SERIGNAN - Discours de Frédéric Lacas du 14 juillet 2020
"Mesdames et Messieurs les élus, Messieurs les anciens combattants, Mesdames et Messieurs les représentants…
“Mesdames et Messieurs les élus, Messieurs les anciens combattants, Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations, Mesdames et Messieurs, chers concitoyens et chers amis.
Je vous remercie, une nouvelle fois, malgré les circonstances, d’être présents, si nombreux, le jour de notre fête nationale.
Comme vous le savez, depuis 1880, la fête nationale commémore chaque 14 juillet deux événements : la prise de la Bastille en 1789 et la fête de la Fédération qui a eu lieu un an plus tard. Ces deux événements sont les deux piliers de notre fête nationale. Ils sont diamétralement opposés, le premier est éminemment révolutionnaire, le second est résolument pacifiste et rassembleur.
Et si la France a décidé de faire du 14 juillet sa fête nationale, c’est d’abord pour la force symbolique de ces deux dates. Un message séculier nous est envoyé : ce qui déchire ne peut être plus fort que ce qui rapproche. Cette force dépasse largement les frontières de notre pays ces dates, 1789, 1790, 1880 sont les charnières de l’entrée de notre monde dans une nouvelle ère, toute à la fois démocratique et industrielle.
Cette commémoration reste avant tout porteuse de grands idéaux. Si le 14 juillet est un jour de liesse qui évoque les bals populaires, les feux d’artifices, la convivialité et la joie, n’oublions pas que c’est ce jour que nous célébrons la naissance de notre nation moderne. C’est le 14 juillet que nous rendons officiellement hommage aux valeurs républicaines, patriotiques et démocratiques que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, valeurs pour lesquelles des générations de jeunes français ont combattu depuis la prise de la Bastille.
231 ans plus tard, en ce 14 juillet 2020, nous sortons à peine de la période de confinement liée à cette terrible et soudaine épidémie.
Nous en sommes encore hébétés, presque comme au sortir d’une guerre. Bien sûr, nous n’avons pas été bombardés. Bien sûr, nous n’avons pas été envahis.
Mais notre économie nationale ressort chancelante de cet épisode pandémique.
Mais des millions de Français ont vécu, des mois durant, dans la crainte.
Mais des milliers de Français, presque 30.000, sont morts en quelques semaines.
Fort heureusement, ces quelques mois ont, comme en période de guerre, été l’occasion pour beaucoup de démontrer leur courage, leur civisme, leur engagement pour défendre notre société, leur investissement pour aider les autres ou soigner leurs concitoyens, malgré le danger et l’angoisse.
C’est donc tout naturellement que l’on fera le parallèle avec les valeurs républicaines, patriotiques et démocratiques que j’évoquais, celles-là même qui constituent les fondations de notre République.
Ce sont ces valeurs que je souhaite célébrer aujourd’hui ! Ce sont ces gens, courageux et modestes, auxquels je veux rendre hommage. Ces infirmières, aides à domicile, agents de nettoyage, caissières, pompiers, policiers, gendarmes, médecins, enseignants, bénévoles, tous ces français qui ont continué à faire tourner notre société, malgré les difficultés et la crainte de la maladie.
Je veux dire aussi ma fierté durant ces derniers mois, d’avoir continué à servir mon territoire, comme médecin, comme Maire mais aussi comme Président de l’agglomération. Je tiens donc à féliciter nos agents communaux et d’agglomération qui ont continué à travailler durant le confinement, à collecter les ordures ménagères, à nettoyer et désinfecter les rues, à porter des repas aux personnes fragiles ou à leur faire des courses, à distribuer des masques de protection…
Voilà pourquoi je me réjouis de vous voir aujourd’hui autour de moi et avec moi, car je reste persuadé que c’est unis que nous pouvons espérer construire, pour nos enfants, un futur paisible.
Il flotte aujourd’hui dans le pays et bien sûr à Sérignan comme un parfum de libération, de liberté retrouvée. La vie a repris son cours mais ça ne peut être exactement comme avant.
Le virus est encore là, nous ne l’avons pas vaincu mais nous restons les meilleurs soldats pour mieux le repousser. Oui, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons rester vigilants. Je vous l’ai écrit : nous pouvons cueillir le jour mais en prenant soin de nous et des autres. C’est notre responsabilité collective.
Voilà tout ce que je voulais vous dire en ce 14 juillet si particulier, mais avant de terminer je dois, au nom de toute mon équipe, vous remercier pour ce lien de confiance que vous avez décidé de consolider encore le 15 mars dernier. Soyez persuadés de notre détermination à faire de notre mieux pour vous servir, pour faire de Sérignan une belle ville où il fera toujours mieux vivre.
Soyez enfin persuadés de ma détermination à défendre partout les intérêts de notre ville et de ma volonté de l’inclure dans un projet de territoire équilibré, pourvoyeur de bien-être et de débouchés économiques. Merci chers Sérignanais, chers amis, de votre écoute.
Vive la France, Vive la République, Vive Sérignan !”
Frédéric Lacas