Vias - Compte rendu du premier conseil du 4 Avril 2008
Affluence inhabituelle devant la mairie pour ce premier conseilmunicipal. Personnel et élus s'activent pour…
Affluence inhabituelle devant la mairie pour ce premier conseil
municipal. Personnel et élus s’activent pour pouvoir accueillir la
cinquantaine de personnes qui attendent à l’entrée. Elle sera répartie
à l’intérieur et à l’extérieur et une sono permettra, à chacun, de
suivre les débats. Dedans, la salle est reconfigurée. Les conseillers
sont assis sur trois rangs face aux adjoints siégeant de chaque côté du
maire. L’opposition, au complet, est au dernier rang. D’emblée Richard
Monedero présente ses excuses à l’auditoire pour cette organisation
hâtive, « cette salle étant trop exiguë pour contenir autant de
personnes, le prochain conseil se déroulera à la salle des fêtes »
déclare-t-il.
Un conseil marqué par un large consensus
Toutes
ses propositions ont été acceptées à l’unanimité. A souligner, malgré
quelque émotion à peine perceptible, le calme et la sérénité d’un maire
qui s’est exprimé sans élever le ton de la voix. Sans sarcasme, sans
dérision, sans injure. Quel contraste avec l’ordinaire !
Sa
proposition de modification de l’ordre du jour est acceptée à
l’unanimité. Il, s’agit du vote de la commission du Centre Communal
d’Action Sociale (CCAS). Le principe de vote à main levée est accepté à
l’unanimité, ainsi que la répartition des sièges dans les commissions.
Le maire est président de droit. Huit membres sont élus (six de la
majorité et deux de l’opposition) : Josiane Buchaca, Noëlle Rigal,
Gilbert Basti, Corinne Pastant, Gilbert Soria, Lydia Beltran, Chantal
Paina et Cathy Corbier. Le vote de la commission des finances se
déroule de façon identique. Le maire est président de droit. Six
membres sont élus (cinq de la majorité et un de l’opposition) : Nelly
Puig, Gérard Ascencio, Josiane Buchaca, Jean-Louis Joviado, Lydia
Beltran et André Roque. Le vote des délégués à la Communauté
d’Agglomération Hérault Méditerranée. Sont élus : Richard Monedero,
Nelly Puig, Josiane Buchaca et Michel Vignon.
Présenté
par Richard Monedero pour information, ce ‘’débat” précède le vote du
Budget primitif. « Pas d’augmentation des impôts locaux et pas de
souscription de nouveau prêt ». Telles sont les déclarations du maire
ouvrant le DOB. Elles impriment une volonté de ne pas alourdir le
pouvoir d’achat des concitoyens par la fiscalité et de faire une pause
quant à l’endettement communal. En contrepartie, ces décisions gèlent,
dans un premier temps, la réalisation d’investissements. Tout le monde
comprend que sans les résultats de l’audit relatif à la comptabilité de
la commune et sans la reddition des comptes de la ZAC de Vias-Plage, il
serait irresponsable de se lancer dans le financement de projets aussi
importants et urgents soient-ils. La gestion publique exige une claire
visibilité des capacités financières de la commune, de la méthode et de
la rigueur. Insuffisantes sous l’ancienne majorité….
Evolution de la dette et de son annuité
En
5 ans, entre 2004 et 2008, le montant de la dette est passé de 4 572
878,76 € à 7 143 417,05 €. Soit une augmentation de 56,21 %.
C’est-à-dire, une moyenne annuelle de 11,24%. Corrélativement, son
annuité a varié de 600 000 € à 822 261,16 €. Soit une augmentation de
37%. C’est-à-dire une moyenne annuelle de 7,4%.
Evolution de la masse salariale
En
5 ans, entre 2004 et 2008, le montant de la masse salariale est passé
de 2 389 779 € à 2 909 000 €. Soit une augmentation de 21,72%.
C’est-à-dire une moyenne annuelle de 4,34%. Ces augmentations prennent
en compte diverses augmentations : cotisations, salaires, avancements,
échelons, …
Recettes fiscales
Les
taux communaux appliqués en 2008 seront les mêmes qu’en 2007. Il s’agit
de la taxe d’habitation : 14, 41%, du foncier bâti : 16,66% et du
foncier non bâti : 61,60%. Les recettes fiscales augmenteront par
l’effet de l’augmentation des bases fiscales imposées par l’Etat : 2
648 115 € soit 62 256 € de plus qu’en 2007. Quant à la taxe
professionnelle, convertie en Taxe Professionnelle Unique (TPU) depuis
2002, elle est perçue par l’Agglo. Son montant pour 2008, identique à
2007, sera de : 201 703 €.
Programmes 2008
Depuis
le début de l’année certaines dépenses ont été engagées par
l’ex-municipalité. Exemples. La contribution de la commune à la station
d’épuration d’Agde, d’un montant d’environ 250 000 €. Le renouvellement
de matériel informatique d’un montant de 20 000 €. L’achat de deux
immeubles, Morcrete et Broust, qui seront compensés par la vente de
deux bâtiments communaux : celui logeant la police municipale et le
terrain de l’ancienne décharge, chemin du paradis. « Ce début de mandat
sera consacré à la recherche d’économies de gestion, au développement
du secteur associatif et à la réalisation des travaux lancés par
l’ex-municipalité », indiquait le maire, « notamment ceux concernant le
boulevard de la Liberté et le chemin de l’Estagnol ».
Déclaration de l’opposition
En
fin de séance, Michel Saint-Blancat demande la parole. Il suggère de «
limiter les dépenses de fonctionnement », parce qu’elles obèrent le
budget. C’est ce qu’il s’est efforcé de faire pendant les mandats
précédents, dit-il. « Il faut limiter les souscriptions d’emprunt »,
pour la même raison et, conclut-il, « trouver de nouvelles ressources
». Gérard Mouralis, à son tour, déclare s’exprimer au nom de son
groupe. Lequel respecte le résultat des élections mais dénonce une
campagne électorale délétère. En particulier la distribution d’un tract
diffamatoire et mensonger qui fait l’objet d’un recours qu’il a porté
devant le Tribunal administratif. « En conseil municipal, pas
d’opposition systématique, plutôt des contre propositions dans le sens
des intérêts de la commune, voilà nos intentions », et de conclure en
adressant ses « félicitations au maire pour sa victoire. Nous y
souhaitons bonne chance et bonne route parce qu’il faut souhaiter bonne
chance et bonne route à Vias ».
Cela n’aura échappé à personne.
L’un a pris la parole au nom de son groupe, l’autre à titre personnel.
Ce dernier, en ‘’conseiller averti” semble tout à fait étranger à
l’état des finances communales. Lesquelles résultent vraisemblablement
d’opérations métaphysiques. Les sept personnes qu’il a recrutées,
récemment, répondent-elles à des besoins ou sont-elles le fruit de sa
récolte de campagne ? L’audit des ressources humaines apportera,
effectivement, la réponse. On peut d’ores et déjà se poser la question
de savoir si ces recrutements de dernière minute s’inscrivent dans la
réduction des dépenses de fonctionnement qu’il a suggérée ‘’fort à
propos”.
Je ne voudrais pas clôturer ce compte-rendu sans vous
livrer cette réflexion qu’un voisin de chaise a laissé échapper : «
ceux qui venaient pour assister à des confrontations musclées sont
restés sur leur faim ». Rendez-vous pour la prochaine séance sur le
Budget primitif
Christian Joviado
Ecocitoyen engagé