Portrait de l'Hérault — Saint-Jean-de-Védas

Portrait de l'Hérault : “J’ai envie de transmettre ma passion” Laure Couffignal, architecte

A 41 ans, Laure Couffignal est une femme à l’énergie communicative. Architecte à Saint-Jean-de-Vedas, elle travaille principalement sur les propriétés privées et les aires d’autoroutes. Elle passe également beaucoup de temps à transmettre sa passion pour son métier.

“Quand j’étais petite, on déménageait beaucoup et j’ai dessiné le plan de ma maison idéale sans savoir que c’était un métier. Un jour, alors que mes parents avaient fait appel à un architecte, j’ai découvert que c’était un vrai métier”, raconte Laure Couffignal. Son déclic, c’est à Bilbao, en Espagne, qu’elle l’a eu, lors d’un voyage scolaire. “En voyant le musée Guggenheim, j’ai compris qu’on pouvait réaliser ce qu’on a dans la tête et ça a été une révélation ! Aujourd’hui encore, je m’étonne de voir mes idées construites !”

Après un bac S, l’albigeoise part donc faire ses études à Toulouse. Diplômée en 2007, elle y reste pour le travail. C’est là qu’elle rencontre Aurélien, qui deviendra son mari et le père de ses trois enfants. La famille s’installe à Saint-Jean-de-Vedas en 2015. L’année suivante, Laure s’installe à son compte après avoir été salariée toute sa carrière. “Ma principale activité aujourd’hui s’axe autour de la rénovation, de l’extension et de la surélévation de maisons individuelles. Je ne fais pas de neuf mais je fais les suivis de chantier. Et je suis également sur une petite niche, je réponds à des appels d’offres et je réalise des aires d’autoroutes”. En Occitanie, elle a notamment conçu l’aire Corbières Nord, située sur l’A61 entre Narbonne et Toulouse.

“Même s’il y a plus de filles en école d’archi, elles sont moins nombreuses à s’installer”

En plus de son activité professionnelle, Laure Couffignal est impliquée dans différentes associations. D’abord, “Architectes et particuliers” dont le but est de valoriser le métier auprès des particuliers. “J’y trouve des outils et des méthodes mais le but n’est pas de trouver des clients. Ça m’aide dans ma pratique au quotidien”. Elle est également devenue membre de “Maison de l’architecture” en 2016 pour y faire une formation sur les ateliers de sensibilisation. Depuis, elle dispense des ateliers dans les écoles et collèges, notamment à Saint-Jean-de-Vedas et à Montpellier.

“J’ai envie de transmettre ma passion et j’ai l’impression d’être utile quand je le fais, d’ouvrir une porte aux enfants. Souvent, c’est un métier qui les fait rêver.” Avec des maquettes, des vues en 3D ou des visites de terrains, Laure essaie de les ouvrir au charme des bâtiments anciens ou contemporains. Elle s’attache  par ailleurs à faire entendre aux petites filles que ce métier leur est accessible. “Car en France, même s’il y a plus de filles en école d’archi, elles sont moins nombreuses à s’installer”. En effet, sur les 30 580 architectes du territoire, seulement 33% sont des femmes. 

La différence entre le temps choisi et le temps subi”

Laure Couffignal est également membre du réseau Femmes Cheffes d’Entreprises (FCE), une association qui réunit des femmes entrepreneures qui gèrent leur entreprise et en sont financièrement responsables. “Je travaille seule et ça me pesait. Ce qui m’a plus dans cette asso, c’est la solidarité entre femmes, on s’épaule les unes les autres, on est égales quelle que soit la taille de notre entreprise. C’est un réseau d’entraide, pas un réseau de business”

Malgré toutes ces activités, Laure s’organise pour accorder un maximum de temps à sa famille. “Je gère mon temps comme je le veux, donc il y a des périodes où je travaille le soir pour pouvoir emmener les enfants à la piscine ou faire des sorties scolaires. D’ailleurs, mes clients connaissent mes enfants puisqu’ils viennent régulièrement au bureau. Je me suis récemment associée avec mon mari, ingénieur, et on ne redeviendra pas salariés. Même si on travaille beaucoup tous les deux, on arrive à s’organiser. C’est la différence entre le temps choisi et le temps subi.” Comme quoi, c’est possible de tout avoir quand on est mère de famille : réussir sa vie professionnelle et sa vie privée.

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