Un si Grand Hérault — Grand Pic Saint-Loup

Un Si Grand Hérault : le château de la Roquette, bastion entre ciel et terre 

Perché sur les hauteurs de la montagne de l'Hortus, entre les contreforts des Cévennes et la Méditerranée, le Château de Viviourès, plus communément appelé “Château de la Roquette” se confond avec la crête de la montagne sur laquelle il veille. 

Dent de pierre

Le Pays de Londres s’étend sur un court vallon d’une dizaine de kilomètres, jadis conquis sur les terres arides de la garrigue, au nord de Montpellier. Délimité à l’ouest par le majestueux massif de la Séranne et à l’est par la vallée de Montferrand, accessible par une large brèche bordée au nord par la Montagne d’Hortus et au sud par le Pic Saint-Loup, ce territoire recèle des trésors naturels et historiques. Au cœur de ce paysage pittoresque se dressent les ruines imposantes du Château de La Roquette, érigées avec grandeur entre ciel et végétation, sur une crête à l’ouest de la Montagne d’Hortus, à une altitude de 225 mètres. Panorama saisissant sur la vallée environnante, surplombant Saint-Martin-de-Londres, Valflaunès et le pic Saint-Loup, cette sentinelle de pierre intimide autant qu’elle questionne. 

Château de la Roquette, Hortus ©Gilles Delerue/HéraultTourisme
Château de la Roquette, Hortus ©Gilles Delerue/HéraultTourisme

Les vicissitudes de l’histoire 

L’histoire tumultueuse du Château de la Roquette remonte au XIIe siècle, époque où il était au cœur des luttes féodales entre les seigneurs locaux. Occupant une position stratégique, il fut le théâtre de nombreux affrontements visant à contrôler et à préserver le vallon environnant. Les premières mentions du château remontent à 1130, lorsque le comte de Melgueil en fit son fief. Au fil des siècles, il passa entre les mains de différentes familles nobles, au rythme des alliances, des mariages et des conflits…

En 1459, le château fut vendu à Antoine de Lautrec, marquant le début d’une période de déclin. Au XVIe siècle, il était déjà en ruines, délaissé et abandonné. Pourtant, malgré son état délabré, il continuait à susciter l’intérêt et l’imaginaire des habitants de la région. Au début du XVIIe siècle, il était décrit comme un “vieux château en ruines et inhabitable depuis de nombreuses années”. Malgré cela, son emplacement spectaculaire et son histoire fascinent. 

En 1769, la famille de Foresta de la Roquette acquit le marquisat, y compris les vestiges du château, pour une somme considérable. Originaires d’Italie, les Foresta ont insufflé une nouvelle vie au domaine, et leur devise, “A nido devota tonanti” (“depuis le nid, il est consacré à Jupiter” en français), une preuve notable de leur attachement à leur nouvelle demeure. Malgré tout, les années ne furent pas tendre avec la propriété et, en 1940, les restes du château furent inscrits au titre des monuments historiques.

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