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Une véritable réflexion sur le devenir Territorial de la France est nécessaireLanguedoc-Roussillon : Communiqué des nterventions du groupe FN

Une véritable réflexion sur le devenir Territorial de la France est nécessaire Communiqué du…

Une véritable réflexion sur le devenir

Territorial de la France est nécessaire

Communiqué du groupe des élus du Front National en Languedoc-Roussillon présidé par France Jamet

A l’occasion du conseil régional qui s’est déroulé ce vendredi 18 avril, les élus ont eu l’occasion d’intervenir pour débattre sur le projet de réforme administrative territoriale du gouvernement de Manuel Valls qui entend sacrifier la moitié des régions au profit d’une Landernisation de notre territoire national, préjudiciable à nos libertés et à notre identité.

Louis Aliot, vice-président du Front National et conseiller régional, est intervenu pour le groupe FN. Il a aussitôt mis en cause des décisions prises de manière totalement arbitraire sur des critères purement économiques, sans regarder ce qu’il y a dans les territoires, notamment par rapport aux communes. « La commune, est l’un des éléments des libertés individuelles en France depuis la Révolution », a-t-il rappelé. « Toucher aux communes, c’est toucher à l’âme même du territoire de la France, de la République française » a souligné Louis Aliot.

Au moment où tout le monde prône la proximité, les technocrates et les décideurs parisiens éloignent de plus en plus le pouvoir des citoyens.

Ce sera un combat à venir, a insisté l’élu des Pyrénées-Orientales : « Ce n’est pas parce que l’Allemagne a moins de communes, que la France devrait se mettre au diapason de l’Allemagne. Nous avons notre identité, nous avons notre histoire et j’espère bien qu’on défendra cet héritage-là, parce que sinon, à ce moment-là, on n’a qu’à transformer l’Europe en Europe de marchés financiers, notamment, enlever tout ce qui est identitaire et historique, et puis on ne parlera plus de rien ! »

Au demeurant, il y a nécessité de clarifier les compétences entre les échelons régionaux, départementaux et communaux.

Aussi, le groupe FN en Languedoc-Roussillon a affirmé sa volonté pour lancer une véritable réflexion sur le devenir territorial de la France, sur la décentralisation et sur la réforme de Manuel Valls.


Monsieur le Président,

Quand on veut noyer le poisson, on l'épuise.

Quand la technocratie veut faire plier ou bien faire oublier ses propres turpitudes à un élu ou à un citoyen, elle l'enterre sous des tonnes de papier. Même volonté, même méthode, mais nous ne sommes pas tous des carpes. Je n’en connais pas au Front National.

En bon technocrate, puisque c'est votre formation, Monsieur le président, vous agissez de même, ainsi le compte administratif représente à lui seul 253 pages de rapport et 404 pages de comptabilité soit 757 pages pour ce seul compte. C'est dire si vous en avez des choses à camoufler pour ressentir le besoin d'argumenter de la sorte.

Pour caractériser, l'exécution du budget 2013, nous retiendrons trois critères :

– Un taux d'exécution quasi-soviétique ;

– Des recettes en constante augmentation ;

– Un endettement qui s'envole.

1/ Un taux d'exécution quasi-soviétique

Un taux d'exécution quasi-soviétique puisque en recette, il est réalisé à 99,7% malgré la crise qui frappe notre pays et nos concitoyens. Un taux d'exécution des dépenses lui-même extravaguant puisqu'elles sont réalisées à 98,6%.

Or, vous le savez mieux que quiconque, le Budget Primitif 2013, voté fin 2012, s'est élaboré au sein de vos services dès la fin 2011.

Comment, dans ces conditions, prévoir ce qui allait effectivement se dérouler en 2013 puisque la crise a continué à ravager notre pays alors que Hollande disait le contraire s’il était élu à la présidence ? N'en avez pas vous fait les frais électoraux aux municipales dernières ? Se poser la question, c'est y répondre.

Comment ajuster votre volonté budgétaire initiale de fin 2011 aux contraintes de la réalité économique et sociale des Languedociens et des Roussillonnais qu'ils ont vécu durement en 2013 ?

Or, vous le savez également, ce ne sont ni les Décisions Modificatives, ni le Budget Supplémentaire, tous infimes au demeurant au regard du volume du Budget, qui vous ont permis d'ajuster votre politique, de la réorienter, pour plus de justice sociale, de justice fiscale et de justice économique. LoRdi profite toujours aux riches et la TICPE est toujours payée par les pauvres.

Non, tel la NEP – la Nouvelle Economie Politique – chère à Staline, vous avez exécuté, comme vous le dites si bien et le terme me semble juste, ce très mauvais budget 2013, à la perfection. L’exécution quasi – soviétique d’un mauvais budget ne fait pas pour autant un bon compte administratif (j’en profite pour les minus habens de préciser que soviétique ne veut pas dire Russe et ce n’est pas ma Collègue Irina Johanovna qui me dira le contraire). Ce dogmatisme budgétaire dont vous avez fait preuve, cet acharnement fiscal au travers de la TICPE par exemple, est contraire aux intérêts de nos concitoyens. Un peu de pragmatisme, sur les dépenses inutiles ou superfétatoires, et elles sont nombreuses, sur des économies de communication et de prestige, aurait permis à nos concitoyens de respirer. Non, vous avez décidé d'exécuter votre budget, vous avez décidé, comme nous allons le constater ultérieurement, d'épuiser un peu plus nos concitoyens les plus faibles et de faire rendre gorge aux contribuables les plus endurcis.

