TERRIBLES CONSEQUENCES DES CHOIX BUDGETAIRES
TERRIBLES CONSEQUENCES DES CHOIX BUDGETAIRES Intervention d’Henri COUQUET dans le débat d’orientation budgétaire,…
TERRIBLES CONSEQUENCES DES CHOIX BUDGETAIRES
Intervention d’Henri COUQUET dans le débat d’orientation budgétaire, lors du conseil municipal.
« Je ne vais pas intervenir aujourd’hui sur les chiffres. Cela me semble plus approprié d’y venir pour le vote du budget prévisionnel 2014, lors du prochain conseil municipal. Je vais parler plutôt de choix, d’orientation, car nous sommes en principe ici pour nous livrer au débat d’orientation budgétaire 2014.
Vous le savez, je ne découvre pas maintenant que l’orientation budgétaire municipale ne va pas dans le bon sens. Je n’ai pas attendu que les élections approchent pour cela. En effet voilà plus de cinq ans que je dis, avec conviction et persistance, que la politique budgétaire que vous avez adoptée depuis 2008 va à contresens des besoins actuels. Je ne peux pas avoir été plus clair que je l’ai été, tout au long de ces années.
Je ne vous répèterai donc pas qu’il ne faut pas dépenser autant, qu’il ne faut pas dépenser davantage que ce que nous gagnons et qu’il vaudrait mieux éviter les choix clinquants et coûteux. Je ne vous répèterai pas que, malgré les artifices destinés à masquer les déficits, comme les budgets annexes « écrans » ou la braderie de nos réserves foncières, la dette de notre commune s’accroît chaque année davantage. Je ne vous répèterai pas que, sans redressement rapide, cette pente dangereuse aboutit forcément à une nouvelle augmentation des taxes, comme vous l’avez déjà fait lourdement en 2009, alors que ce n’était pas nécessaire. Je ne vous répèterai pas que ce dérapage financier est suicidaire pour notre commune et néfaste pour sa population. Ces taxes, toujours plus lourdes, l’étranglent progressivement.
Je ne vous le répèterai pas, mais je vous ferai remarquer une chose, juste une seule chose. Chaque fois que ce sujet est abordé, vous n’apportez qu’une seule réponse, une seule justification, un seul alibi, toujours le même. D’après vous, ce sont les dépenses, les investissements, qui génèrent de l’activité économique, qui créent de l’emploi. Vous soutenez que vos investissements sont productifs. Mais quel est le résultat ? Et seul le résultat compte. Le résultat c’est qu’après être monté sur le podium national, notre territoire est maintenant devenu le champion de France du chômage ! La proportion du nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 50%, chez nous, depuis 2008. En termes d’activité économique et d’effet sur l’emploi, on a vu mieux.
Pour votre défense, vous ne pouvez pas vous contenter d’arguer que c’est un phénomène général. En effet, tout le monde n’est pas champion du chômage. Il n’y en a qu’un, et c’est pour nous. Vous ne pouvez pas arguer non plus que c’est notre statut de commune touristique qui en est l’unique cause. Il existe beaucoup d’autres stations balnéaires, et dans notre région en particulier. Leur dégradation de l’emploi n’y atteint pas le même niveau que chez nous. Ainsi, votre unique alibi est donc clairement invalidé. Vos investissements soi-disant productifs s’avèrent totalement inefficaces, pour ne pas dire contre-productifs.
S’il suffisait de dépenser de l’argent public pour que l’économie et l’emploi s’améliorent, ça se saurait. Evidemment ça serait à la portée du premier venu. Aujourd’hui, nous savons tous que les limites de ce fonctionnement inconséquent sont plus que largement atteintes à tous les niveaux. Nous sommes en train d’en payer péniblement la facture.
Monsieur le maire, d’évidence, l’orientation budgétaire que vous avez choisi de prendre depuis 2008 n’est pas la bonne. Nous devons vite la changer pour revenir à une véritable maîtrise financière. Nos investissements doivent être plus réfléchis, adaptés aux réels besoins de la population et à vocation prioritaire de développement économique. C’est cela qui nous permettrait de redresser la situation, de nous remettre dans le bon sens et de réduire les conséquences calamiteuses pour notre population. C’est devenu aujourd’hui une nécessité absolue. Beaucoup trop de nos concitoyens en souffrent ! Croyez-moi, il faut redresser le tir. Il n’est peut-être pas trop tard. Essayez d’y penser un peu ! »
Le maire n’a pas répondu un seul mot face à cette intervention.