Thierry BOUCHER - Un grand portrait signé Paul Eric Laures
Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année…
Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l’année Le Magazine du Cap d’Agde 2009
qui vient de paraitre aujourd’hui édite, sous la plume dun talentueux
journaliste, Paul Eric LAURES les grands portraits des personnalités
marquantes de la cité.
Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l’année 2009. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap “ qui vous présente désormais prés de 800 personnalités locales.
Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2009 du Magazine du Cap d’Agde 2009 en poursuivant cette semaine par :
Thierry BOUCHER
La SODEAL est une Société d’Economie Mixte de gestion créée en
1990 et a actuellement en charge l’exploitation des ports du Cap et de
port Ambonne (3 300 anneaux), du centre nautique plage Richelieu, des campings de la Clape au Cap et de la Tamarissière.
Une
entreprise à part entière avec ses 90 salariés et autant de
saisonniers, impliquée dans pas mal d’animations. Une grosse machine à
multiples activités qui se voit désormais dotée d’un directeur général
au passé atypique et passionné.
Des SEM, Thierry Boucher en a vécu quatre autres avant celle-ci en 18 ans de carrière
ponctuée d’expériences diverses et de responsabilités. Et 18 ans,
c’était exactement l’âge de la SODEAL le mois où il a pris ses
fonctions. Un âge où tous les projets sont permis, surtout quand il y a
déjà une bonne équipe en place. Le nouveau capitaine du bateau a
également obtenu la maîtrise de conférences universitaires, bardé de
diplôme sans être coincé dans sa cravate, sportif et amateur de
challenge.
Ca tombe bien.
Entousiasme et dynamisme
Le
premier a peut-être été de vouloir quitter la Sarthe et ses bocages au
climat hostile, idée née tout petit. Peut-être aussi à cause de son
grand père qui a fait le tour du monde en 1932 à bord d’un croiseur de
la marine nationale ? Une logique d’évasion lui collait à la peau.Tant
pis pour les rillettes ou les courses de karting sur le circuit du
Mans, il a su très tôt que sa vie ne se passerait pas là haut. Les
années collège sont également synonymes d’efforts physiques pour
Thierry. Espoir cycliste, il s’est lâché sur les routes du Maine et de
Normandie à coup d’entrainements permanents et de compétitions
régulières. Attiré par l’histoire en général et le Moyen Age en
particulier, il se voyait bien prof lorsqu’il entrait à l’étonnant
lycée expérimental de Sillé le Guillaume. Un lycée où les interdits
étaient rares, avec son système de tutorat interclasses et pas mal de
sorties au programme.
Ciné-club, théâtre, expositions,
atelier BD, journaux télévisés et multiples activités en tous genres
ouvraient sacrément l’esprit des ados. Thierry s’ouvrira un
peu plus à la lecture, élargira sa culture générale et découvrira la
peinture ou la musique, qu’il pratiquera. Une évasion sociale
nécessaire à sa curiosité, doublée d’une rapide implication dans la
société avec la création d’une radio libre et son lot d’animations de
foires ou d’émissions à thème.
Géographie et révolution
Largement
en dessous de la barre de 50% de réussite au bac, l’expérimentation du
lycée fut abandonnée au profit d’un enseignement plus classique après
le passage de Thierry, “bac en poche”. Volonté d’autonomie affirmée, il
sera ensuite pion pendant quatre ans pour financer ses études. Un
cursus de géographie à l’université du Maine, avec une spécialisation
sciences sociales. Le vélo laissait place au handball, et la salle
vrombissait quand son équipe de Saint James enchaînait les victoires et
les sept titres départementaux puis régionaux consécutifs.
Batteur de jazz à ses heures, la vie universitaire n’était pas galère.
Copains,
copines, expériences de la vie, et la géographie pour comprendre
l’espace, l’implantation des hommes à la surface de la planète.
Attiré
par une discipline plurielle partagée entre concept technique et
sciences humaines, dont il obtiendra une maîtrise avant de s’engager
sous les drapeaux. L’armée à Tours, pas jojo mais heureusement, il
avait flairé la préparation du tralala “bicentenaire de la révolution
française”. Thierry participera aux recherches historiques bien en
amont des cérémonies, remplissant le tiroir “passion d’histoire” dans
son cerveau.
“Il ne sert à rien d’avoir raison tout seul”
A
la sortie de l’armée, l’idée de reprendre ses études lui trottait dans
la tête, celle de passer des concours et d’enseigner aussi.
