SOCIETE - Comment protéger les ados face aux insultes, porno et fakenews sur les réseaux sociaux
Insultes, porno et fake news : les ados français de plus en plus exposés…
Insultes, porno et fake news : les ados français de plus en plus exposés au cyberharcèlement
La série 13 reasons why fait un carton chez les adolescents. Elle évoque les treize raisons qui ont poussé une adolescente à mettre à fin à ses jours. En cause, le cyberharcèlement.
Bilal Hassani, le candidat de la France au concours de l’Eurovision, fait l'objet depuis sa nomination d'attaques racistes, homophobes et de menaces de mort quotidiennes. Il indique recevoir en moyenne dix messages insultants par minute, soit un toutes les six secondes.
Les résultats inquiétants d'une étude de Microsoft
Le phénomène est loin de toucher seulement les jeunes qui sont médiatisés. Ce mardi, c'était le célèbre Safer Internet Day, un événement international pour promouvoir un Internet apaisé. À cette occasion, Microsoft a publié les résultats d’une étude sur le cyberharcèlement dans l’Hexagone : le Digital Civility Index, qui s’est appuyé sur des entretiens avec des personnes âgées de 13 à 74 ans. Résultat, les insultes en ligne sont plus courantes en France (63 %) que dans le reste du monde (51 %).
La cyberpornographie en hausse
Mais ce n’est pas la seule forme de cyberharcèlement. La cyberpornographie est également très présente puisque près de 60 % des Français interrogés ont déjà reçu, contre leur gré, des messages ou des images à caractère sexuel, ou même du contenu pornographique indésiré.
Les “dick pics”, comprendre les photos d’organes sexuels masculins, sont en effet de plus en plus répandues. Récemment, une étude dévoilait que sur les sites de rencontre, deux adolescentes sur trois en auraient déjà reçu contre leur gré.
La troisième forme de cyberharcèlement la plus courante est la circulation de fake news : 44 % affirment y avoir fait face, “qui provoque un sentiment de méfiance et d’attaque qui crée une perte de confiance dans la vie réelle”.
La famille et les proches parmi les harceleurs
Des données inquiétantes au regard du public qui y est le plus exposé, à savoir : les plus jeunes.
Mais ce qui surprend le plus dans cette étude est le fait de constater que les harceleurs sont souvent des proches : “la famille et les amis proches, beaucoup“, précise Microsoft.
Des conséquences dramatiques
Des chiffres qu’il faut prendre au sérieux compte tenu des graves conséquences que le cyberharcèlement peut engendrer : insécurité, perte de confiance en soi, dépression, tentatives de suicide…
Mieux appréhender les réseaux sociaux
La nécessité de mieux connaître les outils informatiques apparaît nécessairement afin d’avoir une utilisation “plus saine” du Web. “La facilité de connexion et d’utilisation est impressionnante, mais rares sont les jeunes à savoir où se trouvent les paramètres de confidentialité et à les manipuler”, rappelle Microsoft.
Toutefois, la situation évolue. En effet, près de quatre adolescents sur dix qui ont été victimes de cyberharcèlement en ont parlé à leurs parents. La médiatisation de ces problématiques a certainement aidé à libérer la parole.