2/  Des recettes en constante augmentation

Sans entrer dans le détail des augmentations de toutes sortes, dotations fiscales, substitutives à la fiscalité, taxes indirectes et autres impôts en tout genre… pour faire bref, les recettes ont encore augmenté de 5,66% soit 64 millions d'euros. C'est au minimum 5 fois plus que l'inflation en 2013. Oui, vous étranglez la bête, celle qui travaille, emploie, paie et protège. Oui, vous asphyxiiez définitivement les plus fragiles de notre société.

En 2004, les recettes par habitant étaient de 205 euros. Aujourd'hui, avec 62 % d'augmentation en 10 ans, elles avoisinent les 331 euros tout en tenant compte de l'évolution de la population dans notre région car en réalité elles ont augmenté de 80 %. Plus d'argent, plus de pression fiscale, mais pour faire quoi ?

Vous parlez investissement, je vous réponds saupoudrage coûteux à vos copains comme l’a souvent claironné ici même George Frêche. Sur ce domaine, en bon apparatchik, vous gardez la ligne.

La raison : vos affidés vont jouer avec vos amis la carte électorale, elle fut municipale, elle sera sénatoriale puis régionale et départementale. L'argent du contribuable vous sert à gagner les élections comme c’est également le cas à l’UMP. Et ce même argent, volé aux contribuables, Monsieur le Shérif de millas, va vous les faire perdre, les élections. Et le Front National le rendra au peuple à l’instar de Robin des bois.

Investissement, mais c'est juste pour offrir à un maire qui est l'un de vos affidés, une nouvelle salle pour s'autocongratuler, une nouvelle fête pour offrir “Panem et circenses”, une inauguration pour “jouer à la maison” alors que vous n'y êtes pas invités.

Investissement, notre patrimoine crêve en Languedoc-Roussillon. Mais, vous ne faites rien. Or, c’est notre richesse ancestrale. Notre collectivité, neuve, est la seule à pouvoir financer ces travaux coûteux qui resteront pour des millénaires dans le patrimoine de nos enfants et qui font à la fois notre grandeur mais aussi notre attrait touristique. Ainsi, combien avez vous décidé de mettre dans l'un des plus grands chefs d’œuvre de ce millénaire en Languedoc-Roussillon qu'est le canal du Midi. N’en déplaise à Mistral, Walou ou presque, comme on dit en nouveau patois du midi.

Comprenez, s'il vous plait, que les recettes en provenance de l’Etat, de l’Union Européenne et des recettes propres à la Région sont toujours constituées par les mêmes personnes. Ce sont des impôts et taxes qui sortent toujours de la même poche. C'est celle du contribuable. Le contribuable vous l'a clairement dit fin mars, il en a marre. Mais, il conçoit qu'il peut payer des impôts pour avoir des routes bien faites et en libre circulation, pour avoir le droit de travailler tel que le définit le préambule de la constitution de 1946 (votre constitution), pour avoir comme le considère Salengro en 1932 pusiqu’il est l’auteur de la loi sur la préférence nationale un accès prioritaire au logement, pour bénéficier des aides, pour vivre en toute sécurité dans son pays et pour que ces gamins, comme les nôtres, aillent à l'école sans être crever de fatigue, ni violer, ni racketter, ni droguer malgré eux.

Et pourtant, vous souciez-vous du futur ? Pensez-vous sincèrement aux générations futures ?

NON

3/ Un endettement qui s'envole

L’encours de la dette est aujourd’hui de 933,9 millions d’euros. Encore un petit effort, monsieur le bourreau, et nous dépasserons le milliard !

Malgré l’augmentation de 500000 personnes en dix ans dans la région, l’encours de la dette représente aujourd’hui 347 euros par habitant alors qu’il n’était en 2005 que de 132 euros par habitant. Ce chiffre est d’ailleurs à rapprocher des recettes réelles de fonctionnement par habitant qui sont de 331 euros en 2013.

Ainsi, notre capacité de désendettement augmente encore passant de 3,7 à 4 années. Rappelez-vous, Monsieur le président, comment avec le rapport Koepffler, vous avez enterré Jacques Blanc et ces 2,4 années de capacité de désendettement. La Région était au bord de la faillite selon vous. Vous en êtes au double. Etes-vous encore cohérent ? Si vous me répondez oui, je vous demanderai, en conséquence, d’enlever les mots « développement durable » de toutes vos interventions, de tous vos rapports et de toutes vos communications.

En effet, le développement du Languedoc-Roussillon sous l’ère Bourquin est tout sauf durable. Ce sont les générations futures qui devront payer vos errements comme aujourd’hui nous payons celles des trente glorieuses en matière d’environnement. Et vous le facturez, ipso facto ! Ce seront des impôts en plus pour les bébés qui naîtront d’ici 2050. Vous rasez gratis, pour la comm’ et pour avoir bonne conscience avec le CO2 à coup de subventionnettes aux copains mais vous vous comportez comme ces mêmes pollueurs quant il s’agit des finances publiques de notre collectivité.

Ainsi, l’encours de la dette sur les recettes réelles de fonctionnement passe de 92% à 105%. Vous avez dépassez la norme ATR c’est à dire de l’administration territoriale de la République.

La Région Languedoc-Roussillon est donc dans le rouge écarlate.

Vous demandez aux générations futures de régler votre addition par de l’impôt différé.

Monsieur le Président, comme le peuple français, nous ne vous faisons plus confiance. Plus grave, nous remettons en cause vos chiffres sur les ratios depuis 10 ans et cela aura bien évidemment des suites puisque le ministère des finances n’a semble-t-il pas les mêmes que vous.

En conséquence, nous ne voterons pas ce compte administratif qui est une belle photographie surannée d’un monde sectaire et idéologique d’un autre temps, heureusement disparu.

Grâce à votre incompétence, en Languedoc-Roussillon, soyez assuré, Monsieur le Président, que la couleur Bleu Marine sera demain dominante sur le rouge, le rose et le bleu pâle…

 

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