Faits divers

SERIGNAN - ALEXANDRE GILIBERT, L'(art)bre qui cache une forêt

L’art est un formidable terrain de jeu dont les règles sont fixées par celui…

L’art est un formidable terrain de jeu dont les règles sont fixées par celui qui regarde.

Le but de l’interprétation est de se frayer un chemin dans une forêt de signes afin de sortir du carcan de la représentation et provoquer en nous une émotion pure. Le travail d'Alexandre Gilibert nous offre un territoire foisonnant à explorer et à interpréter.

Ses dernières compositions, des grands formats au pastel sec noir, nous plongent dans un paysage brut, chaotique au premier abord.

Le processus créatif débute par une déambulation dans la nature, un regard sensible posé sur des formes, des détails, une prise de vue photographique et une transcription en dessin.

Ce prisme photographique lui permet de définir un cadre, de saisir un moment et de le révéler. La nature en tant que matrice originelle de la représentation lui offre un terrain d’exploration sans limites.

Dans cet enchevêtrement de branches tortueuses on se perd, on s’oublie et on se découvre aussi. Les branches deviennent des chemins, des lignes qui se croisent, se cassent et s’interrompent, à l’image du hasard et de la fragilité de la vie.

L’art permet de dépasser ce sentiment de permanence propre à notre condition précaire d’être humain en laissant derrière nous une empreinte qui nous survivra.

Si la nature a horreur du vide, Alexandre Gilibert parvient à l’ordonner et à jouer sur les équilibres en accordant la même minutie aux espaces pleins qu’aux espaces vides.

Sa pratique de l’art est cathartique et pourrait s’approcher d’une forme de méditation active où l’artiste s’effacerait derrière son geste.

Ce travail confère une réelle puissance au dessin, précis, hyperréaliste. Cette exigence, il la doit aussi à son parcours professionnel et sa casquette de professeur agrégé d’arts plastiques au Lycée Marc Bloch Serignan.

Il aiguise également le regard de ses élèves en enseignant l’histoire des arts et en développant de nombreux projets pédagogiques notamment autour de l’art contemporain.

Des deux côtés du miroir, entre théoricien et praticien, Alexandre Gilibert parvient à tracer son chemin et nous donne à voir sa vision singulière de l’art.

Vous pourrez découvrir une partie de son univers lors de l'exposition collective intitulée #10 des artistes en résidence au Château Vargoz du 30 mars au 27 avril.

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