Droit

SETE - Sébastien DENAJA : Expérimentons de nouvelles solutions pour les poubelles de la Marine

  Midi libre pose dans son édition du jour une question utile : « Que faire…

 

 

Midi libre pose dans son édition du jour une question utile : « Que faire des poubelles de la Marine ? 

 

Voilà la question à laquelle, depuis des décennies, les riverains, restaurateurs, clients, attendent désespérément que les pouvoirs publics répondent. Car chacun constate à regret, les nuisances visuelles, olfactives et même sonores que pose l’empilement disgracieux de conteneurs auquel il est procédé à l’enlèvement par d’énormes camions, parfois même entre la poire et le dessert, sous le regard éberlué de vacanciers attablés en terrasse. Et tout cela, sur l’un des quais les plus fréquentés et les plus emblématiques de l’ile singulière… On se demande même souvent pourquoi les autorités n’ont même pas pris la peine de placer ces poubelles derrière quelque paravent de bois qui aurait au moins eu le mérite provisoire de « cacher la misère ».

 

N’en rajoutons pas, tout le monde fait ce constat désolant depuis trop longtemps. Alors, quelles solutions ? Proposons ! L’article évoque la piste de l’enterrement des conteneurs. Bonne idée. Couteuse, mais utilisée efficacement dans l’hypercentre de la plupart des villes de France depuis des décennies.  Bonne idée, mais qui ne règle pas le problème du bal des camions et qui pose des problèmes techniques à cet endroit. Parlant des camions, ce serait déjà pas mal que l’on évite qu’il ne passent à l’heure des repas…

 

Et si on expérimentait le système de « barges poubelles » ? Le terme n’est pas très sexy mais il a le mérite de la clarté. L’idée est séduisante, mais doit être testée. Expérimentons une solution de stockage et d’enlèvement des poubelles par le biais de petites barges adaptées et qui pourront être déchargées à proximité de l’usine d’incinération par le canal de Lapeyrade. Expérimentons, car sur un tel sujet il faut être pragmatique, même si l’on peut s’inspirer de plusieurs cités maritimes célèbres. Il y a des contraintes – y compris juridiques – qu’il faut surmonter en les soumettant à l’épreuve du réel. L’article 72 alinéa 4 de la Constitution permet des dérogations expérimentales à la loi ou au règlement par les collectivités territoriales. Il faut d’ores et déjà un cahier des charges minimal : facilité et sécurité de l’accès pour les usagers ; sécurisation absolue du stockage pour éviter toute pollution et dégradation des eaux du canal ; choix d’emplacements qui ne créent pas de gêne pour les bateaux de pêche et de tourisme ; exigences esthétiques.

Expérimentons. Cette solution, que l’on peut tester sur les quais de la Marine et Maximin Licciardi, aurait deux avantages : elle libèrerait de l’espace sur les quais et supprimerait le bal des camions en plein centre-ville. Et si l’expérimentation était probante, on pourrait imaginer la généraliser progressivement.

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