un problème, j’appelle les parents et on le règle.
À 9h30, le traiteur livre ses plats. Très important, je vérifie la température des aliments pour bien respecter la chaîne du froid. Ensuite, avec ma collègue Teresa, on met le couvert, on prépare la cuisine : quand on se fait livrer un gros fromage, c’est à nous de le couper en morceaux. On lave les fruits, on trie les fraises et on prépare les petits desserts.
Ensuite, on fait réchauffer les plats, là aussi je vérifie la température des aliments à la sortie du four, avant de servir. On assaisonne les salades, on met les plats en sauce, on coupe le pain. Et enfin on sert les enfants. Il y a deux services, les petits puis les plus grands. On a environ 100 enfants tous les jours sur cette cantine.
Juste avant ma pause, je commande les repas à la cantine centrale pour les jours suivants.
J’ai une pause puis je reprends le service des ALP (accueil du soir) à la maternelle. Je prépare les listes du lendemain, je prends les inscriptions, je discute avec les parents. C’est important, ils veulent savoir si ça s’est bien passé.
Et puis une fois par trimestre, on participe à une grande réunion à la cuisine centrale : on nous présente les menus à venir, on fait le bilan sur les repas que les enfants ont apprécié ou pas, on en parle et on rectifie le tir s’il y a besoin.
Les difficultés du métier ? Les moments désagréables ?
Parfois, je dois apprendre des choses nouvelles, les procédures changent souvent, les normes d’hygiène et de sécurité aussi. Mais c’est bien, j’aime apprendre. Quand il y a eu le nouveau logiciel d’inscriptions à maîtriser, ça n’a pas été facile au début mais je m’en sors bien. Je suis d’un tempérament positif, je dis que « si on veut apprendre, on y arrive ! ».
Et puis je suis une éponge à émotions. Alors s’il y a quelqu’un qui a des problèmes ou qui est tendu, moi, ça m’affecte.
Ce qui t’anime ? Des moments de bonheur au travail ?
J’adore mon village. J’ai passé mon enfance ici. J’aime aider, servir mon village, ça fait 28 ans que je travaille à la mairie. J’ai vu les choses évoluer en bien, et en plus, je me sens soutenue par ma hiérarchie.
J’aime beaucoup le contact avec les gens : les enfants, les parents, et les personnes âgées. Et j’aime faire plaisir, par exemple, pour les apéritifs, j’essaie de mettre des produits frais, je fais des petites brochettes avec des tomates et du fromage. Les personnes âgées, elles apprécient, elles viennent nous parler. Et ça ne coûte pas plus cher.
Avec les petits, il faut être à l’écoute. Si le petit pleure, il faut être là pour lui faire un câlin. J’aime pouponner. Au restaurant scolaire, on leur apprend à tout goûter, à ne pas gaspiller la nourriture, à respecter leurs camarades et à ne pas crier. Quand un enfant aime enfin un légume qu’il ne voulait même pas goûter quelque temps avant, c’est une petite victoire, je suis contente. C’est bon pour sa santé. Les enfants, je les aime comme mes propres enfants. C’est pour ça que je suis encore sur le terrain, et à 57 ans, vous savez, je suis la plus âgée !
Avec les parents, c’est pareil, il faut être à l’écoute. La vie n’est pas toujours facile, il faut essayer de comprendre les gens et les aider. Ce qui me plait, à travailler dans mon village aussi, c’est que j’ai des papas et des mamans qui m’amènent leurs enfants, et ces parents, je leur donnais à manger quand ils étaient petits !
Je suis de nature organisée, perfectionniste même, c’est mon état d’esprit. Passionnée, j’aime aider, je suis énergique… alors j’aime vraiment tout dans mon travail !
L’équipe restaurants scolaires : Régine Bru (Jules Ferry), Christine Boehme et Lise Sanchez (Paul Bert), Danielle Phalip et Virginie Navarro (Ferdinand Buisson).
Chef de pôle : Agnès Rigoreau, adjointe Isabelle Deledda-Phalip.