Vécu — Sérignan

Vécu, Sérignan : Sandra, "phobique, je déteste Halloween"

Sérignanaise d'adoption, Sandra a 47 ans. Cadre, elle mène une vie agréable. Mais tous les ans, elle redoute l'approche d'Halloween, période qu'elle déteste par-dessus tout, à cause de sa phobie des esprits.

Photo d’illustration © Daniel Lincoln / Unsplash.

Une séance de spiritisme qui tourne mal

Sandra* confie : “J’aurais pu avoir un souci avec Noël, période à laquelle j’ai perdu ma mère, mais c’est Halloween qui me rend malade. Tout est arrivé l’année qui a suivi le décès de ma maman. J’avais fait une séance de spiritisme pour tenter de lui dire au revoir, car elle avait disparu brusquement, emportée par une crise cardiaque. La séance a été catastrophique. Un autre esprit que le sien est apparu, et la médium m’a dit qu’il me hantait depuis longtemps. Elle n’a pas réussi à me dire qui il était ni ce qu’il me voulait, mais il souhaitait me nuire, apparemment…”

Une crainte incontrôlable

A partir de ce moment-là, Sandra développe une peur des esprits irrationnelle. “J’ai beau ne pas croire entièrement au spiritisme, cette séance m’a énormément marquée. Dès que j’entends un bruit, je panique. Par moments, j’ai l’impression d’être suivie ou espionnée. Mes amies ont souvent tenté de me raisonner, mais je garde cette phobie des esprits. Au quotidien, cela passe encore. Mais un mois avant la date fatidique d’Halloween, je commence à stresser.”

Elle reprend : Progressivement, j’ai développé une phobie d’Halloween. Même voir une banale citrouille me ramène à ma phobie, car tout s’est associé dans ma tête. Je sais que pendant un mois, je vais voir des représentations fantomatiques partout, que des gamins vont porter des masques et des costumes effrayants et que ça va raviver ma crainte. J’ai tout tenté. Voir un psy ne m’a malheureusement pas aidée”.

“A partir du 1er octobre, je ne me rends plus dans les grandes surfaces, par peur de voir des citrouilles, des déguisements d’Halloween et, pire encore, des décorations effrayantes, avec leurs bruitages terrifiants. Ces ricanements de sorciers et de sorcières, ces grincements… tout cela me rend malade”, soupire Sandra, qui estime de toute façon qu’Halloween est une fête uniquement commerciale. “Il y a encore quelques années, personne ne fêtait Halloween en France. Puis les grandes surfaces et les boutiques se sont emparées de cette manne. Aujourd’hui, les parents se sentent obligés d’offrir un déguisement, d’acheter des bonbons pour les bambins et de décorer leurs maisons pour Halloween. Mais tout ceci est complètement commercial et sans âme. Cela ne rime à rien !”, s’emporte-t-elle.

La jeune femme n’attend qu’une chose, la fin de cette période traumatisante pour elle, et les préparatifs des fêtes de Noël.

*Cette personne a souhaité témoigner de façon anonyme.

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