Constructeur de projets
Finalement,
c’est dans le Sud Ouest qu’il reprendra un poste de pion à
Mont-de-Marsan, avant d’être chargé d’études dans une SEM
départementale, la Semgers. Pendant 8 ans, il pilotera les opérations
puis dirigera le service de développement local pour mettre en oeuvre
les projets, en bon maître d’ouvrage délégué, parallèlement à la
naissance de son fils Alexandre. Avec plus de 25 gros dossiers au
planning, des études de faisabilité aux constructions, il a coordonné
les maîtres d’oeuvre de plusieurs salles polyvalentes et groupes
scolaires mais aussi d’initiatives bien plus passionnantes.
En qualité de chef de projet, il a participé à la remise en navigabilité de la Baïse gersoise,
affluent de la Garonneet de ses ports. Puis au pilotage du musée du
jazz de Marciac, village déjà référent pour son festival internationnal.
Pendant ce temps, Thierry a rencontré Joëlle, et
repris quand même ses études au Mirail à Toulouse, université où il
enseigne par ailleurs pendant 10 ans. Avec une équipe de recherche du
CNRS, c’est au Centre Interdisciplinaire des Etudes Urbaines qu’il
engagera une thèse de doctorat sur l’aménagement du territoire et
l’urbanisme, diplôme obtenu avec brio quatre ans plus tard. Désormais
qualifié à la maîtrise de conférence, c’est malgré tout dans une autre
SEM départementale qu’il poursuivra sa carrière, mais dans le Gard.
Gard,Tarn, Sem
Pour
la SEGARD, il sera responsable de développement territorial, bien
motivé par les projets d’aménagement et la mise en place des futurs
découpages administratifs avec la DATAR. La Délégation à l’Aménagement
du Territoire et à l’Action Régionale est une mission
interministérielle créée il y a plus de 45 ans, essentielle dans la
construction des grands projets, et cette collaboration a permis à
Thierry de baigner dans les sciences politiques tout en assimilant
l’action et le fonctionnement des élus. Quatre ans plus tard, la SEM
départementale du Tarn le sollicite pour la direction d’un pôle
“aménagement – étude environnement ” qui consiste à conduire la
politique économique en vue d’accueillir les entreprises, et ouvrir à
l’urbanisation des secteurs d’habitations sur tout l’Ouest du
département. Et là, maîtrise foncière, conception urbaine ou prise en
charge de concepts environnementaux viennent s’ajouter aux heures
d’enseignements données à la faculté du Mirail, à ses publications dans
les revues scientifiques et à une qualification d’urbaniste
officiellement reconnue.
Entre -temps, le sport s’est fait loisirs avec le tennis, du ski, du VTT, mais aussi du biathlon et du marathon quand même !
De Bordeaux au Cap
Au bout de trois ans, Thierry prendra la direction d’une autre SEM, à Bordeaux.
Avec Gironde développement, il intègre le réseau du groupe SCET-SNI,
filiale de la Caisse des dépôts et consignations, dont il devient un
cadre dirigeant. Son ingénierie spécialisée servira dans la création de
structures sociales, culturelles, sportives, éducatives ou pour
personnes âgées.
Aménagements de parcs ou jardins, zones d’activités
économique, extension de l’Hôtel du Département ou réhabilitation de
villages vacances à Capbreton et Seignosse, mais aussi, en
collaboration avec le Commissariat à l’Energie Atomique, les bâtiments
industriels qui accompagneront le laser mégajoule entre Bordeaux et le
bassin d’Arcachon. Il découvre les joies du surf lorsque la Société de
développement économique d’Agde et son Littoral lance un avis de
recherche au poste de directeur général. Exit les SEM
départementales d’aménagement et de construction, Thierry Boucher
adhère au projet ambitieux que lui propose la SODEAL et s’offre à lui
une nouvelle expérience, mais au sein d’une SEM d’exploitation et de
service.
Sans subvention de la ville, devant même lui verser une
redevance, il lance son équipe dans un challenge multiple pour affirmer
l’image et la visibilité de l’entreprise, trouver des relais de
croissance et mettre en synergie les compétences. Il a même déjà
imaginé un PACS idéal avec elle.
Faire de la Sodéal une société Performante, Ambitieuse, Constructive et Solidaire. Voici un homme qui veut bâtir l’avenir tout en respectant le passé, serein mais toujours à l’écoute, un homme de consensus.
Le sport s’est transformé en détente autour d’activités de montagne et
de spéléologie vers Saint Lary dans les hautes Pyrénées, mais ça ne
l’empêche pas de se motiver pour un bon footing le plus souvent
possible. Inscrit au tennis après une interruption de cinq ans, la
voile devrait s’offrir à lui d’ici peu de temps. Peut être le golf, on
ne sait jamais…
Cet article de notre rubrique Trombinoscap a été publié avec l’aimable autorisation du :
” Magazine du Cap d’Agde ” de Georges Renault
d’après un texte de Paul-Eric Laurès
Les illustrations sonores sont choisies par la rédaction à titre purement humoristique
Elles sont totalement indépendantes du signataire de l’article