SETE - Le Secours populaire sétois organise des Etats-généraux de la solidarité
À l’occasion de son trentième anniversaire, le Comité sétois du Secours populaire interpelle le…
À l’occasion de son trentième anniversaire, le Comité sétois du Secours populaire interpelle le monde associatif, les acteurs citoyens, les institutions et les pouvoirs publics sur la question de la solidarité à Sète. À tous ceux qui sont ou peuvent se sentir concernés, il propose de coopérer à une démarche prévue pour se dérouler en quatre temps.
La phase de lancement se déroule depuis novembre dernier. Elle a permis d’obtenir le soutien des autorités publiques: Municipalité, CCAS, conseillers départementaux, député. Des rencontres ont débuté avec les principales associations de solidarité investies localement. Ces contacts séparés déboucheront sur une rencontre programmée début mars.
Au terme de cette phase, le champ des actions et publics concernés et donc l’ordre du jour des États-généraux seront déterminés. Il sera également décidé collectivement de créer ou non un comité de pilotage.
Outre qu’elle provient d’une initiative associative, l’originalité de la démarche est de proposer une approche très large de la notion de solidarité ne se limitant pas aux interventions classiques dans les domaines de l’aide aux plus démunis. À la fois mouvement de solidarité, association, acteur de l’Éducation populaire et de l’économie sociale et solidaire, porteur des valeurs humanistes et républicaines, attaché au service de l’intérêt général, le Secours populaire considère qui si la misère à mille visages et mille causes allant du local au mondial qui interagissent entre elles, l’action citoyenne solidaire pour la combattre doit prendre aussi mille chemins. Lutter contre la pauvreté et la précarité a bien-sûr à voir avec les politiques sociales mais aussi éducatives, économiques, culturelles, interculturelles, intergénérationnelles, administratives, judiciaires, sanitaires, du logement… Au-delà des organisations dédiées à ce combat, chaque citoyen, chaque association, chaque entreprise, chaque institution publique ou privée a un rôle actif à jouer dans les Etats généraux de la solidarité. De plus, il est également incontournable que chaque personne aujourd’hui en détresse soit considérée comme ayant vocation, tôt ou tard, à voir sa condition améliorée et à jouer un rôle actif dans son émancipation comme dans la solidarité avec les autres.
Un diagnostic partagé.
Le second volet de l’action consistera à réunir des données sur la nature des difficultés rencontrées par les habitants touchés par la grande pauvreté à Sète. Les acteurs et les interventions de solidarité en direction de ces publics seront également inventoriés. Un questionnaire sera élaboré, validé collectivement puis administré auprès de tous les acteurs publics ou privés de la solidarité qui voudront bien y répondre. Outre un aspect descriptif des activités de chacun, il recueillera aussi des opinions, des revendications et des analyses des points forts et des points faibles de la solidarité à Sète. Un rapport de synthèse sera soumis aux acteurs impliqués.
Concertation et propositions.
Au terme du diagnostic s’ouvrira une période de concertation des acteurs impliqués pour élaborer des propositions afin d’améliorer l’efficience de chaque organisation, de développer la coopération entre elles et d’interpeller les pouvoirs publics sur des revendications communes. Les changements utiles, les complémentarités à développer, les priorités à donner, les manques à combler, des interventions nouvelles, d’éventuels services et infrastructures communs, les moyens de mobiliser la société locale, les rapports entre l’économie et la société sétoises, les modes de coopération, le respect de l’identité de chaque acteur, les économies d’échelle, la diversification et la synergie des financements, la gouvernance de l’action sociale et bien-sûr les allocations de moyens figureront parmi les voies d’amélioration attendues.
Après la diffusion des propositions des acteurs citoyens, un temps sera donné pour dialoguer avec les pouvoirs publics. Fin juin ou début juillet, une journée de travail en commun et en public conclura les États-généraux et permettra à l’ensemble des acteurs d’évaluer la démarche qui aura été conduite, ses résultats et d’annoncer les évolutions qui auront été décidées.